[pure]

Bonjour,

Partant d'ici quelques mois sur le Canada, et notamment pour la photographie de baleines et autres paysages, j'aurais souhaité avoir vos meilleurs conseils pour l'achat d'un objectif permettant de voir sur papier ces baleines aussi proches que le bateau sur lequel je serai...:-)

D'avance merci beaucoup !

[Cl@ude]

Bonjour et bienvenu,

A qu'elle distance sera tu des baleine ?
Que possède tu comme objectif ?

[Pierre-44-58]

Bonjour,

Question difficile, car tout dépend de la distance qui sépare le bateau des cétacés… Je crois savoir que les Canadiens sont très prudents en la matière, ce que j'apprécie fort.

À priori une optique du genre 80~200 f/2,8 (AF-S de préférence : plus rapide), ou 70~200 VR f/2,8, me paraissent suffire, d'autant que le capteur du D80 transforme la focale en la multipliant par 1,5x… (Ce qui donne l'équivalent d'un 2,8/300 quand on est à 200 mm.)

Mais il se peut aussi que les animaux soit très près du navire et à ce moment-là, il faut pouvoir utiliser un grand angle ou une focale dite "normale" genre 35 ou 50 mm.

Tout étant question de budget, peut-être que le 18~200 VR conviendrait dans pratiquement tous les cas de figure (mais attention, cette optique est réputée fragile !).

Voici un site très intéressant concernant l'observation des baleines et autres mammifères marins au Canada (Québec) : info@gremm.com

Je te conseille vivement d'entrer en contact avec eux avant de partir…

Bonnes photos ! (mon avatar peu lisible est le souffle en contre-jour d'une baleine à bosse photographié en 1998 à Mayotte au 2,8/80~200, à la focale de 80 mm avec un banal EM "motorisé" : j'étais très près, mais c'était alors mon travail )

Amicalement

[Marc Ten]

J'ai eu l'occasion d'observer des baleines en juillet dernier à Cap Cod dans le Massachusetts, et je n'étais équipé que d'un modeste 70/300 4-5.6D. La lumière était bien suffisante et la plage de focale bien adaptée. Il y a peu de chances que le bateau se risque à deux ou trois mètres des baleines, en général c'est entre 10 et 100 mètres.
Le plus difficile est de réagir rapidement quand l'une d'entre elles saute en l'air, car on ne sait jamais où cela va se produire. Il faut donc aussi un autofocus rapide, et là un objectif lumineux sera utile.
A mon avis pour utiliser une focale très longue (plus de 300mm) dans ces conditions, il faut un sacré talent et beaucoup de pratique.

[Pierre-44-58]

Re !

Je cite Marc Ten : « …il faut un sacré talent et beaucoup de pratique. »

Conclusion ô combien exacte !
Beaucoup de pratique du matériel, une bonne connaissance du comportement des animaux que l'on se propose de photographier, un peu ou beaucoup de talent (c'est ce qui différencie les photographes), et aussi un peu-beaucoup de chance : tout ça mélangé fait qu'on a une bonne photo de cétacé (avec un horizon horizontal de préférence, surtout pas temps calme).

Maintenant, tu as raison : la focale supérieure à 300 mm est très souvent inutile.
Raison pour laquelle je préconise un AF-S 2,8/80~200 ou un AF-S VR 2,8/70~200. À cela il faut ajouter si possible une bonne lumière pour pouvoir diaphragmer d'une ou deux valeurs sans monter les ISO, surtout avec un D80 : rester à 200 ISO maxi.

En outre, et là je parle en connaissance de cause (ce qui ne veut pas dire qu'avant je ne disais que des bêtises ! ), l'emploi du filtre polarisant est hautement recommandé. C'est en effet le seul moyen de montrer les divers contrastes de la robe de la plupart des cétacés, c'est le seul moyen de rendre un ciel bleu avec des nuages non cramés, et c'est le seul moyen de montrer des dauphins sous la surface dans de bonnes conditions. Et par la même occasion, le polar protège la lentille frontale des embruns salés, la photo obtenue avec lui étant de meilleure qualité qu'avec un filtre dit "de protection". En règle générale, pas de filtre. Sauf le polar…
On perd de la lumière, mais on gagne de la qualité. Et, avec les deux optiques citées qui sont excellentes à f/2,8, on perd peu si l'on reste à pleine ouverture.
De plus, cette perte de lumière est toute relative : à l'époque où je travaillais sur les mammifères marins de Mayotte (il n'y fait pas toujours beau), j'utilisais des sensibilités de 50 ISO (Velvia) ou 100 ISO (Velvia à +1 ou Sensia). Il y a du déchet du fait des vitesses un peu lentes, mais quand c'est bon, c'est tout bon. Et le déchet sur un numérique n'a rien à voir avec une ou deux bobines de 36 vues à jeter… ! C'est moins cher…

Tiens, v'là qu'elles me manquent, les baleines…

[claude94]

Bonsoir à tous,

J'étais en septembre dernier en Colombie Britanique et j'ai eu l'occasion de faire quelques photos de baleines (sans avoir la chance de les voir sauter!). Etant équipé argentique j'avais équipé mon F6 du zoom 70-300 stabilisé et j'étais chargé en Portra 800 ISO. Cet objectif est envisageable en numérique avec un D80 mais attention au facteur de conversion car la focale maxi atteint alors un équivalent 450 mm. Il me semble plus sage de se limiter à un équivalent 300 mm (c'est à dire le zoom DX 18-200 qui sera plus universel en voyage)
En règle générale, les canadien restent à distance des cétacés (tant mieux!) et l'équivalent 300 mm est nécessaire
Cordialement
Claude

[lamercebo]

Bonjour,

Cela me rappelle également quelques prises de vue à Mayotte l'année dernière... moments inoubliables en tout cas, comme si j'y étais encore ... alors "pure" premier conseil, profite a fond, je te raconte pas l'émotion quand tu admires pour la première fois la grâce avec laquelle se déplacent ces animaux gigantesques, la sensation de sérénité et de puissance qu'ils dégagent... le silence marin souvent , et les bruits des souffles...

Souvent après avoir bien apprécié ces moments, vient l'envie de ramener des souvenirs et de traduire au mieux ce qu'on a ressenti à ce moment précis...

Je suis d'accord avec ce qui a été dit précédemment, la focale 300 ( j'avais un 70-300 4.5-5.6 sur un D70s--> équivalent 450mm) c'est très très très dur, pour plusieurs raison, primo tu es sur un bateau (dans mon cas un zodiac, gros certes, mais un zodiac quand même), donc l'horizontalité de l'horizon reste assez difficile à obtenir , il faut sentir un peu les mouvements du bateau et trouver le rythme... secundo, je ne sais pas comment c'est au Canada, mais a Mayotte, la brume atmosphérique au dessus de l'eau ajoute un voile gris sur tout les clichés à ces focales, je n'avais pas de filtre polarisant, et mes photos  ne reflètent  pas la texture et les couleurs que l'on pouvait voir à l'œil nu  ... tertio, il m'a été difficile (je suis un petit amateur c'est vrai) de réussir les photos de sauts pour lesquelles je préférais utiliser une focale plus faible 150-200, question de timing principalement.

Autre conseil, pense à passer un petit coup sur ton filtre de temps à autre, les embruns s'accumulent et parfois on a de mauvaises surprises sur les clichés.

Après, j'ai eu la chance de voir des baleines et des cachalots de très très près, non pas que le bateau s'approchait à outrance, mais parce que les cétacés semblait intrigués et rasait de vraiment très près l'embarcation et là, mon 18-70 était parfait.

Je l'avoue, j'ai fini par lâcher l'appareil, pour simplement en prendre plein les yeux et voir les 15 à 20 mètres et plusieurs tonnes de ces magnifiques sirènes glisser sur l'eau , montrer leur caudale,... et effectuer des sauts ... inoubliables... on en revient pas tout a fait pareil je t'assure

Ya pas a dire, lamercebo