Nikon Passion : Communauté Photo
Apprendre la photo - pratiquer => Pratiquer la photo : étudier la photo et les photographes => Discussion démarrée par: patrick-M le 23 Déc, 2010, 14:57:38 pm
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Bonjour,
Voilà un drôle de truc qui m'arrive : je suis un peu collectionneur de photos anciennes, juste pour le plaisir.
Je viens d'acheter un lot assez important de photos (sous forme de diapos, donc à priori, ce sont les originaux) : essentiellement des photos de mode faites pour des magazines dans les années 80, mais aussi des photos de paysages, d'animaux, etc.
J'ai récupéré aussi des archives de ce photographe (factures, commandes, etc.) qui était toujours désigné sous un nom qui parait être un nom d'artiste ("GUNTHER"), mais je n'ai aucune idée de son identité complète, ni s'il est encore en activité ou encore en vie.
Au passage, si quelqu'un a entendu parlé d'un photographe de mode nommé "Gunther", je suis preneur de toute info...
Questions : je sais (enfin je crois) que le droit d'auteur est inaliénable et non transmissible, donc, sauf erreur, ces photos ne peuvent pas être utilisées sans la mention de leur auteur. C'est juste ?
Mais ai-je le droit quand même de les revendre en mentionnant leur origine ?
Comme sur beaucoup de ces photos apparaissent des mannequins, est-ce qu'on peut considérer que le droit d'utilisation de leur image avait systématiquement été cédé au photographe ?
Ai-je le droit de les utiliser en les incorporant dans des compositions personnelles (je fais un travail personnel, en amateur, de montage et de collage de photos anciennes, mixées avec mes photos personnelles).
Bon, bref, voilà un problème complexe, mais ça m'embête vraiment que cette collection (plusieurs milliers de diapos) reste dormir au fond d'un placard...
Patrick
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"je sais (enfin je crois) que le droit d'auteur est inaliénable et non transmissible, donc, sauf erreur, ces photos ne peuvent pas être utilisées sans la mention de leur auteur. C'est juste ?"
exact, mais les droits patrimoniaux sur l'œuvre sont limités a 70 ans après sa mort.
En théorie, tu as aussi le "droit de suite" (au profit de l'auteur de l'œuvre ou de ses ayants droit.).
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Je ne peux pas répondre à ta question par contre je suis allé voir sur ton blog.
Très interessant, j'aime beaucop, les fenêtres, les murs, et le dernier.
On photographie pas du tout les mêmes choses, tu cadres serré et moi large... et nos sujets sont bien différents...
Ca ne m'empèche pas d'apprécier ton boulot.
Bravo
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Très intéressant votre cas. Mais il serait primordiale de savoir à qui vous avez acheter ce lot et est-ce qu'il avait l'autorisation de vendre ?
Comment lui même était-il devenu le propriétaire ou bien était-il simplement le déposant ?
Attention, si vous êtes en défaut (receleur) vous vous exposé à de graves ennuis.
Je connais un fond photo d'un grand journal parisien où des gens sont venus se servir pendant un déménagement pour revendre ensuite les images et probablement les films qui dorment dans des coffres pour le moment car "très chaud". D'autres sont partie chez eux avec des tiroirs entiers d'archives remontant jusqu'à la Libération. Cette affaire est toujours en cours car des archives (photos et films) sont toujours dans la nature.
Ceci dit certaines personnes, dont des salariés pendant des années dans ce journal, ont déjà été lourdement condamnés.
Des photographes du nom de "Gunther" il y en a un certains nombres. Il faudrait connaître les années de prises de vues, lieux et dans quels magazines il a été publié.
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Tiens, curieux çà ...
Le Droit d'Auteur qui refait surface.
Justement, j'en croisais de courriels hier, avec Jean-Christophe.
Il va sans doute vous renseigner.
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rien à ajouter de plus que mes petits camarades en ce qui concerne les droits d'auteurs.
sous forme de diapos, donc à priori, ce sont les originaux
une diapo n'est pas forcément un original mais peut etre un dupli pour en etre sûr suffit d'ouvrir un cache et de lire la réfèrence du film au dessus des perfos.
kodak 5071 ou fuji cdu par ex = duplis
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Supposons que j'achète, auprès de l'auteur ou dans une galerie, un "tirage d'art" numéroté et signé (ou n'importe quelle autre œuvre d'art : litho, peinture, sculpture... - et idem pour un DVD, un livre, un logiciel... dont le contenu est soumis au droit d'auteur).
Ais-je le droit de la revendre ?
Bien entendu, oui. Je suis pleinement propriétaire du support physique. Je l'ai acheté, il m'appartient, je peux en disposer (quasi-) librement.
Ais-je le droit de copier l’œuvre ou de la reproduire ? A priori, non. Sauf les exceptions habituelles : copie privée, extinction des droits patrimoniaux 70 ans après la mort de l'auteur (ce qui implique a minima d'être capable de l'identifier :hue: ), et quelques autres exceptions limitées.
Dois-je indiquer le nom de l'auteur : en règle générale, oui. Il s'agit de l'un des éléments du droit moral, "perpétuel inaliénable et imprescriptible". Problème si on ne sait pas l'identifier. Si un auteur est connu sous un pseudonyme, c'est le pseudo qui est indiqué.
Ais-je le droit d'en inclure des fragments dans mes propres créations ? : a priori, non. Il s'agit d'une "dénaturation" de l’œuvre originale, à laquelle l'auteur est en droit de s'opposer... si ce fragment reste identifiable et que mes créations font elles-mêmes l'objet d'une exposition au public.
Modèles figurant sur les photos : A supposer qu'il y ait eu autorisation, elle doit désormais être limitée dans le temps (pour X années) et dans son objet (exemple : pour la publication dans le magazine XYZ, pour un livre-photo et pour ma galerie sur internet...). Sans avoir l'autorisation en main, il est impossible de prouver qu'elle a été accordée et que les conditions d'utilisation sont respectées.
NB Je parle ici du droit français. Ça peut être assez différent dans d'autres pays, interdit ici et autorisé ailleurs, ou vice-versa.
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"Ais-je le droit de la revendre ?
Bien entendu, oui. Je suis pleinement propriétaire du support physique. Je l'ai acheté, il m'appartient, je peux en disposer (quasi-) librement."
Oui, mais toujours en ayant à l'esprit le "droit de suite" (au profit de l'auteur de l'œuvre ou de ses ayants droit.), si tu es un professionnel ou si tu passes par le "marché de l'Art", a partir d'un prix de vente de 750€ en France.