Tout cela n'est qu'une question de logique :
Entre celui qui a le NEF et celui qui n'a que le JPEG, on sait vite déterminer qui est l'auteur. De même entre celui qui a l'image plein cadre et celui qui n'a que l'image recadrée.
Celui qui publie une image après avoir, en plus, et sciemment, modifié les Exif pour effacer le nom de l'auteur, se met dans un bien mauvais cas : il pourra difficilement plaider la simple erreur d'inattention...
Reste encore, pour l'auteur qui prétend à une protection de son droit d'auteur, à démontrer l'originalité de son œuvre, comme "pcolin" le rappelle plus haut. Car s'il n'y a pas d'originalité, il n'y a pas de droit d'auteur, et donc pas de droit patrimonial (ni moral) pour l'auteur.
Il va de soi qu'une œuvre ne justifiant pas de la protection du droit d'auteur, car jugée non originale, ne peut pas être protégée à ce titre. C'est aujourd'hui l'angle d'attaque habituel de ceux qui ont illégitimement diffusé une image, pour refuser d'en payer le prix.
Pour rappel, l'utilisation d'une image soumise à droit d'auteur est une infraction pénale, au titre de la contrefaçon.
En revanche, le fait de "voler" une image non-originale, et de s'en attribuer abusivement la paternité, ou simplement d'effacer le nom de l'auteur en modifiant les Exif, constitue, il me semble, un préjudice justiciable de dommages et intérêts.
Je n'ai aucun exemple de décisions de tribunaux pour des vols de photos "non-originales".
En revanche, les précédents se multiplient pour les vols de données informatiques, qui ne sont pas non plus protégées par le droit d'auteur, mais dont la compilation par leur créateur a néanmoins constitué un effort matériel et intellectuel, qui ne doit pas pouvoir être copié et utilisé gratuitement par un tiers, sous le simple prétexte qu'il y a accès.