Ce qui crée le bougé, c'est l'angle de vue.
Plus il est faible, plus un bougé identique se verra.
Un même déplacement de 1mm de l'appareil correspond à une grande partie de la scène dans le cas d'un 200 mm (angle petit) et une petite dans le cas d'un 24mm (grand angle). Donc plus de tolérance en grand angle qu'en téléobjectif.
On a longtemps utilisé la règle de l'inverse de la focale car pour la plupart des photographes et des appareils en 24x36, elle était très proche de la vérité.
Mais les appareils évoluent : un numérique aujourd'hui devrait être plus sensible au bougé (même focale = angle de champ plus petit, donc vitesse de sécurité plus élevée), mais ils sont aussi mieux équilibrés (le miroir vibre moins), plus petit (moins d'inertie du mliroir) et plein d'autre chose comme ça. Donc plus "résistant" aux tremblements du photographe. Ce qui explique l'expérience d'Appolinaire.

A titre d'exemple, j'applique la règle de l'inverse de la focale avec un Nikon F, beaucoup moins avec le F3, pas du tout avec le F6 et le D200 (très stables).