Nikon Passion : Communauté Photo
Apprendre la photo - pratiquer => Apprendre la photo : quel appareil photo choisir ? => Discussion démarrée par: mdupayrat le 04 Jan, 2011, 18:24:28 pm
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Encore novice dans la photo, je souhaiterais savoir comment fonctionne le réglage de l'exposition. Je m'explique. Après lecture de plusieurs ouvrages, plusieurs facteurs jouent sur la lumière arrivant jusqu'au capteur CCD (en prenant l'analogie d'un seau à remplir avec un tuyau d'arrosage):
- ouverture (diamètre du tuyau)
- vitesse d'obturation (temps d'ouverture du robinet)
- sensibilité (taille du seau)
Dans tout ça, comment fonctionne la fonction de réglage de l'exposition (permettant de sous / surexposer) ? Techniquement sur quoi ça joue ? Qu'est-ce qui différencie une surexposition d'une plus forte sensibilité ISO ? Quand doit-on jouer sur ce paramètre ? Quand ne pas le faire ?
Merci pour vos "lumières" ...
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Bonjour,
Utilisation de la sur-exposition, c'est si tu fais par exemple des photos de paysages de neige (ou le blanc est proéminent) les systèmes de mesures des appareils photos sont réglé pour obtenir une exposition moyenne, donc dans le cas de la neige l'exposition calculé sera sous exposé par la mesure de l'appareil il est donc conseillé de surexposer de 1 à 2 IL (+ grande ouverture ou vitesse plus lente ou sensibilité supérieur) mais surtout en décalant l'exposition proposé par le boitier, avec la touche prévus à cet effet ou boitier utilisé en mode manuel !!
Pour la sous-exposition c'est le cas inverse !
Caille
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salut mdupayrat.
1/ appelons Q la quantité de lumière nécessaire pour exposer correctement la scène photographiée. (notons, au passage, que cette quantité varie en fonction de la sensibilité du capteur ou si tu préfères de la valeur ISO que tu as choisie). Q correspond au seau de ton image.
2/ il existe différentes façons de remplir ce seau, selon que tu emploies un tuyau plus ou moins gros et que tu laisses couler l'eau plus ou moins longtemps pour rester dans ta métaphore bien commode. mais toutes ces façons ne changent pas Q. Il n'y a ni sur ni sous-exposition, tant que Q est respectée.
3/ c'est la cellule de l'appareil qui détermine Q et c'est le photographe qui choisit "la façon de remplir le seau". on peut prendre un gros tuyau et laisser couler pendant peu de temps ou bien un petit tuyau qui déversera sa lumière pendant plus longtemps. ces variations auront un impact différent sur l'image, mais c'est une autre histoire... quoi qu'il en soit, l'exposition choisie par la cellule est toujours respectée.
4/ revenons aux ISO: changer les ISO, c'est choisir un récepteur plus ou moins sensible. plus le récepteur est sensible, moins il aura besoin de lumière pour que la scène soit correctement exposée: le seau sera moins grand. inversement, il faudra un seau plus grand pour un capteur moins sensible. c'est Q que l'on fait varier, autrement dit la quantité de lumière nécessaire pour exposer correctement la scène. mais ces changements de sensibilité ne conduisent ni à une sur ni à une sous-exposition puisque la scène sera exposée comme l'a déterminé la cellule de l'appareil.
5/ le photographe peut souhaiter s'écarter des préconisations de la cellule de son appareil en sur ou sous-exposant la scène, c'est à dire en choisissant délibérément de changer Q pour une même sensibilité. selon la situation et le résultat escompté, un photographe expérimenté fera varier la quantité de lumière fixée par le système de mesure de son appareil. il suffit de forcer l'appareil à choisir une autre combinaison vitesse/diaphragme. on peut donc jouer sur la vitesse ou bien l'ouverture.
tu vois, ça coule de source ! :)
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Arrêtez de faire les "seau"!
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salut mdupayrat.
1/ appelons Q la quantité de lumière nécessaire pour exposer correctement la scène photographiée. (notons, au passage, que cette quantité varie en fonction de la sensibilité du capteur ou si tu préfères de la valeur ISO que tu as choisie). Q correspond au seau de ton image.
2/ il existe différentes façons de remplir ce seau, selon que tu emploies un tuyau plus ou moins gros et que tu laisses couler l'eau plus ou moins longtemps pour rester dans ta métaphore bien commode. mais toutes ces façons ne changent pas Q. Il n'y a ni sur ni sous-exposition, tant que Q est respectée.
3/ c'est la cellule de l'appareil qui détermine Q et c'est le photographe qui choisit "la façon de remplir le seau". on peut prendre un gros tuyau et laisser couler pendant peu de temps ou bien un petit tuyau qui déversera sa lumière pendant plus longtemps. ces variations auront un impact différent sur l'image, mais c'est une autre histoire... quoi qu'il en soit, l'exposition choisie par la cellule est toujours respectée.
4/ revenons aux ISO: changer les ISO, c'est choisir un récepteur plus ou moins sensible. plus le récepteur est sensible, moins il aura besoin de lumière pour que la scène soit correctement exposée: le seau sera moins grand. inversement, il faudra un seau plus grand pour un capteur moins sensible. c'est Q que l'on fait varier, autrement dit la quantité de lumière nécessaire pour exposer correctement la scène. mais ces changements de sensibilité ne conduisent ni à une sur ni à une sous-exposition puisque la scène sera exposée comme l'a déterminé la cellule de l'appareil.
5/ le photographe peut souhaiter s'écarter des préconisations de la cellule de son appareil en sur ou sous-exposant la scène, c'est à dire en choisissant délibérément de changer Q pour une même sensibilité. selon la situation et le résultat escompté, un photographe expérimenté fera varier la quantité de lumière fixée par le système de mesure de son appareil. il suffit de forcer l'appareil à choisir une autre combinaison vitesse/diaphragme. on peut donc jouer sur la vitesse ou bien l'ouverture.
tu vois, ça coule de source ! :)
Merci pour ces éléments.
Si je comprends bien, l'appareil cherche toujours une exposition correcte en jouant automatiquement sur l'un ou plusieurs des 3 paramètres que sont ISO, ouverture et vitesse, ceci selon le mode PSAM choisi. Tandis que l'exposition consiste à forcer une exposition différente de l'exposition jugée correcte.
Comment une surexposition fonctionne-t-elle ? Pour reprendre l'analogie initiale, est-ce que l'appareil rajoute de lui-même - artificiellement - une quantité d'eau ? Ou est-ce qu'il modifie l'un des 3 paramètres ISO / ouverture / vitesse ?
Pour ramener au cas d'utilisation très concret qui me préoccupe, et qui est assez courant: je souhaite prendre des portraits en intérieur, sur le vif, et donc en condition d'éclairage faible et sans trépied. Avec une sensibilité ISO déjà poussée et une grande ouverture, mon appareil me dit qu'il faut une vitesse d'expo de 1/8s, donc un flou assuré. Comment gérer ce genre de situation ? Est-ce qu'on peut régler une même ouverture et ISO, mais augmenter la vitesse à 1/60s et surexposer pour conserver une exposition correcte ? Dans ce cas, est-ce que ça génère du bruit comme l'ISO ?
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Si je comprends bien, l'appareil cherche toujours une exposition correcte en jouant automatiquement sur l'un ou plusieurs des 3 paramètres que sont ISO, ouverture et vitesse, ceci selon le mode PSAM choisi. Tandis que l'exposition consiste à forcer une exposition différente de l'exposition jugée correcte.
tu comprends bien, le système de mesure de l'appareil propose l'exposition correcte ou, plus exactement, l'exposition politiquement correcte. comme je l'ai expliqué plus haut, il est parfois nécessaire de sortir des chemins balisés.
à la place de la partie mise en gras, je suppose que tu voulais dire sur ou sous-exposition, sinon ta phrase n'a aucun sens...
Comment une surexposition fonctionne-t-elle ? Pour reprendre l'analogie initiale, est-ce que l'appareil rajoute de lui-même - artificiellement - une quantité d'eau ? Ou est-ce qu'il modifie l'un des 3 paramètres ISO / ouverture / vitesse ?
pour sur ou sous exposer, il suffit d'agir sur une molette de l'appareil qui va:
- modifier la vitesse si tu est en mode A (c'est à dire que tu as figé l'ouverture)
- modifier l'ouverture si tu es en mode S (dans ce cas, c'est la vitesse que tu as figée)
- modifier l'un ou l'autre en mode M (puisque rien n'est figé: c'est le photographe qui choisit les deux paramètres)
quant au mode P, je sais pas biscotte je m'en sers jamais. je n'aime pas que l'appareil décide à ma place.
Pour ramener au cas d'utilisation très concret qui me préoccupe, et qui est assez courant: je souhaite prendre des portraits en intérieur, sur le vif, et donc en condition d'éclairage faible et sans trépied. Avec une sensibilité ISO déjà poussée et une grande ouverture, mon appareil me dit qu'il faut une vitesse d'expo de 1/8s, donc un flou assuré. Comment gérer ce genre de situation ? Est-ce qu'on peut régler une même ouverture et ISO, mais augmenter la vitesse à 1/60s et surexposer pour conserver une exposition correcte ? Dans ce cas, est-ce que ça génère du bruit comme l'ISO ?
il n'y a pas de miracle: si tu as déjà fait monter les ISO (et atteint les limites de ton appareil) et qu'à l'ouverture maxi de ton objectif la vitesse est trop basse pour éviter le flou, il ne reste qu'une chose à faire: ne pas faire la photo. un point c'est tout !
il faut bien comprendre et admettre les limites des choses.
tu nous offres dans la phrase engraissée un joli contresens. je t'invite à bien relire ma précédente explication (en particulier le point 4) et à ne point chercher "à surexposer pour conserver une exposition correcte".
celle là, elle est bien bonne ! :lol:
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La confusion vient souvent du fait que l'on croit que la bonne exposition théorique est lorsque le seau est remplit.
En fait, la cellule de mesure de lumirère essaie d'obtenir un gris à 18% (cf la charte Kodak).
Le gris 18% ressemble en gros à la teinte du béton. C'est donc un gris assez foncé, mais pas trop.
De manière imagée, on cherche a remplir le seau à 1/5 de sa capacité.
Le décallage de l'exposition va permettre de demander à la cellule de chercher à remplir le seau à la moitié ou -au contraire- au dixième de sa capacité.
En effet, par exemple, lorsque l'on veut photographier la neige.
Tout le monde sait que la neige c'est très blanc. Tous les humains le savent.
Il y a beaucoup de lumière, disons 90% de blanc.
Mais un appareil photo ne le sait pas !
Donc l'appareil photo va tenter de faire passer la neige pour du béton !
C'est donc à l'humain de dire à l'appareil de mesurer pour 90% et non pour 18%.
Donc, en gros, il suffit pour celà de décaller l'exposition (de sur-exposer) de +2IL...