Nikon Passion : Communauté Photo
Choisir votre matériel Photo => Nikon reflex - bridges - compacts => Discussion démarrée par: Louloute/qc le 11 Jan, 2014, 18:31:06 pm
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Une question qui me trotte dans la tête depuis un moment sur l’utilisation du collimateur central pour la MAP.
Je veux faire un portrait dans le genre de :
http://forum.nikonpassion.com/index.php?topic=93697.0
• Je prends le collimateur central (plus précis), je tourne l’appareil pour faire une MAP chirurgicale sur l’œil.
• Je garde cette MAP et je tourne l’appareil pour avoir un beau cadre.
Résultat : l’œil est flou, simplement parce qu’il est devenu plus proche de l’objectif et n’est plus dans le plan focal.
Conclusion : le collimateur central ne peut servir qu’à faire une MAP sur ce qu’il y a au centre du cadre, il aurait fallu :
• Ne pas toucher au cadre
• Faire la MAP sur le collimateur qui est sur l’œil.
Erre-je ?
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Bonjour,
Je me pose aussi cette question.
Que le recadrage soit latéral ou de haut en bas, lorsque les yeux sont par exemple assez haut dans la photo.
Je pense que cela peut surtout se produire pour de faibles distances et de grandes ouvertures du diaphragme.
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Si on se fie au dessin, la longueur du rayon étant invariable et le sujet sur la circonférence, le sujet reste net!
Pour les portraits, il suffit de faire une map manuelle, ce sera beaucoup plus précis.
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Oui, Christal2, mais c’est exactement le cas du portrait : on travaille à grande ouverture pour éloigner l’œil du décor et pour le Bokeh.
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Mais pourquoi utiliser seulement le collimateur central ?
Il suffit de te mettre en mesure spot et de déplacer le collimateur sur l’œil sur lequel tu souhaites que la MAP se fasse.
Le problème c'est que certains boitiers (D600 en particulier, et aussi dans une moindre mesure le D800) ont une zone de collimateurs assez étriquée, ce qui n'est pas franchement pratique.
Dans le doute fermer davantage permet de gagner de la profondeur de champ et de limiter le risque de flou.
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Tu as raison sur le principe, mais n'est-ce pas ton dessin qui est trompeur ?
Pour bien faire, il faudrait prendre en compte dans la représentation le ratio des distances plan focal image et plan focal objet au centre optique. Dans ce cas, le rayon tend vers l'infini et les 2 plans que tu as représentés sont pratiquement confondus.
Autrement dit, la courbure de ton cercle rouge est beaucoup trop accentuée par rapport au problème que tu poses. Le décalage serait gênant en macro, mais on fait généralement dans ce cas un mise au point manuelle.
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Selon les explications et les schémas utilisés pour l'ouverture de ce sujet, la distance du sujet par rapport au plan focal de l'APN varie.
Selon l'arc de cercle formé par le déplacement de l'APN la distance peut varier de façon importante.
Simple résolution des triangles rectangles. La MAP est faite sur la diagonale du triangle rectangle, et la prise de vue réalisée sur sa hauteur.
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Pour être un peu plus clair...
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Je comprends peut-être les choses de manière fausse, mais il me semble que ta situation est de caler la mise au point sur un sujet à l'aide du collimateur central (l'oeil dans ce cas) puis de recadrer ensuite. Dans ce cas je ne vois pas pour quelle raison l'oeil deviendrait flou si tu ne bouges pas du tout. A condition de ne pas être sur un AF-C, car dans ce cas le boîtier recommence la mise au point même si le déclencheur est appuyé à mi-course.
Mais je dis peut-être n'importe quoi, en tout cas, c'est ce que je comprends à partir de ton schéma.
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C'est parce que le rayon du cercle est exagéré que la distance semble être plus importante que celle qui a servi à la MAP au départ, comme je l'ai indiqué un peut plus haut. Mais en réalité, le cercle se confond quasiment avec le plan focal objet.
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C'est un problème bien connu de tous ceux qui font du portrait à très grande ouverture.
Il est difficile de répondre globalement car suivant l'angle que fait ton boitier avec le sujet, la distance varie plus ou moins lors du recadrage. Il peut arriver qu'elle ne varie pas du tout ou de manière infime. Il n'y aurait pas de problème si le recadrage se faisait par translation du boitier (de haut en bas, ou de gauche à droite, ou les deux combinés. Le problème est que, généralement, on recadre plutôt par une légère rotation/basculement du boitier et que rien ne garanti qu'on conserve exactement la même distance de MAP. Evidemment, plus le recadrage est éloigné du cadrage initial, plus le risque de modifier la distance est grand lors de la rotation.
En tout cas, lorsqu'on utilise une ouverture très grande, il est plus prudent d'utiliser un collimateur placé sur la zone de mise au point (ou le plus proche possible) plutôt que le collimateur central sous peine de décaler la mise au point lors de la rotation du boitier.
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J’ai passé le reste de ma journée à essayer de le prouver sans y parvenir, ni avec le 50mm@f/1,4, ni avec le 105mm@f/2,8.
Tant mieux !
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Les deux techniques, déplacement du collimateur actif et mémorisation du point + recadrage, sont proposées, et elles ont chacune leur utilité.
Dans une situation de reportage, la mémorisation+recadrage est très rapide, puisqu'elle ne nécessite qu'une pression à mi-course sur le déclencheur (ou sur la touche AF-ON selon les réglages) au lieu de devoir actionner plusieurs fois le pad pour déplacer le collimateur actif au bon endroit.
Pour les images posées, souvent en série, le déplacement du collimateur une fois pour toutes au début de la série se révèle plus fonctionnel et finalement plus rapide puisqu'il évite la gymnastique décadrage/mise au point/recadrage pour chaque image.
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Pas assez rapide, car le point est déjà évoqué. :)
Pour le fun, toujours en se posant la question s'il n'y a pas une différence de mise au point
sur les yeux du modèle après le recadrage, dans l'hypothèse où l'on effectue un mouvement avec l'appareil,
horizontal ou vertical, donc sans choisir de déplacer le collimateur, on peut aussi choisir ,
au lieu d'effectuer un mouvement de rotation , de se déplacer soi-même parallèlement au plan.
Dans ce cas, le photographe se déplace légèrement sur le coté, ou de haut en bas, un peu comme
une gymnastique au spectacle, si la personne devant vous vous empêche de voir,
pour effectuer la mise au point sur les yeux , dans un cadrage qui ne sera pas celui de la photo,
et en maintenant le plan focal de son appareil parallèle a celui de la photo au final
Je ne connais pas les techniques de l'optique, mais même dans cette hypothèse de déplacement
parallèle au fond, il y aura aussi de légères différences de distances, latérales ou horizontales,
ou les deux si le modèle est très grand et placé sur le coté. :)
Je ne sais pas non plus si l'on peut envisager les cas de figure en représentant le capteur comme un point
an centre d'un cercle, alors qu'il s'agit d'une surface. Et le cadre est reproduit grâce à l'optique,
sur cette surface.
Les questions sont les mêmes que ce soit en AutoFocus, ou en MAP manuel.
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Dans ce cas, le photographe se déplace légèrement sur le coté, ou de haut en bas, un peu comme
une gymnastique au spectacle, si la personne devant vous vous empêche de voir,
pour effectuer la mise au point sur les yeux , dans un cadrage qui ne sera pas celui de la photo,
et en maintenant le plan focal de son appareil parallèle a celui de la photo au final
On peut imaginer ça, en effet. Mais concrètement, lorsqu'on a l'oeil au viseur, ça n'est pas le mouvement qu'on a spontanément tendance à faire.
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Un peu dans le même genre, comment fait-on, quand on a des points AF très (trop) resserrés, pour faire la map de danseurs en pied (et en mouvement).
Par exemple, un couple qui avance vers moi.
Je mets l'appareil en vertical (portrait), je choisis le point AF le plus à droite, qui du coup se retrouve en haut du viseur, je le place sur les yeux, je suis en AF-C, et tout va bien (notamment, j'ai les danseurs en pied et en entier).
Pas le temps de recadrer (et de toutes façons la map serait fausse).
C'est pour ce genre de chose (pas rare pour moi) que je suis très attaché à une bonne couverture du viseur par les points AF.
J'ai sans doute pris de mauvaises habitudes avec mes boîtiers DX, et peut-être suis-je dans l'erreur (mais en tous cas c'est très pratique) ?
Nb :
En général, pour les danseurs (ou les concerts), peu de lumière (donc grande ouverture) et, si possible, peu de distance.
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Les deux techniques, déplacement du collimateur actif et mémorisation du point + recadrage, sont proposées, et elles ont chacune leur utilité.
Dans une situation de reportage, la mémorisation+recadrage est très rapide, puisqu'elle ne nécessite qu'une pression à mi-course sur le déclencheur (ou sur la touche AF-ON selon les réglages) au lieu de devoir actionner plusieurs fois le pad pour déplacer le collimateur actif au bon endroit.
Pour les images posées, souvent en série, le déplacement du collimateur une fois pour toutes au début de la série se révèle plus fonctionnel et finalement plus rapide puisqu'il évite la gymnastique décadrage/mise au point/recadrage pour chaque image.
Bonjour,
J'ai engraissé ce propos de Weepbitterly, car il a entièrement raison.
Sauf que, sur D200 ou D300(s) ou D700, la seule touche avec laquelle j'effectue la mémorisation de la mise au point, est la touche FUNK qui tombe directement sous l'annulaire droit.
En animalier (et donc pour toute autre situation de photo d'un sujet en mouvement), c'est la touche la plus pratique.
Et, à la réflexion, pour les objets inanimés qui, comme chacun sait, ont peut-être une âme… ;)
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n'ayant pas lu tous les post mon com fera peut être écho
la zone de netteté étant rectiligne et paralélle au plan du film si on recadre en pivotant latéralement fatalement à un certain moment l'oeil (sur la photo donnée en ex ) sort du plan de netteté puisque ce plan de netteté pivote également . donc il faut se déplacer pour recadrer latéralement par contre verticalement c'est faisable puisque dans ce cas le plan de netteté ne bouge pas sauf si on est sûr d'avoir une profondeur de champ suffisante au pivot ....
sur la photo exemple et exif la PDC n'étant à vue de nez que de 20 30 cm il suffit d'un pivot d'à peine 10 ou moins( au pif ) pour que l'oeil soit flou
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Je viens faire amende honorable :rolleyes: J'avais un gros a priori sur la distance à partir de laquelle on peut avoir le problème. (Il faut dire que j'utilise principalement le déplacement du collimateur)
Pour en avoir le cœur net, j'ai fait quelques calculs pour un 50 mm monté sur un APS-C. Je calcule le déplacement du plan focal objet en fonction de la rotation de l'objectif et de la distance de mise au point, et je le compare à la profondeur de champ pour f/2.8. Voici les résultats :
(https://forum.nikonpassion.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.imagegone.fr%2Fphotos%2Ftableau1.jpg&hash=00afec0364254aad90f725a53134aaf0)
Par exemple, si la distance de mise au point est égale à 2 mètres, la profondeur de champ à f/2.8 est alors de 26,3 cm. Si on fait une rotation de plus de 30 degrés, le plan focal objet se recule d'une distance supérieure à la profondeur de champ et on perd la netteté !
C'était donc une p. de bonne question !
Pour ceux que ça intéresse, voici la fiche de calcul (http://www.imagegone.fr/photos/mise%20au%20point.xls)
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Dufy bravo pour tes connaissances mathématiques par contre j'ai du mal à te suivre : qu'appelles tu " plan focal objet qui se recule " ...merci
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C'est plutôt un effort de mémoire :P Les années lycée sont loin...
Le plan focal objet, c'est le gros trait noir sur le dessin de Louloute. C'est le plan sur lequel est faite la netteté. Dans un premier temps, elle est faite sur l'oeil. Quand on recadre, il se déplace en arrière de l’œil. Si ce décalage est supérieur à la profondeur de champ, l'oeil sera flou.
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MAP sur distance entre plan focal APN et plan sujet : A
PDV avec distance entre plan focal APN et plan sujet : C
Avec une focale de 105, une ouverture de 2.8 et une distance de MAP de 2m, la PDC n'est que de 5cm. Hormis la rotation qui entraîne la variation entre A et C, le mouvement du photographe peut lui aussi impacter la variation de distance.
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Les calcul de dufy reposent sur l'idée que l'axe de rotation, le point de pivot, est au niveau du capteur (puisque la profondeur de champ est calculée entre le capteur et le sujet).
En pratique, il est très probable que l'axe de rotation se situe une bonne vingtaine de cm en arrière du capteur : lorsque le photographe pivote, il fait pivoter tout son corps, et le point de pivot doit se trouver quelque part à proximité de ses vertèbres cervicales, ce qui réduit le déplacement angulaire du capteur.
Il n'est pas non plus exclu que, inconsciemment le photographe avance ou recule légèrement l'appareil en modifiant ses appuis.
Au total, à courte distance et grand ouverture, il faudrait un petit miracle pour conserver la netteté.
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Il n'est pas non plus exclu que, inconsciemment le photographe avance ou recule légèrement l'appareil en modifiant ses appuis.
Je pense d'ailleurs que c'est là le principal danger ;)
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Merci à Dufy pour ses calculs qui confirment mon absence de résultat.
Avec un APS-C, le coin de l’image se trouve à près de 11mm du centre ; avec un objectif de 50mm, l’angle de l’objet le plus excentré fait donc un angle de 13° = Arcsin 11/50 avec l’axe optique.
Donc dans le pire des cas : MAP sur l’œil, recadrage en plaçant l’œil au coin de l’image, ça donne avec un 50mm autour de 3cm de décalage : l’œil est à 0,97m de la lentille ; à f/1,4 la pdc d’un 50mm avec MAP à 1m va de 0,987 à 1,013m, donc l’œil recadré dans un coin de l’image va être flou. Mais c’est vraiment extrême comme situation !
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ok Dufy plus clair ainsi pour moi, il s'agit de la zone de netteté à contrario du plan focal qui est le capteur
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par contre verticalement c'est faisable puisque dans ce cas le plan de netteté ne bouge pas
Si le photographe effectue son mouvement en maintenant le plan focal parallèle au plan focal objet oui.
Pas s'il effectue une rotation du boitier, comme lorsque l'on veut finir le contenu d'un bol que l'on tient a deux mains. :)
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Je pense que pour être net du bout du nez aux oreilles, il va falloir fermer un peu plus, et alors, le recadrage après mesure de la distance AF par le collimateur central, ne posera pas de problème de netteté sur le regard.
Il est certain que si on ferme, on résout le problème une fois pour toutes, c'est la solution la plus simple. Et comme tu le dis, prfois il faut de toute manière fermer pour avoir le visage net dans son entier. Du coup, un petit décalage au recadrage n'a pas d'incidence désagréable.
Problème : si on cherche une PDC faible (pour l'aspect esthétique mais parfois aussi pour l'aspect pratique, parce que l'arrière-plan est inesthétique), on ne peut pas fermer. Il faut donc faire une MAP précise directement sur l'oeil et ne pas recadrer.
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Si le photographe effectue son mouvement en maintenant le plan focal parallèle au plan focal objet oui.
Pas s'il effectue une rotation du boitier, comme lorsque l'on veut finir le contenu d'un bol que l'on tient a deux mains. :)
tout à fait Christal2 la zone de netteté reste toujours paralélle et se déplace de la même façon que le plan focal ....je me suis aperçu trop tard de ma contradiction horizontale/verticale... que tu es le seul à relever pffff ! ;D mais on parle bien de la zone de netteté, le plan focal se situant lui derrière la lentille ;)....amt