Bonjour/soir!
Vu à la tévé, un petit reportage sur Depardon à propos des rencontres d'Arles. En gros, en ce moment, il parcoure la France avec une petite camionette aménagée en camping-car, avec un grand format (une immense chambre) et photographie la France.
J'aime beaucoup ce type, et sans parler de son travail, il a pas mal de choses en lui qui me touchent personellement. Ce petit sujet m'a inspiré quelques interrogations:
- Est-ce qu'il faut attendre 60 ans, une grosse carrière et une reconnaissance internationale pour faire ce qu'on a envie dans la vie? Ayant une tendance à me jeter inconsciemment sur les routes, ce qu'il fait là, pour moi, c'est juste un rêve.
- C'est un grand solitaire. Est-ce qu'il faut forcément être seul pour photographier?
- D'après ce que j'ai compris, il cherche un peu à photographier une France qui disparaît. Des vieux villages oubliés, des paysans... Là je me suis demandé si c'était vraiment son truc. C'est un peu exagéré ce que je vais dire mais ça fait un peu journal de 13h de la une... Je ne sais pas mais ça colle pas trop avec le personnage. Le sujet du jt de France 2 était peut-être une peu réducteur cela dit.
- Il y a quand même toute une réflexion derrière son travail, tout son travail jusqu'ici a été plutôt cohérent. Il a fait des choses difficiles aussi. Moi, si j'avais un hélico perso, et un D2Xs avec des super objos, je suis sûr que je peux rapporter une ou deux photos impressionnantes du Mont Saint Michel... Ca fait pas de moi un artiste, un auteur, quelqu'un de qui on peut dire qu'il a une démarche, une ligne de conduite, qui poursuit un but quelque soient les conditions matérielles. Je ne vise personne (quel hypocrite!

) mais il y a un monde entre des gens comme Depardon et des photographes dont le travail est "juste" beau. Vous me direz que c'est déjà pas mal, ok, mais ça me laisse froid. Moi qui aujourd'hui ait déjà du mal à ramener des photos juste belles (ça arrive quand même!), je me sens pas le droit de critiquer, je ne fais que m'interroger tout haut.
Désolé pour la longueur, j'ai pourtant résumé au maximum.
j.