Ah ben j'admire, faut des sacrées capacités de résilience ! Je pourrais pas, trop sensible et émotif...
Cela dit c'est bien souvent que des cas de maltraitance voire pire sont dénoncés dans ces instituts.
C'est un milieu plutôt...spécial comme on dit. J'y ai vu un peu de tout.
Je l'ai quitté car "l'institution" voulait former des exécutants bien obéissants. Faire preuve d'esprit critique quant à son fonctionnement était très mal vu. Je voyais aussi une constante : l'absence de résultats pour bien des pathologies. Pour une majorité de cas le recours aux médocs était systématique (et les médocs, j'étais chargé de les distribuer alors même que régulièrement, ils faisaient empirer l'état de certains patients).
J'ai vu aussi des professionnels du milieu atterrir en structure comme patients ! Pour d'autres, je me disais que s'ils travaillaient là, c'était pour être du bon côté de la barrière...
On était 15 dans notre promo de formation, en troisième année ils n'étaient plus que 5 !
Pour revenir à la photo, je me dis que j'aimerais qu'on remette quelques APN entre les mains de psychotiques et autres dépressifs puis qu'au bout d'un certain temps, on regarde ce qu'ils auront choisi de photographier. Je suis sûr que ça serait, comment dire... "original" et instructif. En crise (ou en permanence), leur perception du monde est différente mais reste incroyablement logique.
Après tout, on analyse bien leurs peintures et leurs dessins. Photo et affection mentale, il y a sûrement des expériences qui ont été tentées là-dessus.
Voilà !