Y a t'il des tutos et/ou formations quelque part pour me former, m'aider et me conseiller dans l'utilisation d'un UGA ?
Je n'ai pas trouvé grand-chose sur le net.
Je souhaite passer à l'UGA, le Z 14-30, essentiellement pour de la photo de paysages et des voyages en Ecosse et en Islande (aurores boréales entre autres) sont en préparation.
Un peu tout je dirai et en particulier les techniques de base. Ce qu’il faut faire et ne pas faire.
Quand je dis UGA je pense en particulier à des focales inférieures ou égales à 18mm la ou les déformations, les distorsions sont les plus fortes.
Je m'y colle, quelques conseils :
Sur la composition à l'UGA en paysage : Classiquement, il faut se placer très bas et très proche d'un point d'accroche pour donner de l'importance à ce premier-plan. Plus la focale est courte, plus il faut "rentrer dans le sujet". C'est la première règle de base.
Le danger en effet est de se retrouver avec un premier-plan vide. A contrario, le risque est aussi de donner trop d'importance au premier-plan au détriment du vrai sujet qui est l'arrière-plan.
Perso j'aime beaucoup apporter du dynamisme aux images avec des mouvements d'eau lorsque c'est possible au premier-plan.
Ne pas oublier de composer aussi en mode vertical. Idéalement dans un portfolio, il est bon d'avoir une certaine proportion d'images verticales.
A noter que si l'on photographie depuis un point haut (haut de falaise, montagne...), cette notion de point d'accroche a moins d'importance, l'UGA servant surtout à embrasser un angle de champ le plus large possible.
En pratique, plus on utilise une courte focale, plus il faut être très rigoureux dans son positionnement. Bouger d'un mètre change complètement la composition.
Une astuce : chercher d'abord sa composition à main levée en mettant en perspective les points forts que l'on souhaite intégrer (au live-view ou au viseur), AVANT de déployer le trépied.
Attention aux effets de déformation de perspective avec des prises de vue en plongée / contre-plongée. Cela peut être très créatif, mais cet effet de déformation de perspective sera amplifié plus la focale sera courte. Pour l'éviter, il faut simplement se placer bas et shooter dans un plan horizontal.
Pour la mise au point : C'est facile, puisqu'en utilisant l'hyperfocale, tout est net du premier-plan à l'infini.
Voir ce petit tuto pratique pour faire la MAP de manière empirique, en se contentant de mettre au point à environ 1/3 de la hauteur de l’image :
https://apprendre-la-photo.fr/lhyperfocale/Comme évoqué dans un autre fil, il y a d'autres méthodes plus subtiles, en faisant la mise au point sur le premier-plan, puis en la décalant légèrement vers l'infini.
Sur un réflex, on voit la diode qui commence à clignoter.
Sur un hybride, en MAP manuelle, il faut s'aider du focus peaking et le collimateur change de couleur.
Dans les cas complexes avec un premier-plan vraiment très proche, on peut aussi faire un stacking de mise en point.
Soit en bougeant manuellement la MAP, soit en se servant de l'automatisme des boitiers de dernière génération.
Puis en post-traitement, on assemble avec un logiciel comme Heliconfocus qui a le mérite de réaligner les calques.
Cas particulier : l'astropaysage ou la photo d'aurores - sans premier plan -, où il faut se placer à l'infini. Le repère sur l'objectif n'étant pas toujours fiable, on peut par exemple ajuster la MAP sur une étoile en zoomant grâce au live-view.
La gestion de la dynamique : Avec un UGA en paysage, l'angle de champ très large fait que l'on se retrouve souvent avec des scènes présentant de forts écarts de dynamique : ciel très lumineux / premier-plan très sombre. Avec le risque de se retrouver avec un ciel cramé ou un premier-plan trop bouché.
Pour y remédier, plusieurs techniques complémentaires :
- jouer en PT avec les curseurs de récupération des hautes et basses lumières
- filtrer le ciel à la prise de vue, ce qui a le mérite de simplifier le PT ultérieur, avec néanmoins comme limite certaines scènes - rares - où la ligne de transition est très peu linéaire
- faire une bracketing d'exposition et les assembler en PT (LR et Capture One ont intégré un mode HDR), le résultat n'est pas immédiat, mais cette technique reste bien indiquée en cas de contre-jour massif
En pratique sur le terrain, il est important de savoir analyser la dynamique de la scène photographiée, afin d'anticiper le PT à venir.
Pour les aurores : MAP manuelle (vérifiée sur une étoile au besoin), mode d'exposition manuel :
- ouverture la plus grande possible (sauf si sujet au premier-plan)
- temps de pose qui n'excède pas 20/30 secondes car une aurore ça bouge, quelques secondes sont idéales mais il faut que l'aurore soit lumineuse
- on monte raisonnablement en iso
Comme y on voit pas grand chose, il faut souvent procéder par tâtonnement pour trouver sa composition.
Voilà voilà, mais le plus important reste bien sûr de pratiquer et de trouver ton propre style !