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Ben oui...

Si les capteurs des boitiers numériques Nikon sont d'environ 16x24 mm, la focale est 35mm.
Si les films argentiques courants sont de 24x36mm, la focale est 50 mm.
Si les films du MoyenFormat "carré" sont de 60x60mm, la focale "oeil humain" sera de 125mm ?

Règle de trois ? Les z'anciens peuvent confirmer ?
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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #1 le: 01 Déc, 2013, 10:07:16 am »
En fait, la référence n'est pas la vision humaine mais la diagonale de la surface sensible (arrondie).

Pour un 6x6, la diagonale est de 85 mm. Et pour un 4.5x6, elle est de 75mm.

D'où la focale "standard" de 80mm.

« Modifié: 01 Déc, 2013, 10:20:48 am par Weepbitterly »

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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #2 le: 01 Déc, 2013, 10:41:28 am »
Ah !! Merci..

Je peux te demander un graphe ou une illustration de ton propos stp ? (je vois pas trop de quoi tu parles)

Edit : J'ai trouvé ceci ici


ou la diagonale de l'image en fait ? (ce qui serait plus simple et donc plus logique aussi)
« Modifié: 01 Déc, 2013, 10:45:29 am par Leodium »
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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #3 le: 01 Déc, 2013, 10:50:12 am »
Connaissant la longueur et la largeur du capteur ou du film, tu calcules la diagonale. C'est tout.

Pour le 24x36, c'est 43,3mm, arrondi à 50mm, focale standard pour ce format.

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Mezzo

  • Invité
L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #4 le: 01 Déc, 2013, 11:17:02 am »
Tiens je croyais que l'on prenait un 50mm en 24x36 car il offre un angle de champ proche de celui de la vision humaine.

Bon c'est vrai qu'en situation de lecture l’œil est plus près d'un 500 mm (angle de 5° maxi) et qu'en vision de loin il ballait sans arrêt le paysage pour offrir un angle de champ d'environ 60° à l'horizontale...

Le cerveau s'adapte le bougre !!!
« Modifié: 01 Déc, 2013, 11:24:09 am par Mezzo »

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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #5 le: 01 Déc, 2013, 11:38:44 am »
Super.. Merci Weep :p
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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #6 le: 01 Déc, 2013, 11:51:06 am »
Tiens je croyais que l'on prenait un 50mm en 24x36 car il offre un angle de champ proche de celui de la vision humaine.

On lit en effet souvent que le 50mm correspond "à la vision humaine". Ce n'est pas faux mais c'est trompeur.

C'est trompeur puisqu'on le comprend le plus souvent comme désignant l'angle de champ couvert par l'oeil, alors que l'on se réfère en réalité à la perspective naturelle, c'est à dire le rapport de taille apparente entre les objets proches et éloignés.

Basique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Distance_orthoscopique

Technique : http://fr.wikibooks.org/wiki/Photographie/Perspective/Distance_orthoscopique

Pour résumer, on a mesuré il y a bien longtemps qu'un tirage papier de 20x30cm est observé à une distance égale à sa diagonale.

Pour reproduire une perspective conforme à cette distance d'observation du tirage, il faut utiliser une focale de longueur égale à la diagonale de la surface sensible.

L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #7 le: 01 Déc, 2013, 13:09:19 pm »
En complément de ce qu'a écrit Weepbitterly, il ne faut jamais oublier les raisons techniques et économiques…

Quand Oscar Barnak a monté un objectif de focale de 5 cm sur ce qu'allait devenir le premier Leica, c'était d'abord parce que c'était ce qu'il y avait de mieux à l'époque pour couvrir le format 24 x 36 qu'il venait de créer (une focale plus proche du 45 mm n'aurait pas eu une aussi bonne résolution si on voulait qu'elle ne vignette pas).

Pour les reflex, la difficulté est le miroir qui doit pouvoir se ranger au moment de prendre la photo… Impossible de monter un 45 mm, le miroir arrivait dans les lentilles arrières des premiers 24 x 36 reflex (et il y avait déjà l'habitude des Leica et de leur 50).
Techniquement, l'idéal était entre 55 et 58 mm pour un coût raisonnable, les opticiens ont fait le maximum pour pouvoir arriver au 50 mm des Leica.
Il suffit de regarder les évolutions de l'objectif standard (=celui qui est livré avec le boitier) dans le temps (de vieilles pubs dans un grenier…) pour voir qu'il a fallu un peu de temps mais que de rares fabricant ont osé le 45.

L'idéal de la focale normale égale à la diagonale du format donne :
    - 6 x 6 : 79 mm
    - 4,5 x 6 : 70 mm
    - 6 x 7 : 91 mm
    - 24 x 36 : 43 mm
    - DX : 29 mm

Pour le format APS-C / DX, le 35 mm n'a aucun des avantages de la focale normale :
    - la formule optique est de type retrofocus (on n'y peut rien, c'est une contrainte liée au tirage mécanique du boitier)
    - c'est trop éloigné de la diagonale (un 30 mm Sigma ou un 28 de chez plein de monde sont plus adaptés)
Seul avantage, c'est moins cher à produire (et à vendre) qu'un 28 ou qu'une focale totalement nouvelle.

Pour la petite histoire, il y a longtemps on constituait les trousses d'optiques comme ça :
    - standard : diagonale du format
    - petit télé : entre 2 × la longueur du format et 3 x la largeur du format
    - télé : entre 2 x la diagonale et  3 x la longueur du format
    - grand angle : la longueur du format
    - très grand angle : la largeur du format
Suivant ses moyens (et ses besoins), le photographe sacrifiait un des deux grand angle et/ou un des deux télé pour ne retenir que 3 voire 4 objectifs.

A+

Laurent Galmiche
Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #8 le: 01 Déc, 2013, 16:04:35 pm »
Wahou !! Super merci... Me voilà plus instruit... J'apprécie vraiment l'apport historique de la chose... D'autant que je viens d'apprendre que c'était Leica qui avait "introduit" le 24x36...

Tiens ? Tant que l'on y est ? Qui a introduit le DX ?
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L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #9 le: 01 Déc, 2013, 17:47:52 pm »
Bonjour,

Vraiment intéressant tout ça !
I know it's only rock 'n roll but I like it, like it, yes, I do
Oh, well, I like it, I like it, I like it
Mes photos sur Nikon Passion et aussi Flickr

L'équivalent - oeil humain du 50mm en 24x36 pour du 6x6 ? C'est quoi ?
« Réponse #10 le: 01 Déc, 2013, 20:30:22 pm »
Je vais essayer de répondre concernant le DX… comme je travaille sur ce coup là en partie de mémoire, les imprécisions et les erreurs ne sont pas exclues.

L'histoire du DX remonte loin, très loin…

Kodak a introduit sur le marché nombre de formats photographiques. Un des rares qu'il n'ait pas commis est le format 24×36 dont l'inventeur est Oscar Barnack qui a bricolé un appareil de petit format pour faire des essais et qui a utilisé le film cinéma 35 mm en optant pour un format image correspondant à 2 vues de films cinéma.
Le film 24x36 a plein de défauts :
    - les perforations coûtent cher
    - l'image est trop petite rapportée à la largeur du film
    - le film est trop long pour un usage amateur et trop court en professionnel
    - la manipulation du film est compliquée tant pour l'utilisateur (chargement, rembobinage…) que pour le laboratoire…

Kodak a donc tout fait pour faire mieux :
    - en 1963, le film 126 toujours sur 35 mm mais sans les 2 rangées de perforations (une seule perforation par vue carrée) est un premier progrès : le film est conditionné dans une cassette, pas de rembobinage nécessaire et largeur compatible avec le matériel de laboratoire existant
    - en 1972, le film 110 est la seconde étape : toujours en cassette, plus petit, avec une vue rectangulaire et un manipulation plus aisée en laboratoire : il n'est plus nécessaire d'exploser la cassette pour accéder au film. La qualité d'image est au rendez-vous : les progrès fait dans les films font que la qualité est plutôt meilleure en 110 qu'en 126 bien que le film ne fasse que 16 mm de large (encore un format cinéma)
    - en 1982, Kodak créé la révolution : un film encore plus petit, en forme de disque, conditionné en cartouche… le système repose sur la notion d'"espace photographique" (oui, Kodak fait de la recherche fondamentale…) et, une fois de plus, sur les progrès en matière de film et de traitement. Mais là, ça ne marche pas : les appareils sont chers, le traitement et le tirage des films demande un équipement particulier, on ne peut pas regarder le film développé qui est renvoyé une fois développé protégé dans sa cartouche (ça n'a l'air de rien mais ça a compté dans l'échec), la qualité d'image n'est pas au rendez-vous. Les fabricants japonais qui inondent le marché de compacts 24×36 pas chers et de plus en plus pratique (en particulier coté chargement) pendant que les premiers minilabs faits sur mesure pour traiter du film 135 en 1 h arrivent et font le reste.

Dès les années 80, la question se pose d'un successeur au format 24x36 et Kodak lance des pistes :
    - ratio dimension de l'image - largeur du film meilleure que le film 135
    - manipulation aisée du film tant pour l'utilisateur que pour le laboratoire
    - film protégé dans cartouche après développement
    - bande magnétique sur le film
Ne voulant pas refaire l'opération du Disc, Kodak a tenu à associer les fabricants d'appareils  et d'équipements de laboratoire au développement du nouveau format… et le développement de ce format est devenu long, très long d'autant plus que le 135 évoluait (codage DX sur la cartouche comme sur le film, format panoramique…)

Et le fruit du travail sort en 1996 :
    - film 24 mm avec dorsale magnétique et 4 encoches par vues
    - image format 16,7 × 30,2 mm (APS-H) pouvant être recadrée dès la prise de vue en panoramique 9,5 × 30,2 (APS-P) ou en 16,7 × 25,1 mm (APS-C)
    - nombre de vues constant, manipulation aisée en laboratoire, film protégé dans la cartouche après développement, travaux livrés avec un index…

Alors que la version professionnelle se fait attendre (il y a eu un film 35 mm dans les cartons un moment puis des annonces d'inversible et de noir et blanc APS), Nikon sort le Pronea S en septembre 1998 construit autour de la monture F qui date de 1959 et a évolué petit à petit (c'est, de mémoire, le seul reflex sérieux à objectifs interchangeables avec un vrai catalogue d'optiques a avoir été commercialisé). Le D1 (presque premier reflex numérique Nikon - format APS-C) sort en 1999 et le numérique a tué l'APS comme le minilab a tué le Kodak Disc et les cameras vidéo ont tué le Polavision (et le Super 8 mais il avait eu le temps de vivre).

Dans les "débuts" du numérique, c'était un peu l'anarchie dans les formats : les fabricants sérieux essayaient de monter ensemble un boitier, un capteur et l'électronique qui va avec : entre les dos pour Blad (format 24 x 24 maxi) et les bricolages de Kodak sur boitier Nikon F90, il ne fallait pas avoir peur de jongler avec les coefficients multiplicateurs et les catalogues d'objectifs pour avoir quelque chose d'utilisable (Nikon, un moment, a utilisé, en association avec Fuji, un système optique qui réduisait la taille de l'image pour utiliser un capteur 2/3 de pouce sur un format 24x36).
Alors que jusque là, les fabricants de capteurs faisaient ce qu'il voulaient, la standardisation est arrivée courant 1999 avec les capteurs APS-C dont l'emploi s'est généralisé en reflex pro chez Nikon, Fuji et Canon (mais Canon a adopté deux formats de capteurs : un faux APS-H pro de 19,1 × 28,7 mm et un APS-C moins cher de 15,1 × 22,7 mm)

A+

Laurent Galmiche



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