Fidèle à la marque Nikon... pour faire court je dirai : oui.
Pour faire plus précis... il faut que je raconte ma vie et là ce sera bien plus long
Allons y...
Jeune enfant, j'ai découvert que l'on pouvait passer derrière l'appareil photo. Mes parents étaient content, cela leur permettait d'être sur les photos... et pour moi qui n'aimait pas cela de ne pas y être.
Je crois que mon amour pour la photo vient justement que c'est la solution que j'ai trouvé pour ne pas être sur la photo c'était d'être derrière.
L'appareil était un boitier tout carré. Sans réglage, avec un flash cube. Je ne sais même pas s'il y a une marque.
Comme j'avais tendance à faire des photos plutôt pas trop mal... j'ai eu moi aussi mon propre appareil... une autre boite toute carrée et tout en plastique pour le cas. Je ne sais même plus si je l'ai toujours au fond d'un carton.
C'était l'époque où l'on faisait 12 photos avant de changer la pellicule... l'année suivante ou presque
A cette époque, photographier avait un certain coût. On déclenchait rarement au hasard... et surtout il fallait pas photographier n'importe quoi ou n'importe comment... surtout lorsque l'on est qu'un enfant.
Comme je faisais consommer plus que 12 photos par ans, et comme j'avais une envie de faire mieux et que mes parents aimaient les photos que je faisais... j'ai pu augmenter le nombre de photos prise par ans... et... un jour... ma grand-mère paternelle pour une communion m'a proposé d'acheter le cadeau que je voulais.
Nous ne roulions pas sur l'or, je lui ai demandé un appareil photo.
Dans le magasin de photo, une vendeuse (compétente et à l'écoute) à compris que j'aimais cela. Je m'orientait vers un Zenith (premier reflex "abordable" de l'époque). Elle a compris que je n'avais pas de "vrai" appareil photo, et que le saut risquait d'être trop important, surtout en ayant personne à côté pour m'expliquer les subtilités de la vitesse, du diaphragme...
Elle m'a conseillé de prendre un Rollei XF35. Appareil qui était à l'époque plus cher si je me souviens bien. Objectif fixe mais de bonne qualité.
Bien évidemment le résultat sur les photos était largement au dessus de ce que je faisais avant... et accessoirement le format 24x36 était assez agréable. Nous étions dans les années 70-75.
Cet appareil m'a suivi un bon moment, et ma passion pour la photo ne défaillait pas.
Envie d'évoluer... surtout après quelques économies... après quelques lectures non pas de presse spécialisée photo mais principalement de livres photo, j'avais envie d'un Reflex.
Nikon me faisait de l'oeil... oui mais... un peu cher.
Donc ce sera un Praktica. Deux Praktica B200... 2 ? Oui 2 !
Le premier aura rapidement un blocage du rideau. Bon, passage SAV. Retour de l'appareil. Reblocage... le photographe décide de me le changer contre un autre.
Le second Praktica B200 aura aussi rapidement un blocage du rideau... là... bon c'était mon argent je pouvais donc en faire ce que je voulais... je me suis armé de tournevis d'horloger et j'ai démonté... la garantie je m'en foutais tellement j'étais déçu.
PAS BON ! Ne pas démonter un objet si on y connait rien et si l'on ne note pas toutes les actions que l'on fait pour les faire ensuite dans le sens inverse.
Donc, je peux dire que je sais comment est réellement un pentaprisme. Je peux dire comment sont toutes les pièces internes d'un Praktica B200. Enfin, je pouvais à l'époque car évidemment une fois démonté il est parti à la poubelle. Seuls ont subsisté quelques années le pentaprisme... en cherchant bien je peux peut-être le retrouver... encore que.
Et le temps passe avec le Rollei XF35 toujours fidèle au poste et l'envie d'évoluer.
Nikon me tente encore plus car c'est la marque des photographes reporters.
Lorsqu'enfin j'ai les ressources pour acheter un reflex... je vise un Nikon évidemment.
Le vendeur, bon conseiller, m'oriente vers Olympus par rapport à la somme que j'ai à mettre dans mon équipement.
Excellent choix !
L'olympus OM-2 Spot-Program deviendra donc mon appareil de prédilection. Ses possibilités et performances seront extraordinaires.
Il sera complété d'optiques fixes : 28 - 50 - 135, de flash (excellent le mode flash), de doubleur (quasiment jamais utilisé car mes jambes servaient à me rapprocher)...
Et plus tard, je complèterai mon OM2 par un encore plus excellent OM4. Deux appareils... le pied pour m'amuser... noir et blanc dans l'un, diapo dans l'autre...
Bon, je passe sur le labo noir&blanc... et les moteurs pour équiper les Olympus.
Petit détour au passage pour l'OM4. Il avait un truc qu'aucun appareil propose (à ma connaissance) aujourd'hui. C'est le multi-spot.
Mesure Spot c'est bien... on choisi la zone de référence pour la mesure de lumière et on photographie.
Multi-Spot, c'est pareil, sauf que l'on peut choisir plusieurs zones de mesures l'une après l'autre, puis l'appareil fait une moyenne. Génial sur le terrain... Dommage, cela n'existe pas sur nos appareils Nikon.
En plus, il était possible de faire des High-Key ou Low-Key plus ou moins automatiquement avec l'OM4 via les touches dédiées. Je ne m'en suis pas servi souvent, mais c'était pas mal.
Franchement pas déçu du conseil du vendeur. Comme quoi, il en existait à l'époque dont le but était d'orienter vers l'appareil adéquat et non celui qui présente le plus gros profit.
Mais ce n'était pas un Nikon...
Bien content avec mes deux boitiers vieillissants... le mariage d'un de mes frères sera l'occasion de passer à Nikon. Un Nikon F90... un zoom... mon premier... un 35-70 f/2,8... un flash SB25... et le "moteur".
Il y a toujours des personnes réfractaires aux flash, mais il ne faut pas oublier qu'à l'époque, on mettait une pellicule 100 iso et on pouvait difficilement en changer la sensibilité en cours de route... même si ce n'était que pour 36 vues. Le flash est une bonne solution lorsque l'on prend le temps de l'orienter autrement qu'en pleine poire.
D'autres optiques "pro" compléteront l'ensemble.
Comme les finances le permettaient, le petit plus offert par la version "x" du F90 m'ont tenté. Acheté.
Excellent boitier. Belle tenue en main. Très satisfait de ce choix qui était pour le coup un choix et non une orientation où une aide d'un vendeur.
A l'époque, j'étais bien client de magazines photos dont l'excellent Chasseur d'Images (pub gratuite... je ne sais pas si on a le droit mais bon
)
Puis vient le numérique. D70 très tentant car abordable pour un numérique.
Grosse envie, petit achat... euh... gros achat. Tenue en main moins bonne que mon F90x mais il avait quand même des avantages dont celui d'être numérique.
Le temps passe... le D70 est complété. Non. Remplacé... encore que maintenant je l'ai toujours et il est "tout poisseux".
Donc... il est dans un placard. Mon appareil actuel est un D300. Toujours Nikon.
J'ai envisagé de le changer par un de la série 7000 mais... non ! La prise en main ne me convient pas. Mon D300 fonctionne toujours bien et l'envie d'en changer n'est causé que juste par une envie, un désir et non une justification réelle.
Evidemment, un appareil plus récent présente quelques avantages, mais... j'ai eu beau tester la prise en main, même en FX les "premiers prix" ne me sont pas agréables.
Le passage au FX, je n'en vois pas la nécessité. Je peux faire toutes les photos que je désire sans grande limitations... quoique c'est vrai, le 17mm sur le F90x me manque... parfois je le monte dessus, je le fais fonctionner à vide, juste pour le plaisir du cadrage très large. Mais ce n'est pas non plus la focale que j'utilisai le plus à l'époque.
Non, je ne vois pas le FX comme la voie obligatoire pour moi... et le D810 est un peu cher... même si la prise en main me convient. Reste à voir ce que sera le D500 qui restera pour le coup plus abordable... si changement il y a.
Et pourquoi la fidélité à Nikon au fond ?
Peut-être parce qu'enfant les journalistes utilisaient dans les magazines que je pouvais feuilleter des Nikon.
J'ai eu le loisir de jouer un peu (pas assez longtemps) avec un Nikon F3. A ce moment là je touchais le Grall de l'époque à mes yeux.
Mais bon. A ce jour je pense que le prochain appareil sera un Nikon. Ce ne sera pas un Canon car je n'aime pas l'arrondit de leurs boitiers. C'est physique... et pour moi cela est important puisque c'est bien la prise en main qui décidera... mais vu le choix, je ne me fais pas aux arrondis Canon.
J'ai testé quelques jours le Leica d'un copain à l'ère de l'argentique roi, mais mon compte en banque...
Alors fidèle à la marque Nikon tout simplement parce que c'est celle qui me correspond le plus, celle qui m'a fait rêver enfant et qui, au final, offre les mêmes choses que la concurrence mais sous la marque qui a ce petit plus qui est ancré par l'enfance : le rêve de voyages par ces photographes qui partaient couvrir le monde et rapportaient leur travail dans les magazines.