Nous avions corrigé de nous même, Jac.
Là le débat mériterait d'être ouvert sur un autre fil. Il concerne la relation entre les moyens dont dispose le créateur et ce qu'il en tire. Et ça n'a rien d'évident. Quand le piano à échappement est apparu, ceux qui avaient ramé avec le clavecin et le pianoforte ont développé une musique unique (Beethoven, Schubert, Liszt, Chopin). Cela se retrouve dans bien des disciplines. Comme si celui aui avait acquis une connaissance et une culture avec une certaine difficulté trouvait à faire exploser son génie avec un nouvel outil.
Ce que les générations suivantes, ayant appris avec les facilités de ce nouvel outil ne parviennent plus à faire.
Un peu comme si une invention commençait par répondre à un besoin non satisfait dans un premier temps. Et que dans un deuxième, la facilité permise émoussait la créativité de ceux qui n'avaient connu qu'elle. Quand on voit les moyens dont disposaient les construteurs de pyramides ou de cathédrales et ce qu'ils en ont fait, on peut s'interroger sur la pauvreté de nos résultats par rapport à la puissance dont nous disposons.
Ceci dit, ces propos peuvent parfaitement être contredits D'abord parce que d'autres facteurs limitent la comparaison. Par exemple, pour l'architecture, le coût de la main d'oeuvre, donc l'élimination de l'acte gratuit. Pas question qu'un maçon perde son temps à enjoliver un détail.
Bref, il y aurait beaucoup à dire sur cette question qui ne date pas d'hier.