Bonjour
Il n'y a pas que pour ne pas effaroucher les bébêtes qu'une distance de travail minimal est indispensable : il faut aussi pouvoir éclairer ce qu'on photographie…
Si la proximité de l'objectif fait que le sujet est dans le noir (ou avec l'ombre partielle du photographe, du boitier et de l'objectif), ça devient compliqué…
Un éclairage annulaire (quand c'est possible) réduit encore la distance "appareil" (incluant l'objectif et l'éclairage) et le sujet et, dans le cas d'un éclairage annulaire, il faut une distance minimale entre l'éclairage et le sujet.
Comme toujours, le choix de la focale d'une optique macro (à moins d'avoir un budget illimité et de n'avoir aucune contrainte de poids ou de volume du matos photos qu'on utilise) dépend du sujet (ce n'est pas la même chose de photographier un insecte farouche ou un timbre), du rapport de reproduction souhaité… et de l'universalité de l'objectif.
Un 40 mm Nikon DX ne pourra être utilisé sur un (futur) boitier plein format et peut difficilement servir à autre chose que pour faire de la macro (et, rien ne dit qu'un éclairage annulaire sera utilisable au rapport 1…) mais permettra à peu de frais (bagues allonges) de dépasser le rapport 1…
Un 60 mm Tamron, avec son ouverture à f/2, permet de faire des photos dans des conditions de lumière difficile (à pleine ouverture, il ne faut pas s'attendre à des miracles… mais il faut mieux une photo que pas du tout), de servir pour faire aussi du portrait… mais est limité, comme le 40 Nikon, au format APS-C contrairement au 60 Micro Nikkor qui couvre le 24 × 36…
Sigma avait à son catalogue des 150 et 180 mm macro, gros, lourds et chers mais stabilisés… (le 200 Micro Nikkor n'était pas stabilisé) qui peuvent servir de téléobjectif pour d'autres utilisations… et de faire confortablement des photos d'iris (c'est la mode) sans coller la lentille frontale dans l'œil du sujet.
Il faut savoir enfin que, depuis 40 ans, la mise au point interne des objectifs s'est généralisée : ça a des avantages (l'objectif s'allonge moins (voir pas du tout) quand on approche du sujet, le point d'équilibre de l'ensemble objectif-boitier bouge moins (sur pied, c'est pratique), c'est plus facile à gérer pour la mise au point automatique…) mais un gros inconvénient : la mise au point interne modifie la distance focale de l'objectif ! En photo générale, ce n'est pas grave, en macro, ça peut devenir gênant pour certaines utilisations (ce qui implique de déterminer la focale aux différents rapports de grandissement et de travailler avec une abaque).
Grâce à la mise au point interne, il est possible d'atteindre le rapport 1 sans accessoire (Sigma livrait une bonnette avec son 90 mm macro sorti en toute fin des années 80 et les 55 et 105 Micro Nikkor demandaient l'utilisation d'une bague allonge – la PN-11 du 105 faisait 52,5 mm d'épaisseur et la PK-13 du 55 27,5 mm).
Un détail : la distance de mise au point mini passe d'environ 36 cm (calcul) à 29 cm (Nikon) entre les 105 Micro Nikkor d'avant la mise au point interne et la version actuelle destinée aux hybrides (30 cm pur la version en monture F)
A+
Laurent Galmiche