Nikon Passion : Communauté Photo
Apprendre la photo - pratiquer => Apprendre la photo : quel appareil photo choisir ? => Discussion démarrée par: phonem le 05 Déc, 2017, 18:49:42 pm
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Bonjour à Chacune et Chacun,
Des amis me demandent de réaliser une photo d'un tableau pour le catalogue d'une exposition. ::)
Ce n'est pas du tout ma spécialité ... :hue:
Je suppose qu'un D810 sur trépieds avec un 105 macro et deux softbox pour la lumière devraient faire l'affaire à défaut d'une chambre.
Si quelqu'un a l'expérience de ce genre de photo et une idée de la facture à présenter, je suis preneur.
Merci.
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La réponse dépend du type du tableau : s'il y a de la matière (peinture à l'huile au couteau), il vaut mieux prévoir une source dure et une source douce (le type et la dimension dépendant directement de la place disponible et de la taille du tableau), si c'est un tableau sans matière (une aquarelle), 2 ou 4 (si grand tableau) éclairages identiques à 45° feront parfaitement l'affaire.
Il ne faut pas oublier la matière du cadre si cadre il y a…
Enfin, pour l'objectif, plus c'est long, mieux c'est… (et il vaut mieux une focale fixe macro car il y a moins de distorsions…)
Et pour la résolution de l'image (donc le choix du boitier), ça dépend du format d'impression…
Il y a longtemps, j'avais fait une série de reproductions de tableaux avec une torche Metz et mon Sony DSC-V3 (et un bon logiciel pour remettre tout d'équerre). Vu les moyens (et les conditions), c'était vraiment pas mal (à comparer avec ce que je fais de temps à autres dans mon cadre professionnel avec des moyens tout autres).
A+
Laurent Galmiche
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Le trépieds est indispensable.
Pour éviter que les bords rectangulaires du tableau ne se transforment en un improbable losange, il faut impérativement que l'axe optique soit exactement au centre du tableau : haut/bas et droite/gauche, et exactement à l'horizontale.
Pour l'horizontalité, il faut un niveau (précis).
Pour le réglage en hauteur, c'est facile. Il faut un mètre-ruban pour repérer la mi-hauteur exacte, puis rapprocher l'ensemble trépied + boitier + objectif au plus près et aligner leur hauteur sur le repère (... sans modifier le réglage horizontal).
Pour l'alignement droite/gauche "scientifique", il faudrait tracer au sol une équerre géante. En pratique, il sera plus simple de faire quelques essais visuels, en se fiant aux bords droit/gauche du capteur.
Tu as aussi un "joker", c'est ton logiciel de retouche, s'il a une fonction de correction de perspective. Si tu veux te réserver ce joker, il faut cadrer sensiblement plus large que le tableau et son cadre (+25% environ si tu as fait une visée à peu près correcte -- beaucoup plus si tu as fait tes images "à l'arrache"), pour avoir la marge de correction nécessaire.
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Un miroir peut remplacer efficacement d'innombrables mesures pour être pile en face du tableau… (et en prime, c'est beaucoup, mais vraiment beaucoup, plus rapide à mettre en œuvre)
A+
Laurent Galmiche
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Sans oublier une charte de calibration pour que la reproduction des couleurs soit fidèle à l'originale, quelque chose comme ça par exemple :
https://www.nikonpassion.com/test-datacolor-spydercheckr-48-et-24-reproduire-fidelement-les-couleurs-en-quelques-clics/
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Merci pour tous ces conseils pratiques qui vont beaucoup m'aider.
Donc je résume : trépieds, D810 et 105 macro, alignement parfait du capteur et tableau en son milieu, éclairage homogène soigné en fonction de la matière du tableau et du cadre avec au moins 2 boites lumière continue à 45 °, enfin attention à la colorimétrie, éventuellement avec une référence.
Pour la facture, une heure de travail me semble être un minimum (les particuliers qui prêtent leurs tableaux pour l'expo sont dédommagés).
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Pour la facture, une heure de travail me semble être un minimum (les particuliers qui prêtent leurs tableaux pour l'expo sont dédommagés).
Tu es Pro, semi-pro ou un amateur ? Car si tu es un amateur tu ne peux en aucun produire une facture...
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Pour delta 300 :
C'est de la peinture à l'huile, j'essaierai le polarisant, mais je ne sais pas trop ce que cela donnera avec l'éclairage.
Pour Pierre :
Je n'ai aucun problème pour faire des factures ::). Le problème c'est de se les faire payer ;D
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Si on est amateur, à défaut de facture, on peut faire un simple contrat de cession de droits, sans TVA.
Ne pas oublier de déclarer ce montant après abattement à l'impôt sur le revenu, en BNC accessoires.
L'affiliation à l'AGESSA (sécurité sociale) est obligatoire si tu dépasses 8703€ dans l'année (seuil 2016). Très peu probable si tu factures seulement 1 heure pour ce travail.
En revanche, il y a aussi un précompte, prélevé par les donneurs d'ordre professionnels dès le 1er €, ainsi que le 1% Diffuseur : http://www.upp-auteurs.fr/profession_photographe.php?section=social
En bref, tout dépend à qui tu factures :
- Facturation à un particulier : pas de précompte, ni de 1% diffuseur.
Et dans le cas contraire, il faut en principe se déclarer, même si le seuil d'affiliation n'est pas atteint, et fournir au donneur d'ordre l'imprimé pré-rempli de précompte et de 1% diffuseur.
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Je n'ai aucun problème pour faire des factures ::). Le problème c'est de se les faire payer ;D
:D
Si tu as un doute sur le paiement, fais un "devis" préalable ("pour faire ceci, c'est tel prix"), dont tu demandes l’acceptation avant de commencer tes travaux. Pas d'acceptation, pas de travail.
Le risque de non-paiement existe toujours, il n'y a pas de parade absolue, mais au moins le client ne peut plus contester ni l'étendue de la mission ni le prix convenu.
Et si tu ne fais pas du tout confiance à ton client, il faut émettre ta facture immédiatement après le travail mais avant de le livrer. Et ensuite, livraison contre paiement, aussi appelée paiement "au cul du camion" lorsqu'il s'agit de marchandises.
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Pour la facture, une heure de travail me semble être un minimum (les particuliers qui prêtent leurs tableaux pour l'expo sont dédommagés).
Si tu comptes le post-traitement inévitable tu risques de dépasser ce temps assez vite, anticipe.
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On est bien d'accord :D
L’estimation à une heure, pour le déplacement A/R, la mise en place et le réglage du matériel, puis le post-traitement, est certainement sous-estimée.
Par expérience, on calcule le temps probable, puis on multiplie par deux, et on n'est pas loin de la réalité :D
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Encore une fois merci pour tous ces conseils éclairés. =)
En fait, comme je l'ai écrit, ce sont des amis qui me demandent cette prestation, inhabituelle pour moi. Ce sont donc des particuliers.
La facture n'est utile que pour le musée qui doit rembourser les frais et elle attestera que la photo a été faite par un 'pro' et non par le p'tit avec son smartphone ;/.
Le côté pro dans ce cas n'est pas une vraie preuve de compétence, mais ça peut suffire à un comptable.
Je ne me permet pas en général de faire du business dans une spécialité que je ne maitrise pas.
La suggestion de Weepbitterly (simple cession de droits) me parait assez honnête, mais je ne suis pas sûr qu'elle soit bien comprise et acceptée à l'étranger (Croatie en l’occurrence).
Ceci dit, je pense effectivement que 4 heures de travail est plus réaliste, entre la préparation, la mise en place, la prise de vue, et la post production pour répondre aux exigences du catalogue (que je ne connais pas encore avec précision).
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Jean Christophe a parlé de calibration pour les couleurs, j'ajouterais une charte de couleurs à photographier avec le tableau pour garantir le développement de chaque tableau avec les bonnes couleurs.
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Là, il s'agit d'une rétrospective d'un peintre croate mort depuis un certain temps et je fais la photo pour le propriétaire d'un tableau de ce peintre qu'il prête au musée à cette occasion.
Je ne vois pas trop quel problème je pourrais avoir en terme de droits pour le tableau.
Photographier un objet dont on est propriétaire ne devrait pas être soumis à un droit spécial à ma connaissance.
Par ailleurs, c'est le propriétaire du tableau qui publie la photo sur le catalogue d'une expo dont les éventuels ayant droits du peintre ont fatalement connaissance. Moi je ne fais que fabriquer une image crédible du tableau à sa demande et lui céder les droits ad hoc sur cette image.
Dans ces conditions, si un contentieux se présente, je me sens assez tranquille :C
Mais je conçois que ce n'est pas si simple en général.
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De toutes façons, c'est celui qui publie l'image, c'est à dire l'éditeur du catalogue, qui doit s'arranger avec les droits de reproduction, ceux des propriétaires des œuvres... et ceux des photographes.
Le photographe qui se borne à faire la photo, sans la diffuser lui-même, n'est pas concerné par la publication de son image, qui n'est pas de son fait (sauf bien entendu concernant son propre droit d'auteur-photographe :D )