Bonjour
C'est quand même incroyable : entre les partisans du tout manuel (qui ne parlent jamais du nombre d'images inutilisables qu'ils génèrent et du temps de post production pour sauver ce qui peut l'être…), ceux qui disent qu'il faut travailler en manuel mais en ISO auto (qui n'est pas un mode manuel) et ceux qui considèrent que c'est parce qu'ils tournent les boutons qu'ils sont en manuel…, pourquoi tant de photographes veulent imposer aux autres de travailler en manuel ?
Quand j'étais jeune, mon Lubitel 2 et sa Leningrad 4 m'imposaient le mode manuel…
Plus tard, mon Nikon FM était presque aussi manuel : je réglais moi même vitesse en diaphragme… en m'aidant de la cellule (c'était plus rapide que la Leningrad 4, ça pouvait se faire l'œil collé au viseur… il fallait juste décider si je jouais en priorité sur la diaphragme ou la vitesse)
Je suis photographe pro… et des photos j'en fais et j'en ai fait…
Si je regarde le nombre de photos faites, je pense que je travaille plus en mode programme… (parce que le nombre de photos faites dans les conditions où il est impossible de travailler en manuel est très majoritaire… mais le travail en manuel doit représenter au moins 90 % de mon temps de prise de vue).
Le mode manuel est bien quand on maitrise tous (mais vraiment tous) les paramètres d'éclairage et qu'on a le temps… (en résumé, en studio… de préférence en lumière artificielle parce qu'en lumière naturelle, c'est du sport)
Les modes automatiques sont idéaux dans tous les autres cas (et ils sont de loin les plus nombreux)… bien utilisé, le mode programme donne d'excellents résultats mais il faut surveiller ce que fait l'appareil (et si on n'est pas d'accord, il faut translater le programme, corriger l'exposition… ou passer à un mode priorité vitesse ou diaphragme).
Et s'il y a un réglage que je ne délègue jamais au boitier, c'est la sensibilité… (si je dois la modifier, c'est moi qui décide…).
Le mode opératoire indiqué par Sylvainmandin n'est pas plus manuel que ce que je faisais avec mon FM : c'est un fonctionnement semi-automatique (comme on disait à l'époque) : l'humain tourne les boutons mais la mesure de la lumière est faite par le boitier (bien ou mal, mais c'est une autre question)… et je fait exactement la même chose en mode programme avec ma manière de travailler… si ce n'est que c'est le Nikon qui règle vitesse et diaph (et que je surveille et corrige quand ça ne me convient pas) (les modes A et S sont des modes automatiques – pas semi-automatique – on choisi vitesse ou diaphragme, l'appareil règle le reste).
Il faut garder en tête les tolérances d'exposition que nous accordent généreusement les capteurs numériques : ± 1/6 diaph (quand, mécaniquement, les vitesses et les diaphragmes se règlent par 1/3 de diaph et, qu'en argentique, on était à -1 diaph / +2 diaph en négatif couleur, -2 / + 4 en négatif noir et blanc (Tri X / D76) et ± 1/3 en inversible) (heureusement, en travaillant en RAW et avec des logiciels modernes, la marge de manœuvre est très supérieure).
A+
Laurent Galmiche