Bienvenue à mon cauchemar (Welcome to my nightmare...)
Voici l'heureux dénouement si ça peux vous être utile: J'ai acheté une loupe "Sensor Loupe" de Visible Dust (70$). Contrairement à un autre modèle, elle ne se fixe pas dans la monture baïonnette, de sorte que l'on peut la déplacer vers les coins tout en la glissant contre la bride de monture une fois l'objectif retiré (et le miroir levé + l’obturateur ouvert). On a une visibilité parfaite de la surface du capteur et les poussières et taches apparaissent très clairement (grossissement 5x + éclairage par 6 LEDs blanches)
Ensuite on y va progressivement : quelques coups de poire pour voir si la poussière ne s'en ira pas. Ce n'est pas souvent le cas, mais des fois, si. Comme il vaut mieux ne pas toucher, ça s'arrête là.
Sinon, un coup de balais : je me suis procuré, toujours de Visible Dust, le "Artic Butterfly kit" (230$). Attention ici, j'ai vu des critiques très négative concernant cet outil. Ca consiste en un petit moteur (2 piles AAA) qui fait tourner rapidement le pinceau sur son axe pour environ 5 secondes selon la notice. D’abord, les poils s'écartent et se débarrassent de la poussière par force centrifuge et ensuite le fouettement avec l'air charge électriquement les poils. On peut ensuite nettoyer très efficacement le capteur MAIS PAS ALORS QUE LE PINCEAU TOURNE, c'est bien sûr. Pour moi c'est évident, mais à bien regarder, ce n'était pas précisé dans la notice, donc je me demande si ceux qui rapportent avoir "beurré" irréparablement le pinceau avec l'huile présente autour des articulations du miroir, etc., ne l'ont pas fait en maintenant le pinceau en rotation pendant le nettoyage. Je n'ai pas eu ce problème. La seule chose qui est restée et qui était déjà là au départ, apparaissait maintenant clairement comme une tache (huile, aérosol?) qui n'allait pas partir par balayage.
Donc, si requis, troisième étape : nettoyage humide. Mon kit humide vient de Kodak car j’ai un SLRn (capteur plein format). J’ai découpé une des « mopettes » pour faire la largeur d’un APS-C pour utiliser sur mon D200.
On connaît tous hélas, la malédiction des poussières. J’en suis venu à me demander si je n’allais pas retourner à mon F4 ! (Non, vendue la chambre noire...). Un copain s’est résolu à monter en permanence un 18-200mm VR pour ne plus jamais avoir à changer d’objectif. Solution hors de question dans mon cas. Je travaille avec deux boîtiers, donc je peux minimiser les changements, mais pas les éliminer si je veux utiliser tout mon "ratelier".
La semaine dernière j’ai reçu tout ça de B&H Photo . J’avais un contrat pour un spectacle rock où je comptais utiliser six objectifs différents. La veille j’ai donc procédé au nettoyage décrit ci-haut, sur chacun de mes deux boîtiers. Résultat, zéro poussière sur près de 700 photos. J’avais fait au moins un dizaine de changements (pas tous aussi précautionneusement qu’il se doit, dans le feu de l’action) avec chaque boîtier. Après le post traitement, par curiosité, j’ai encore procédé à un examen visuel : début d’empoussièrement très modeste sur le SLRn seulement.
Donc pour moi la solution semble trouvée. Je compte faire de même avant chaque sortie. C’est pas donné, mais beaucoup moins cher que passer régulièrement chez l’expert et je ne perds pas mon boîtier pour 10 jours à chaque fois. La procédure prend 15 minutes au plus avec le nettoyage humide.
Bien sûr, faut être très poli et très attentif avec tout ce que l’on approche du capteur. Mais à moins de faire du Parkinson, je pense que la plus part des photographes peuvent s’en tirer sans problème.
Bonne chance!
Cousin d’Amérique