Les deux marques en question semblent avoir fait des progrès énormes, surtout depuis l'avènement de l'AF.
Sigma s'est même lancé dans la production de ses propres boîtiers réflex, en argentique comme en numérique. Ce qui fait, aujourd'hui, des boîtiers Sigma sans doute les moins compatibles de toutes les marques, les Sigma n'étant compatibles qu'avec des objectifs …Sigma (un peu comme à l'époque où un ordi "compatible IBM" était à coup sûr plus compatible avec tout qu'un ordi IBM)
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Tamron, autrefois, distribuait en MF surtout des "adaptall" (je crois qu'en fait, c'était une monture T2), des objos donc auxquels il fallait, selon la baïonette du boîtier qu'on avait, ajouter la bague adaptatrice correspondante. Ils n'avaient pas très bonne réputation mais étaient pas chers du tout non plus. Aujourd'hui, les choses semblent avoir bien changé. Et certains Tamron, Sigma ou Tokina (la troisième marque, peu connue en France puisque n'ayant plus d'importateur officiel ici depuis quelques années) battent des Nikkor plusieurs fois plus chers dans des comparatifs.
Lire les tests peut être utile et, de préférence, de différents magazines. Pour le numérique, ce qui complique encore la situation, tout objectif ne semble pas produire les mêmes résultats sur tous les boîtiers, même de même marque et quand le capteur est de même taille. Personnellement, je reste un peu sceptique face aux Sigma récents. Deux détails apparemment anodins me semblent pouvoir devenir importants : le diamètre du filetage frontal pour monter, p.ex., des filtres et le sens de rotation de la bague de m.a.p. Pour les filtres, c'est important puisque ces objets qui représentent souvent, surtout dans un diamètre important, un investissement considérable, parce qu'on aimerait pouvoir les utiliser sur le plus d'objectifs possibles (s'il le faut et s'il n'y a pas trop de vignetage à survenir dans ce cas, acheter le filtre le plus grand, à part peut-être des trucs de protection, genre neutre, UV ou "skylight" et ensuite se débrouiller avec des bagues adaptatrices — sauf qu'un 77 sur un objo à 52, ce n'est ni pratique ni joli). Pour le sens de rotation de la bague de m.à.p., c'est surtout quand on veut manuellement retoucher ou se passer entièrement de l'AF. On prend vite ses habitudes, et quand il faut faire vite, il peut être crucial de savoir intuitivement dans quelle direction tourner. Ne semble pas trop gêner certains, et chez Minolta, ça tourne dans tous les sens même avec des objos de la marque… Mais pêut-être que nous, nous ne sommes pas des Nikonistes pour rien
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Chez Tamron, hélas, sur ce dernier point, il règne une certaine confusion. Mais généralement c'est "à la Nikon" que la m.à.p. se fait. Certains diamètres de filtre sont, eux aussi, insolites. On trouve p.ex. du 55 (ou même du 58 ?). Mais chez Nikon aussi, ce dernier temps, les choses s'embrouillent un peu, et il y a des objos qui affichent 58 aussi ou 67 (même 46), étant les seuls dans toute la gamme Nikon. Là, il y a plusieurs solutions (1) éviter ces objectifs, (2) si l'on croit avoir besoin de précisément ce modèle-là, limiter ses achats à un verre de protection et éventuellement un polarisant. Pour tout le reste, utiliser soit des filtres du diamètre le plus grand qu'on possède, avec des bagues adaptatrices, soit un système genre Cokin (de préférence "P" au diamètre plus grand, le "A" se limitant à 62mm maxi) ou Cromatek. Cokin est bien français (Cocorico !), Cromatek anglais. Tokina semble le mieux respecter les standards en vigueur chez Nikon (et leurs objos sont en général de conception et de construction très solides, le plus souvent tout en métal).
Si l'on croit pouvoir se passer de la compatibilité avec les boîtiers bas de gamme les plus récents et de l'AF, certaines productions ukraïniennes ou russes peuvent constituer aussi des choix intéressants, de parfois très bonne qualité et à des prix généralement imbattables. L'Arsenal Kiev, dans les années 70, a plagié la baïonette Nikon AI, ce qui a donné lieu non seulement à 4 ou 5 modèles de boîtiers réflex mais aussi à nombre d'objectifs AI-S en monture Nikon générique, utilisables sans adaptateur aucun. Certains suscitent même l'admiration de photographes japonais (comme mon 2/50 ARSAT, pas cher du tout et livré "gratuitement" en "kit" avec un Kiev 19M) !