La photo culinaire, c'est avant tout une question de mise en scène : il faut arriver à résumer plusieurs sens (goût, odeur, vue, et éventuellement toucher et ouïe) en un seul, la vue.
Suggérer et stimuler par la seule vue les quatre autre sens n'est évidemment pas si simple.
La mise en situation, c'est à dire la gestion de la lumière, celle des couleurs, et bien entendu la composition graphique du plat proprement dit et de ses accessoires (assiette, couverts et autres) doit suggérer au strict minimum l'un ou l'autre des quatre goûts basiques (sucré, salé, acide, amer)... mais aussi des saveurs plus subtiles, que l'organe du goût sait aussi identifier. Par exemple :
Le piquant (poivre...), le brûlant (alcool...), l’astringent (pomme verte...), le métallique (aliments oxydés...), le gras...
La présence visible de l'un ou l'autre de ces ingrédients, suggèrera la vision d'un goût. Quelques grains de poivre (par exemple) bien visibles, sur la préparation ou à proximité, suggèreront visuellement un mets poivré, etc.
Et, bien sur, comme en cuisine, il faut doser l'effet

(point trop n'en faut...).
Et, bien entendu, chaque ingrédient facilement identifiable visuellement (... des crevettes, des radis, du beurre...) suscite également sa propre émotion visuelle et gustative.
Il ne reste qu'à assembler le tout intellectuellement pour plonger ses couverts dans l'assiette et se régaler