Ce qui distingue le plus radicalement l'art visuel contemporain des productions antérieures, c'est l'abandon du contemplatif au profit de l'analytique: l'artiste ne cherche plus à faire du beau, mais à questionner le monde, le statut de l'art, de l'œuvre, de l'artiste, etc., et à remettre en cause les présupposés théoriques encore universellement acceptés dans l’art moderne (c. 1907-1965)..
Je ne suis pas un expert, et en fait ma culture est très faible, que ce soit en peinture ou même, je l'avoue, en photo. Cependant...
Par opposition au contemporain, il me semble que la peinture "classique" vise à *représenter* une scène qui a "du sens". Ce sens peut être évident (paysage), mais il peut aussi faire appel à la culture du spectateur (par exemple transposition d'une scène mythologique, avec un jeu sur la symbolique). Par là-même, l'art classique demande parfois de l'intelligence (compréhension et analyse, cerveau gauche) en plus de la capacité d'émerveillement.
Or, si je te suis, Pat, avec l'art contemporain il faudrait accepter que l'artiste "abandonne le contemplatif au profit de l'analytique", alors que tout l'art des maîtres classiques consistait justement à les combiner !
Alors je trouve un peu facile de demander au spectateur de faire abstraction de la "beauté" de l'oeuvre. C'est comme si l'artiste contemporain affirmait que la beauté ôte du sens, ou ne lui permet pas de donner tout son sens à l'oeuvre !!
Ca me paraît trop facile.