La question de la diffraction n'est pas liée aux capteurs mais aux objectifs : TOUS les systèmes optiques sont concernées, les télescopes, les microscopes comme les objectifs d'appareil photo (numérique ou pas) ou même les miroirs plan (mais, pour ceux-ci, pour le voir, c'est plus rare même si une bonne éclipse de soleil fait l'affaire).
La diffraction n'est visible que dans des conditions particulières (il faut que l'ouverture relative du système optique soit faible et que l'image soit fortement agrandie) et se manifeste par une baisse de contraste de l'image (qui donne une impression de flou… mais que l'on peu corriger en partie)
En argentique : elle n'est en pratique visible qu'en macro ou quand de longs téléobjectifs sont utilisés à l'ouverture minimale (bien sûr avec des films à haute résolution… et des tirages très agrandis avec une bonne optique…).
En numérique, la petite taille des photosites fait que la diffraction ne peut pas être négligée (elle est visible sur un capteur 12 Mpix en APS-C (D90, D300…) dès f/16… mais dès f/5,6 sur un capteur12 Mpix 1/1,7" (P7800)) mais la qualité d'image produite par un appareil à petit capteur dépend aussi de la présence (ou l'absence) d'un filtre passe-bas (qui ne sert à rien avec des photosites de moins de 3 µ), de la dynamique du capteur et de son niveau de bruit (directement lié à la taille du capteur), de la qualité du traitement du signal… et de la compression Jpeg et, bien sûr, de la qualité de l'objectif).
Sur un reflex équipé d'un objectif de qualité, avec des images en RAW, avec un traitement soigné des images dans Lightroom / CaptureOne ou Dxo… il est facile d'évaluer ce qui relève de la diffraction (et de limiter les dégats avec un petit coup de niveaux et d'accentuation) (en argentique, un tirage plus contrasté fait des miracles).
Sur un compact, la diffraction n'est qu'un des facteurs qui limite la qualité des images produites… qualité d'image qu'il faut évaluer en fonction de l'exploitation "normale" des images (images imprimées de format 10 x 15 à A4, sur papier de qualité variable… la majorité des images étant visualisées sur écran (d'ordi, de tablette ou de smartphone) ou sur le web, traitement minimal et compression jpeg maximale)… et sur un compact comme sur un smartphone, les deux choses qui ont l'impact le plus important (et bien plus que la diffraction) sont le flare (ces appareils étant dépourvu de pare-soleil et de super-traitement antireflet) et la propreté de l'objectif (le nombre de traces de doigt que peuvent accueillir d'aussi minuscules lentilles est impressionnant) (et j'oublie volontairement le flash intégré dont la puissance n'est pas adapté à nombre de photographies que le possesseur de l'appareil aimerait faire)
A+
Laurent Galmiche