[BERTRAND]

Bonjour,

Comme dirait mon vieux copain de Nikon F : "Retour au sujet, vilains Pierrots !"

Wouaff, wouaff !

Cordialement.

[jacdesalpes]

Citons le Maître, Georges Brassens : (La mauvais sujet repenti)
(…)

« Me sentant ému de pitié

Je suis étonné et triste de constater qu'un tel puriste ait pu écrire un vers "boiteux" :
il me semble que le vrai vers est :

Me sentant rempli de pitié

c'est du moins la version que j'en ai ...

[jacdesalpes]

J'avais dans l'idée, suite à une remarque d'un modérateur, d'ouvrir un fil sur la lune, technique de prise de vue et photos alors pourquoi ne pas utiliser celui-là et commencer par un double hommage, à la lune d'abord et à G. Brassens avec sa "Ballade à la lune" (notez les 2 L de ballade, j'y tiens) :

C'était, dans la nuit brune,
Sur un clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un "i".

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l'œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?

Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?

Sur ton front qui voyage,
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Qui t'avait éborgnée
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
Contre un arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne,
Coller sur mes carreaux
Ta corne,
A travers les barreaux.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L'histoire
T'embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.

Et qu'il vente ou qu'il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m'asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un "i".

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un "i".

[Sini]

Bravo les amis, 2010 commence fort et bien

En tout cas la question si tu étais bien luné à ce moment là, pitêtre suffisait de lever un peu plus la tête

C'est vrai que si quelqu'un tirait la chasse...
Bravo Pierre

Superbe Jacques, Brassens j'adore et je regrette ne pas connaître assez son répertoire :/

[Pierre-44-58]

Je suis étonné et triste de constater qu'un tel puriste ait pu écrire un vers "boiteux" :
il me semble que le vrai vers est :

Me sentant rempli de pitié

c'est du moins la version que j'en ai ...

Jacques,
Tu as à la fois raison et tort.
Raison : "rempli" est le terme employé par Brassens quand il chante cette chanson.
Tort : "ému" est le terme retranscrit dans mon édition de Seghers, et c'est la version originale. G. B. l'a ensuite remplacé par "rempli" car il trouvait à juste titre que ça sonnait mieux.
[C'était la réponse d'un puriste à un autre, du même bois dont on fait les arbres…   ]

Quant au texte que tu cites in extenso, c'est un pur bijou…  

Notons que Brassens cite encore la lune, notamment dans P… de toi :

En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus.

(…)

C'était fini, t'avais passé les bornes.
Et, r'nonçant aux amours frivoles d'ici-bas,
J' suis r'monté dans la lune en emportant mes cornes,
Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats.

Également, les derniers vers de la célèbre Auprès de mon arbre :

(…)

Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune !

Et là, nul doute qu'il fait allusion à celle dont je montrais irrévérencieusement le siège un peu plus haut !  

Si ça continue, NP va devenir un site littéraire ! Ce qui n'a rien de contradictoire avec l'image, soit dit en passant…  

[Pierre-44-58]

(…) à commencer par un double hommage, à la lune d'abord et à G. Brassens avec sa "Ballade à la lune" (notez les 2 L de ballade, j'y tiens) :

Ah ! Que bravo !
C'est moi qui engraisse et souligne. Tu as parfaitement raison. La promenade s'écrit avec un seul "L". La chanson et/ou le poème avec deux, comme tu l'as écrit.
J'aime les gens qui connaissent leur langue (et Brassens était un maître en la matière).  

[Accordéon]

J'aime les gens qui connaissent leur langue (et Brassens était un maître en la matière).  

Et bien sûr, aucun sous-entendu, n'est-ce pas, c'est pas l'habitude de la maison      

[Pr. Blurp]

C'est indiqué entre parenthèses dans mon post : Le mauvais sujet repenti.

Par manque de kultuur, j'avais attribué ce titre à l'auteur lui-même et non à l'oeuvre (Il faut dire que ça lui va comme un gant).

Une des "chansons à scandale" de Brassens à l'époque… 

Ben, du "gorille" au "pornographe" en passant par l'"hécatombe", il y en a eu plus que quelques unes.

[jacdesalpes]

et que dire alors de celle-là dont je ne citerai que le premier couplet :

La lune s'attristait. On comprend sa tristesse
On tapait plus dedans. Ell' s' demandait quand est-ce
Qu'on va s' rappeler de m'enculer.

 

[Pierre-44-58]

Damned !

Mes neurones flanchent dangereusement : comment avais-je pu l'oublier, celle-là ? Faut-il que je sois dedans (la lune)…
Malheureusement, Brassens n'a pas eu le temps de nous l'offrir, et elle est chantée par Jean Bertola qui, à mon goût, est très loin de Tonton Georges en tant qu'interprète, même s'ils étaient copains comme cochons…

Ça me rappelle une anecdote authentique puisque vécue par votre vil serviteur, datant du Salon de la Photo de Paris en 1981.
J'étais comme d'hab derrière les comptoirs Nikon, vêtu d'une magnifique chemise jaune et cravate ou nœud pap noirs – me souviens plus bien –, et devisais avec les visiteurs, quand l'un d'eux me posa cette question sournoise à brûle-pourpoint, songeant certainement à l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République (à qui j'avais d'ailleurs donné mon bulletin dès le premier tour). Il y avait aussi, si mes souvenirs sont exacts, la sortie du F3-AF  (qui faisait déjà baver le stand Rouge et blanc, non loin de là   ):  

— Bonjour, selon vous, quel est l'événement le plus important de 1981 ?
— Georges Brassens est mort ! (Du tac au tac, et toc !)

Et c'est vrai qu'au moment du salon, le brave Sétois venait de nous abandonner…  

PS : Au fait, les aminches, allez faire un tour sur le forum "Vie du site…", et dites-moi ce que vous pensez de mon fil initié cette nuit : La honte… Ça m'amuse en espérant fortement que notre staff de Chefs vénérés*** n'y verra point mauvais esprit de ma part.

*** Oui. Un sodomiseur de mouches patenté a parfaitement le droit d'être vil, pleutre, lâche et sournois. Voire hypocrite !

[jacdesalpes]

... elle est chantée par Jean Bertola qui, à mon goût, est très loin de Tonton Georges en tant qu'interprète ...

L'important n'est-il pas qu'elle fut écrite par lui ? Quant à Jean Bertola, j'aime qu'il ait pu nous faire connaitre ces chansons en trahissant le moins possible l'esprit de son ami 

[Pierre-44-58]

Ben, moi aussi, puisque j'ai les deux cassettes, pleines de magnifiques perles que le "Gros" (du temps de ses "plus de deux cents livres"…) n'a pas eu le temps de peaufiner, mais on s'y régale quand même. Et puis de toute façon, quand on aime, on compte pas.
 

[jacdesalpes]

 ... ou quand on compte c'est pour constater qu'il n'y en a pas assez  
...
(je serai triste comme un saule)
                                          ...