Bonjour à toutes et tous,
Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai été pris la main dans le sac à erreur, et que me voilà le nez dans mon caca ! 
Un de nos membres, magyar pour ne pas le citer (formule consacrée quand on se sent mal à l'aise), a eu la délicatesse de m'envoyer un mail pour me faire part de son désaccord indigné avec ce que je raconte dans le post #12, page précédente au sujet du Noct-Nikkor.
Je rectifie donc : le Noct-Nikkor est un 58 mm (et non un 50), et il ouvre à 1,2 (et non à 1,1). Il s'agit donc d'un 1,2/58 mm, considéré comme une référence en matière d'optique très ouverte. Très cher également.
Dont acte, j'avoue mon erreur, due à une mémoire qui m'a lâchement trahi lors de ma réponse "à chaud".
Toutefois, je maintiens que ce fameux Noct-Nikkor ne valait pas le Noctilux Leica. Mais là, on entre dans le domaine des avis entièrement personnels, du pinaillage, du coupage de cheveu en quatre et de l'enc… de mouche, tout autant que des querelles de clocher que Magyar n'a justement et fort aimablement pas voulu déclencher, ce dont je lui sais gré, ainsi que je le lui ai écrit par mail.
Entre temps, comme j'en faisais la remarque dans le même post (reprise par Ti Clic), j'ai fouillé ma bibliothèque et confirme que Stanley Kubrick a bien utilisé une optique Zeiss ouverte à 0,7 mais dont la focale n'est pas précisée, pour son film sublime
Barry Lyndon (que je n'ai vu que sept ou huit fois

).
Je recopie rapidement un court passage du bouquin de Michel Ciment paru en 1980 chez Calmann-Lévy, et qui a pour titre "Kubrick" (p. 174, c'est Kubrick qui répond à une question) :
« L'éclairage des films historiques m'a toujours semblé très faux. Une pièce entièrement éclairée aux bougies, c'est très beau et complètement différent de ce qu'on voyait d'habitude au cinéma. J'ai fini par trouver cet objectif 0,7 F Zeiss : c'est le plus rapide qui existe. Il n'avait jamais été utilisé pour tourner un film. Il a fallu aménager spécialement une caméra pour le fixer. »Plus loin, p. 216, c'est son chef-op. John Alcott qui parle :
« (…) Et il a eu l'idée d'adapter l'objectif photo Zeiss à sa Mitchell (…). C'est Ed Di Giulio qui a modifié la Mitchell pour qu'elle puisse recevoir cet objectif à très grande ouverture (…). Cela prit en effet trois mois pour mettre au point ce nouvel objectif. »John Alcott signale au passage que cet objectif ultra-lumineux n'était pas très bon (ce qui confirme mon opinion), mais que son manque de piqué convenait parfaitement à ce genre de scène.
C'est aussi mon humble avis, moi qui fus un fana du grain dans le temps, et que le bruit du numérique ne dérange pas : le tout est de savoir tirer parti des défauts de tel ou tel matériel pour les transformer en qualités : je ne suis pas un hystérique du piqué et de la profondeur de champ absolue…

, mais c'est mon goût absolument personnel, et nullement une critique envers quiconque.
Voilà donc une petite "mise au point manuelle" et salutaire. Encore merci à Magyar (et au Boss pour m'avoir confirmé que magyar était à NP) pour sa remarque discrète même si j'en ai quand même pris plein la figure gentiment !

Amicalement
