Nikon Passion : Communauté Photo
Apprendre la photo - pratiquer => Pratiquer la photo : étudier la photo et les photographes => Discussion démarrée par: jugoslav le 01 Avr, 2008, 23:44:44 pm
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une petite réflection sur la photo.
La différence entre la photo numérique et argentique tient beaucoup moins à une "technique et une plastique" assez différente,cela reste de la photo!Mais plutôtà la maniere de sa révélation.
L'argentique produit une image latente avec un laps de temps plus ou moin grand entre la prise de vue et la révélation(le dévellopement deu négatif)ldans lequel la mémoire et l'oubli ont le temps de "faire leurs oeuvres",unrapport intime est créé entre le photographe et la photo.
Une maturation se fait et un choix est prit par le photgraphe entre une 2eme révélation(le tirage papier)au publique cette fois ou un retour dans l'inconscient,dans la mémoire du photographe(ses archives).
Alors qu'avec la photo numérique l'image et sa révélation est immédiate,d'abord entre celle-ci et le photographe(le controle écran)mais aussi au publiqueprésent(amis collégues etc.etc)au moment de la prise de vue.
La maturation,l'oubli et la redécouverte(le phantasme et l'espoir soulevés par ce que l'on espére réussi)ne peut se formé un rapport immédiat"productif"perend alors la place,tout doit etre vu ce qui à tendance a créer une "angoisse coupable" chez le photographe et qui le pousse à faire "inconsciament"des images à la lisibilité immediate et simplificatrice.
La multiplication des fonctions et programmes divers sur les appareils phot numerique est à ce titre tres "révélateur"...ha ha ha decette "angoisse" nouvelle du photographe par rapport à cette attente d'un résultat immédiat.
Un autre aspect de la dicotomie argentique/numérique que psychologiquement tout oppose si ce n'est leurs finalité(la creation d'une image)est le rapport physique,on pourrait presque dire"sensuel"que l'on entretien avec la photo argentique en faisant appel à bien plus de nos sens,comme le toucher et l'odorat(film,papier,chimie)par opposition au numerique qui lui est froid et inerte en tout les cas "sensuelement".
Je ne parle bien evidement pas du contenu,là seul le talen intervient.
Sans parler des mystéres de la chambre noir qui pour un individu un tent soit peu "spirituel"pourrait revétir le caractére sacré d'un initiation, d'un rite de passage.
Le numérique est bien de son temps lui qui en quelque sorte désacralise la photo et la jette dans les bras des informaticiens qui pae essence sont des gens bien peu recommendable...(c'est une blague)!!!
PS:pas d'affolement je ne cherche pas à rouvrir la guerre numérique/argentique ...(quoique?juste une petite guerilla!) car j'utilise moi même les deux techniques sans appréhension particuliere juste que l'une et l'autre me paraissent différentes et j'ai essayé de cerner ce qui pour moi en est l'essence.
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Pour ma part, je suis passé complètement à côté de l'argentique. Par paresse probablement. Pour pouvoir progresser, il aurait fallu pouvoir expérimenter. Comme on le fait avec le numérique. Mais, entre le coût des pellicules et du développement, le temps important entre le déclenchement et le retour du tirage, et la dépendance des labos qui rendaient un travail médiocre, je ne suis pas entré dans ce monde. Je n'ai pas su dépasser mes premières déceptions.
En revanche, je connais des personnes qui ont acquis une certaine expertise. Et celles-ci évoquent la relation charnelle avec la chimie de la photo. Il s'agit de faire survenir une empreinte suivant un processus alchimique. Et cette relation leur manque avec le numérique. On développe une certaine "amitié" avec une technique au service d'une forme artisitique. Et il est difficile de l'oublier pour une autre technique.
Ceci dit, je ne suis pas tout à fait d'accord à propos de l'instantanéité. Les clichés saisis dans la journée ne donnent pas toujours le résultat exompté au moment de les visionner sur l'écran de l'ordi. Il existe également un processus de révélation quand tu travailles avec Nx. Une succession de phases sont nécessaires afin de s'approcher du résultat rechercné. Et qui parfois mènent à des impasses. Ce qui m'anmène à reprendre des clichés anciens pour chercher un autre cheminement.
D'autre part, notre regard évolue. Et ce que nous négligeons ou rejetons au début, apparaît parfois d'un plus grand intérêt que ce que nous avions retenu en premier lieu. Tout ceci pour dire que le temps a aussi sa part dans la photo numérique.
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C'est indéniable qu'avec l'arrivée du numérique, il n'y a plus ce temps mort, à l'image du reste de notre quotidien, tout va plus vite, tout doit denir instantané. Je crois que mis à part les photographes talentés, que le posseusseur lambda shoote comme les gens shootaient avec leur Instamatic, donc Pont and Shoot, le résultat est aussi analysé à court terme.
Le plaisir est en effet différent, je me rappelle de préparer ma chambre noire avant de partir, chauffer mon processeur et tout toutim afin de dévellopper à la minute, j'ai été jusqu'à acheter un kit de dia Polaroid qui se dévelloppait dans un petit bidule à molette :lol:
Pour les vrais photographes et à fortiori ça ne change pas trop à mon avis, techniquement il y a certe une évolution, les possibilités qu'offre cette technique donne une flexibilité qu'on avait pas.
Le spectateur ne devrait en finalité pas pouvoir voir de différence, si c'est le cas, c'est bien la technique qui a corrompu le photographe, mais est-ce le cas? Je crois que non, je regarde encore toujours avec émerveillement tous ces merveilleux clichés.
Le photographe lui est naturellement confronté aux nouvelles possibilités, celles-ci cadrent en fait bien avec la vie actuelle, l'absence de l'étape chambre noire est très salutaire pour beaucoup, surtout ceux qui ont à côté de leur hobby un emploi de temps très chargé, sans parler de la vie professionelle. On peut se concentre à la prise de vue, le dévelloppement peut se retrouver dans le post traitement devant son écran avec la panoplie de logiciels interposée, le pc boîteux pour relever le suspens pour d'autres :lol:
Naturellement chacun a son propre point de vue sur cet aspect de l'évolution, perso j'aime bien, je ne crois pas que je m'y remettrai à l'argentique, rien que pour ces produits qui sont quand même très nocifs, dans le temps déjà, j'avais du mal à verser tous ces trucs à l'égoût, est-ce de nos jours, il y a une réglementation concernant ces produits?
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Bonjour Jugoslav,
On peut faire des efforts pour ne pas tomber dans "le piège". Par exemple, personellement, je ne montre JAMAIS les prises de vue aux personnes présentes sur l'écran de l'appareil (numérique), ni sur un écran de PC. Et je ne distribue JAMAIS de CD-rom. En ayant trop reçu, remplis à craquer de toutes les photos ratées, ils pourrissent dans un coin. Quand je vois des gens lors d'un après-midi festif qui se filment, et qu'en fin d'après-midi tout le monde est agglutiné devant l'écran à se regarder 5 minutes plus tot, plutot que de discuter ou d'aller se promener, excusez le mot, mais ça me fait ge**er.
Je passe par le même procédé (vis-à-vis des tiers) que quand je m'enferme dans le labo: traitement tout seul dans mon coin (numérique ici), impression papier (en labo extérieur certes), et présentation/distribution du tirage final. Ce tirage papier (contrairement au CD) impose à celui qui le reçoit un certain effort (coller dans un album, encadrer, ou au moins ranger avec les photos!!) et sera perçu comme un présent, alors que le CD... bof....
Pour moi les seules différence sont effectivement la chimie et ses odeurs, le rituel de préparation, qui manquent cruellement en numérique. peut-être qu'il faudrait que je ramène une de mes vieilles radios à lampes près de l'écran pour que ça sente un peu la poussière cramée? :-)
Et le traitement, qui est quand même un peu trop "imposé" par le logiciel qui enlève le geste (non quantifiable, voulu ou pas) qui va faire qu'un tirage est unique...
En tout cas c'est sur que je pense avec nostalgie à mes années d'étudiant ou je restais enfermé au labo de 20H à 05H pour ensuite aller en cours avec des cernes comme ça sous les yeux....
Bonne journée!
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Je pratique le numérique et l'argentique.
Loin de moi l'idée de critiquer une ou l'autre manière de photographier mais je constate qu'avec le numérique la photo devient un objet de consommation non durable.
C'est vite pris, rapidement regardé et presque tout de suite paumé...
Il est évident que la réalisation d'un tirage est de nature à ralentir la cadence de la 3e phase à savoir le fameux " je sais que j'ai eu cette photo mais où est elle ?" entre le cd qui perd les données, le DVD égaré et le disque dur formaté...
Pour la majorité des gens (qui souvent n'ont pas une culture de la préservation de l'image) la photo devient vite un souvenir immatériel.
De plus et ce n'est pas réservé à la photographie, ce qui ne coûte pas cher ne vaut rien.
Donner un tirage ou un CD n'est pas perçu de la même manière par celui qui le reçoit.
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Donner un tirage ou un CD n'est pas perçu de la même manière par celui qui le reçoit.
Pour mon mariage, j'ai demandé les photos tirées même si le photographe utilisait un numérique. Et je ne regrette pas car on ne les perçoit effectivement pas de la même manière. On les regarde, on les trie, on les met dans un album dans un ordre plus ou moins précis. En fait, on passe plus de temps à les regarder. (Je vais les regarder ce soir d'ailleurs pour voir les techniques utilisés)
J'ai un ami qui n'a pas demandé le tirage et résultat, on ne les a pas encore vraiment vues (sauf ses préférés en écran de veille de son ordi ou sur son blog).
N'empêche que le numérique à permis à beaucoup de s'intéresser à la photographie (moi par exemple =)) et de progresser plus rapidement (facilement?).
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N'empêche que le numérique à permis à beaucoup de s'intéresser à la photographie (moi par exemple =)) et de progresser plus rapidement (facilement?).
Techniquement sans doute, mais dans l'absolu?
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Assez d'accord avec jugoslav sur le délai (non instantanéité du résultat) et la psychologie. J'aime bien l'attente et la demi surprise lorsque je redécouvre mes photos/diapo après développement. Cela rend aussi beaucoup plus facile l'autocritique et le triage. Il est en effet difficile de juger ces propres images juste après les voir prises, comme on est tenté de la faire en numérique.
J'ajouterais à l'idée de rapport physique ceci : certains vieux appareils argentiques, de par leur conception et leur réalisation, donnent un véritable plaisir à l'utilisation. Mon d70s n'est pas particulièrement agréable (même s'il est très ergonomique!), alors que j'adore utiliser mon leica M3 ou mon F3.
De plus, après avoir déclenché en argentique, on dispose d'un objet (diapo ou néga) que l'on peut toucher. C'est associé à un coût en €, cela me pousse plus à réussir mes photos et à me concentrer. En numérique, je produis un fichier informatique parmi d'autres (comme au boulot), alors bof.
C'est complètement subjectif, d'autant plus que je ne suis pas attiré par la chimie et que je scanne mes négas / dias ... et je finis par faire des images au M3 avec plus de pixels qu'au D70s :lol: On peut avoir le confort du numérique en pratiquant l'argentique 'old shool'.
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Et combien n'ont-ils jamais accédé aux joies de la photographie, rebutés par la complexité et/ou le coût du développement (labo ou personnel)?
Combien n'ont jamais progressé dans l'apprentissage de la photo par suite de ce délai entre la prise de vue et l'évaluation du résultat?
La photo numérique: un objet de consommation non durable? Et les photos prises avec les compacts argentiques? Ou les appareils jetables? Ou les Polaroïds? Ou les Kodak Brownies?
Dans le même ordre d'idées, l'évolution de l'informatique a fait perdre la joie de créer soi-même ses cartes perforées FORTRAN ou COBOL, de les lire et d'en faire un tape, de s'asseoir à la télétype, de lire le tape, de demander un accès et de lancer le 360, ... et de recommencer car erreur d'encodage :)
Où est-il le bon vieux temps où la programmation se faisait directement en hexadécimal par le panneau avant du mini ? Le temps passé entre la conception d'un programme et son exécution réussie en faisait d'autant mieux apprécier sa valeur (par le concepteur).
Pour me consoler de n'avoir pu rédiger ce pli sur un parchemin avec plume et encrier avant de l'envoyer par pigeon voyageur, je vais écouter un peu de musique sur mon poste à galène. :)
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Combien n'ont jamais progressé dans l'apprentissage de la photo par suite de ce délai entre la prise de vue et l'évaluation du résultat?
Dans l'apprentissage technique certes, mais je ne vois pas l'avantage qu'apporte le numérique dans l'image de fond. De même je ne vois pas le désavantage qu'il apporterait! (je ne parle pas de qualité technique biensûr, mais de ce qui va au-delà, pourquoi une photo de HCB par exemple est un chef d'œuvre, alors que beaucoup de photos sûrement meilleure techniquement n'ont que peu d'impact?).
Je ne renie pas le progrès, mais le progrès est relatif à quelque chose (à la vitesse de traitement,…) et pas forcément absolu.
Pour reprendre ton exemple de l'évolution de l'informatique. Biensûr on y a gagné en efficacité, en puissance,… Mais les choses réalisées avec sont-elles fondamentalement meilleures dans l'absolue? Ou juste différentes?
Tout ça pour dire que le numérique apporte d'indéniables améliorations sur certains points, l'ensemble est-il pour autant mieux?
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Pour reprendre ton exemple de l'évolution de l'informatique. Biensûr on y a gagné en efficacité, en puissance,… Mais les choses réalisées avec sont-elles fondamentalement meilleures dans l'absolue? Ou juste différentes?
Un petit exemple: l'évolution de l'informatique nous permet aujourd'hui d'avoir (virtuellement) cet échange d'idées (impensable il y a 20 ans), de participer à ce forum, d'élargir nos connaissances. Oui, les choses sont meilleures ! Pas dans tout, bien sûr. Le progrès n'est que ce que l'homme en fait.
Certes, il n'y a pas d'avantage du numérique dans l'image de fond (tout-à-fait d'accord avec toi) mais je pars du postulat qu'il abaisse certaines barrières techniques et financières et donc devrait permettre plus facilement l'éclosion de jeunes talents.
Quant au délai cité par jugoslav ("l'angoisse du créateur dans l'attente du résultat"), il est éventuellement facile de le créer soi-même en s'interdisant de visualiser les photos avant de les "développer" sur l'ordi.
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Bravo et merci d'avoir totalement dénaturé mon intervention.
Je dois bien dire que je ne suis pas surpris.
Est il utile que je précise ma pensée ? non puisque l'on est parti pour une nouvelle guéguerre numérique/argentique...
allez y mais sans moi.
bonne soirée.
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quelle mouche te pique, vicomte ? faut pas s'énerver... :)
d'autant plus, qu'en relisant ce fil, on peut s'apercevoir que c'est toi qui y a introduit le clivage numérique/argentique... ce que personne ne te reproche, du reste ! ;)
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Je confirme ce que dit mija sur l'illusion que le numérique a rendu la photo moins durable.
Que celui qui n'a pas subi les longues séances de diapo de tonton Robert de retour de vacances (remplacées aujourd'hui par le passage des 357 photos numériques -non triées, svp- sur l'écran de la télé), ou les tirages des dernières vacances faites avec un jetable, vienne me démontrer qu'avant le numérique, les photos n'étaient qu'œuvres d'art. :P
La seule vraie différence pourrait être dans l'immédiateté de la vision du résultat. Cela ne me parait cependant vrai qu'avec un compact, où on se sert de l'écran pour viser.
Mais avec un reflex, on n'est pas obligé d'être collé constamment à l'écran. Je reviens d'un mariage ce week-end, et j'ai découvert la plupart des photos seulement le lendemain.
L'écran m'a servi :
- quand j'avais un doute sur la mise au point (trois fois)
- pour montrer une photo qui me faisait marrer (une fois)
- pour montrer les photos de la cérémonie à quelqu'un qui n'avait pu venir que pour boire, heu, pardon, pour la réception.
Le reste du temps, je n'avais de toute façon ni le temps ni l'envie de me passer les photos sur un écran, fut-ce celui du D200...
Pas de grandes différences avec la façon dont j'agis avec un boitier argentique. :)
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des informaticiens qui pae essence sont des gens bien peu recommendable...(c'est une blague)!!!
GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR ! ;)
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Pas de grandes différences avec la façon dont j'agis avec un boitier argentique. :)
Tu as sans doute appris la photo avec du matériel argentique, tu conserves peut être ta manière d'agir, au moins en partie. Moi j'ai commencé il y a une quinzaine de mois avec un numérique. Le D70 m'a bien permis de me "dégrossir" rapidement, de tester sans contrainte, de faire des brouillons. Mais je ne peux que rarement m'empêcher de vouloir vérifier sur l'écran, au lieu de m'appliquer et de passer à la suivante.
Un boitier argentique m'en empêche par construction, me force à me concentrer et m'apprend plus la rigueur. J'ai d'ailleurs rapidement acheté un F3 pour cela (en plus du plaisir de l'objet, et d'autres considérations encore).
Quant à la l'évolution technologique et à la nostalgie : je mets de la pellicule moderne dans un boitier de 1954, je scanne le résultat avec un procédé moderne, je m'autorise des retouches / recadrages, ... et je fais du Fortran orienté objet au boulot (ça c'est pour mija1789 ;) ). C'est pas interdit de garder un vieux pot pour faire de la nouvelle cuisine dedans.
Et c'est quoi ces vannes sur les informaticiens ? (https://forum.nikonpassion.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fsmileys.sur-la-toile.com%2Frepository%2FOrdinateur%2F0006.gif&hash=b0a2b60756116d76448bb70bfd1f144e)
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Tu as sans doute appris la photo avec du matériel argentique, tu conserves peut être ta manière d'agir, au moins en partie.
Oui. Mais je profite quand même de tout ce que peut m'apporter la technologie. J'ai aussi fait des essais en numérique en profitant de l'immédiateté du résultat et de la possibilité de déclenchement sans couts excessifs.
Le fait de ne pas regarder l'écran, ce n'est pas vraiment pour ne pas regarder, c'est plutôt que j'essaie de m'appliquer à la prise de vue, et qu'en principe, quand j'appuie sur le déclencheur, je sais à peu près ce que j'aurai. :P
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Nous finisons toujours par nous réapproprier les techniques en y imprimant notre marque. Voir ce que dit Jef à propos des soirées diapo devenues depuis les soirées CD sur la télé.
Mais ici, il s'agit pour l'essentiel de personnes passionnées par cet art. Convenons que pour l'instant, les photos ne sont guères meilleures (quand elles sont aussi bonnes) qu'avec l'argentique.
Ce qui importe, ce n'est pas tant le procédé (je comprend que l'on soit attaché à une forme ou une autre) mais le résultat final. Qui pour l'instant, reste le tirage.
Ce qui change, c'est que tant que ce résultat n'est pas obtenu, nous n'avons plus de photo. Mais l'information d'une photo. Quid de la pérennité de cette information ?
Il ne faut pas perdre de vue également, que cette technique n'en est qu'à ses débuts. Que sera-t-elle dans 30 ans, à la vitesse où ça évolue ? Un art, tout aussi difficile que la photo elle-même, pointe son nez : le diaporama. Qui sera sans doute une expression intermédiaire entre cinéma et photo, dans lequel le son aura toute son importance. Mais peut-être pourrons-nous y associer d'autre sens.
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... et je fais du Fortran orienté objet au boulot (ça c'est pour mija1789 ;)
... et tu utilises une TTY SR33? (non ... beaucoup trop jeune pour connaître) :)
Un boitier argentique m'en empêche par construction, me force à me concentrer et m'apprend plus la rigueur. J'ai d'ailleurs rapidement acheté un F3 pour cela (en plus du plaisir de l'objet, et d'autres considérations encore).
Tout-à-fait d'accord pour la rigueur (et le plaisir de l'objet aussi. Pourquoi crois-tu que j'ai un Apple?) et l'auto-discipline qui en découle, puis l'attente interminable et finalement ... l'exaltation du triomphe de l'esprit et du raisonnement sur les pièges de la lumière (enfin, pas toujours :) ).
Simplement parfois, j'aime la possibilité d'accélération du temps qu'offre le numérique.
Et puisque l'on parle de psychologie, la gratification immédiate est très souvent privilégiée (que ce soit en théorie de management, en éducation, en jeux, (demande à la Française des Jeux quel est le jeu qui marche le mieux)...) :)
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Lorsque vous offrez votre portrait à votre copine vous lui donnez un tirage 20X30 ou un CD ? ce n'est pas la guerre numérique contre argentique ce n'est que l'illustration de ce que j'entends lorsque je parle de la valeur attribuée à une photo.
Que restera t il de nos photos numériques dans 50 ans ? Pour ma part j'ai des photos de la Grand Mère de ma Grand Mère
Que restera t il de nos photos sur CD ou sur le disque dur ? sauf à être un maniaque de la sauvegarde il y aura une belle déperdition si comme dans la majorité des cas aucun tirage papier n'est fait.
Les photos même prises par un jetable sont tirées et mises dans la "boite à chaussure"... où sont celles faites avec le numérique bas de gamme ?
Me plaçant dans le cadre de l'utilisateur moyen je déplore une déperdition plus importante de photos conservées durablement en numérique qu'en argentique alors que le nombre de déclenchements est plus important en numérique qu'en argentique.
Excusez moi je dois partir car ma diligence m'attend.... à plus bobo les copains ?
Papy va prendre sa camomille.
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Ce qui change, c'est que tant que ce résultat n'est pas obtenu, nous n'avons plus de photo. Mais l'information d'une photo. Quid de la pérennité de cette information ?
Bon point Franz.
Mais la boîte à chaussures vaut-elle mieux que le disque dur?
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Je reviens de déposer un CD au minilab pour tirer 249 photos...
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Me plaçant dans le cadre de l'utilisateur moyen je déplore une déperdition plus importante de photos conservées durablement en numérique qu'en argentique alors que le nombre de déclenchements est plus important en numérique qu'en argentique.
Présenté comme tu viens de le faire, tout-à-fait d'accord. :)
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et oui il y a des moments ou il faut un nouvel expliquement pour les mal comprenants...
enfin tout est remis droit... j'espère.
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Les chiffres des minilab montrent qu'au contraire, les tirages ne sont pas si rares que ça chez monsieur tout-le-monde.
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Le numérique n'est pas durable que pour ceux qui n'ont pas pris les précautions pour qu'il le soit.
Tout comme l'argentique si l'on ne prend pas soin de ses négatifs ou dia.
(mija1789, le 360 c'est trop moderne, tu as essayé le 1401, ou mieux la 602 ? ;o)) )
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Il me semble que je suis confronté à une autre difficulté. Mon écran est l'équivalent, en plus performant, d'une visionneuse de diapos. Avec tout ce que la luminosité peut apporter de flatteur. Ce qui fait que j'ai tendance à minimiser la nécessité d'avoir, dès la prise de vue, le meilleur éclairage. Avec à la clef, les déceptions du résultat papier.
Peit-être que les transfuges du numérique sont plus vigilants sur ce point là. En sachant patienter pour déclencher au moment optimum. C'est cette dicussion qui m'en fait prendre conscience aujourd'hui.
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Intéressante discussion.
Pour ma part, je travaille à 60% en argentique, 40% en numérique. Par habitude, mais aussi par nécessité, notamment pour les agrandissements importants (6x6 et 6x7) ou certaines photos "délicates" nécessitant décentrement et/ou bascule(4'x5').
Je pense que cette proportion va rapidement s'inverser en raison de l'évolution technique: Reflex arrivés à maturité (Eos 1 DS, 5D, Nikon D3, D300...) et accessoires pouvant remplacer le moyen format, voir la chambre (adaptation cambo, PC)
Pour l'usage professionnel, le numérique permet de vérifier immédiatement le travail, même si, en général, je ne suis pas déçu par mes prises de vues argentiques. je travaille au numérique comme en argentique: mesures de lumières précises, Flashmètre et pas de mitraillage! ... surtout pour éviter de passer des heures à trier derrière l'écran.
Le numérique présente l'avantage d'un cataloguage moins lourd et plus rapide.
Pour l'archivage, c'est identique, car nécessite du soin dans les deux cas.
Pour l'aspect artistique, il n'y a pas lieu d'opposer les deux: tout dépende de ce que l'on souhaite et chacun est sensible à un type de photographies. Personnellement, si je trouve le numérique très bien pour le boulot ou certaines photos de familles, je ne peux m'empêcher de préférer l'argentique pour les paysages ou le reportage. J'aime le coté un peu moins "clinique"... et je reste toujours aussi fasciné par une projection de diapos: Un bel Ekta ou Kodachrome, sur un écran de 2 m de base... encore mieux si la diapos est au format 6 X 6... c'est autrement plus sympa que le meilleur cliché sur mon écran, même s'il fait 23 pouces!
Enfin, pour ceux qui connaissent, j'ai fait réaliser des tirages transparents (duratrans) à partir d'une Velvia 4 X 5 inch....: déjà sur la table lumineuses c'est superbe....
Bref, il y a des progrès en route et nous n'avons pas fini d'être étonnés.
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[Mode HS=ON]
(mija1789, le 360 c'est trop moderne, tu as essayé le 1401, ou mieux la 602 ? ;o)) )
:lol: :lol: :lol:
Non, car à ce moment, je travaillais sur le premier micro d'Intel: le 4004 ;)
[Mode HS=OFF]
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petite parenthèse: je ne vois pas l'intérêt d'acheter un reflex à 12 millions de pixels, pour regarder les résultats sur l'écran d'ordinateur. Seul le tirage de qualité en grand format peut rendre toute la qualité du reflex.
Autre parenthèse: je travaille régulièrement avec les archives départementales: les archives sont soucieuses de la déperdition de la mémoire au travers du numérique: Notamment les dons familiaux de photographies anciennes, qui seront bientôt impossible. Au mariage d'un ami, nous étions deux photographes. J'ai offert le sur-lendemain un album et mes négatifs (4 bobines). il était ravi. Le deuxième "photographe" travaillait au numérique ... le mariage a eu lieu il y a presque 3 ans... et mon ami attend toujours les photos....
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Pour rebondir sur tout cela je trouve également que les notions de valorisation et de matérialisation ne sont pas du tout les mêmes en argentique et en numérique.
Concernant la matérialisation :
- En argentique le déclenchement provoque un mouvement définitif et irréversible de la structure des sels d'argents de la pellicule. L'image est formée, non exploitable mais tout de même formée, de façon irréversible. Elle est créée et existe en tant que telle, dans l'attente d'un développement qui est le seul moyen de visualisation de cet instant capturé. On peut donc considérer qu'un nouvel objet matériel à été créé. Supprimer une image argentique consiste à détruire le négatif et donc, dans un sens, plus à altérer l'image (le négatif) qu'à la supprimer (brûler le négatif entrainant par exemple simplement la création d'une image brulée, nouvel objet, de structure différente). Un déclenchement est donc un acte responsable qui entraine, de façon irréversible, la création définitive - ou du moins le changement de structure - d'un objet matériel qui témoigne d'un instant donné.
- En numérique le déclenchement provoque le changement d'état d'une zone mémoire informatique qui peut retrouver, sur demande, son état initial. L'image stockée reste donc volatile dans le sens où les éléments qui la composent peuvent se retrouver dans leur état initial sans que rien ne laisse penser qu'ils aient pu un jour être dans l'état ayant pu composer cette image. Dans ce cadre une image numérique supprimée est une image qui n'a jamais existé car ayant une histoire réductible au néant (aucun témoignage d'existence),
Concernant la valorisation :
- En argentique les valeurs affectives et qualitatives de chaque image ne peuvent être déterminées qu'au tirage (définitif ou planche contact). Ces valeurs peuvent être revues plusieurs années après la prise de vue en fonction du contexte (décès de la personne photographiée, ...) et sont finalement le fruit d'une réflexion sur une image figée dans un contexte de jugement qui ne l'est pas. La valeur financière (coût de déclenchement) d'une prise de vue argentique étant bien supérieure à celle de son identique numérique n'est pas non plus sans impact sur les valeurs affectives et qualitatives de chaque image car cette valeur financière influe directement sur le caractère de rareté de celle-ci (multiplicité des instants photographiés),
- En numérique ces valeurs sont totalement différentes car chaque photographie peut être valorisée en temps réel. C'est généralement immédiatement après la prise de vue que se fait le choix de la conservation ou de la suppression définitive de l'instant photographié sur la carte mémoire. Le résultat est donc jugé immédiatement dans un contexte donné. Nous pourrions même dire que les facilités de retouche de l'image numérique induisent un contexte inversé par rapport à celui de l'argentique : les valeurs affectives sont le fruit d'une réflexion sur un contexte figé (celui ayant eu cours au moyen de la décision de conservation ou de suppression de l'image) et sur une image qui ne l'est pas (car modifiable à souhait). Dans ce cadre nous pourrions considérer en numérique que, contrairement à l'argentique, le poids de l'image est bien inférieur à celui du contexte décisionnel à l'origine de sa sauvegarde. Ce qui est paradoxal en numérique c'est que la notion de poids fort concernant cette valorisation (le contexte décisionnel de sauvegarde) est également soumise à la révision historique alors qu'elle est également l'essence même de l'objet jugé.
J'espère ne pas avoir endormi tout le monde ...
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Pas tout à fait d'accord avec ton raisonnement, c'est du moins TON point de vue car on peut en argentique comme en numérique raisonner de la même façon.
En argentique: on peut dès l'obtention du négatif choisir ou non de le conserver et vice-versa... on peut aussi en numérique prendre du recul et attendre avant de décider si oui ou non on conserve le fichier numérique.
On peut en argentique faire diverse interprétation d'une même image...
Il y a dans les deux systèmes des avantages et des inconvénients (matériels et autres)
Pour moi l'important c'est de savoir où l'on place SES priorités/règles personnelles. Tout est une question de "culture personnelle" de vision des choses propre à chacun de nous.
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...J'espère ne pas avoir endormi tout le monde ...
Bien au contraire.
...Concernant la matérialisation :
- En argentique le déclenchement provoque un mouvement définitif et irréversible de la structure des sels d'argents de la pellicule. L'image est formée, non exploitable mais tout de même formée, de façon irréversible. Elle est créée et existe en tant que telle, dans l'attente d'un développement qui est le seul moyen de visualisation de cet instant capturé. On peut donc considérer qu'un nouvel objet matériel à été créé. Supprimer une image argentique consiste à détruire le négatif et donc, dans un sens, plus à altérer l'image (le négatif) qu'à la supprimer (brûler le négatif entrainant par exemple simplement la création d'une image brulée, nouvel objet, de structure différente). Un déclenchement est donc un acte responsable qui entraine, de façon irréversible, la création définitive - ou du moins le changement de structure - d'un objet matériel qui témoigne d'un instant donné...
Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec ça. Je ne suis pas chimiste, mais j'imagine que la réaction chimique inverse doit être réaliseable. Donc en appliquant cette réaction, "les éléments qui la composent peuvent se retrouver dans leur état initial sans que rien ne laisse penser qu'ils aient pu un jour être dans l'état ayant pu composer cette image. Dans ce cadre une image [argentique] supprimée [ainsi] est une image qui n'a jamais existé car ayant une histoire réductible au néant (aucun témoignage d'existence)".
Par contre il est vrai que dans la pratique, ce type d'action est très facile avec le numérique et beaucoup moins avec l'argentique (pour le commun des mortels en tout cas)
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Par contre il est vrai que dans la pratique, ce type d'action est très facile avec le numérique et beaucoup moins avec l'argentique (pour le commun des mortels en tout cas)
Prend ton appareil, fais quelque photos, et ouvre le dos. Tu verras qu'il est très facile pour le commun des mortels de réduire à néant les transformations irréversibles des sels d'argent. ;) :D :lol:
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Par contre il est vrai que dans la pratique, ce type d'action est très facile avec le numérique et beaucoup moins avec l'argentique (pour le commun des mortels en tout cas)
Prend ton appareil, fais quelque photos, et ouvre le dos. Tu verras qu'il est très facile pour le commun des mortels de réduire à néant les transformations irréversibles des sels d'argent. ;) :D :lol:
Mais la pellicule n'est pas revenu à son état initial. Cette action corresponderait plutôt à
la supprimer (brûler le négatif entrainant par exemple simplement la création d'une image brulée, nouvel objet, de structure différente).
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Franchement, ça me parait partir un peu loin...
Une image sur négatif n'existe que développée. Avant ça, elle n'est pas plus réelle que l'ensemble de charges qui crée une image numérique.
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Je viens, pour ma part, de scanner un peu plus de 5.000 diapos, ça représente en 3 cartons un volume de 0.120 m³ (120 litres pour les pochtrons !) tout ça est "rentré " dans mon petit disque dur de 500 go qui mesure 0.15 l soit 800 fois plus petit et il est loin d'être plein !!! En soit c'est déjà pour moi un argument, quant à la pérennité de nos numériques, il faut quand même relativiser, car lorsque l'on voit le vieillissement des diapos ou des négatifs, il ne me parait pas difficile de faire mieux avec le numérique quitte à faire des sauvegardes tous les 5 ou 10 ans sur des supports qui ne manqueront pas d'évoluer tant en qualité qu'en fiabilité à plus long terme !
(https://forum.nikonpassion.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Ffarm3.static.flickr.com%2F2384%2F2388479292_a9545735bf_m.jpg&hash=ed21bace83bba92329bc45d651ed939b)
les cartons en question ! :lol:
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en parlant de tout ça, qui d'entre-vous n'a pas réexposé par accident un péloche déjà utilisée, moi ça m'est arrivé et depuis je plie à chaque fois l'extrêmité pour savoir qu'elle a été exposée.
>Jac'
c'est inadmissible de martyriser ainsi un scanner :lol::lol::lol:
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... et c'est pas fini : il y a encore plus de négatifs n&b et couleurs ... (https://forum.nikonpassion.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fsmileys.sur-la-toile.com%2Frepository%2FTriste%2Fk_crying.gif&hash=2c018803cab869ae37e51a26d2e2fe92)
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Attention aux souvenirs qui reviennt avec ;°))
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T'as raison Franz et t'as tout compris ...
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Attention je ne parlais pas tchnique,le débat à déja eu lieu maintes fois,il est question ici des désonances"psychiques et philosophiques"que peuvent induire sur nous ces deux techniques.Et des répercussions qu'elles peuvent avoir sur la maniere de faire des images et donc un peu sur son contenu.
Avez vous remarqué des différences entre vos images numériques et argentiques?moi oui.
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Au passage andrestephane je trouve trés intéréssante ton intervention notament le passage sur la valorisation et sur le paradoxe numérique!
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et c'est quoi : "désonance" ???? :/
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résonances pardon pour la faute de frappe!
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"résonances"...excusez moi pour la faute de frappe.C'est mieux comme ça non???
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Bonjour,
...Un étrange impression m'anime : ne serions nous pas là en pleine discussion byzantine ?
Cordialement.
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normal !!! pour moi...byzance...orthodoxie...balkans...etc,etc ou bien suite logique d'une sociéte d'abondance?
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Autre parenthèse: je travaille régulièrement avec les archives départementales: les archives sont soucieuses de la déperdition de la mémoire au travers du numérique: Notamment les dons familiaux de photographies anciennes, qui seront bientôt impossible. Au mariage d'un ami, nous étions deux photographes. J'ai offert le sur-lendemain un album et mes négatifs (4 bobines). il était ravi. Le deuxième "photographe" travaillait au numérique ... le mariage a eu lieu il y a presque 3 ans... et mon ami attend toujours les photos....
????? Il me semble qu'aujourd'hui lorsqu'on veut préserver le patrimoine "images", on numérise .......
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Au passage andrestephane je trouve trés intéréssante ton intervention notament le passage sur la valorisation et sur le paradoxe numérique!
Merci Jugoslav.
J'ai simplement rebondi sur ton message initial qui reflétait bien mes interrogations sur tout ça.
J'ai l'impression qu'en fait nous faisons un peu le même parcours (et les mêmes achats) en ce moment si j'en crois tes interventions sur Nikon Passion et Summilux.
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Autre parenthèse: je travaille régulièrement avec les archives départementales: les archives sont soucieuses de la déperdition de la mémoire au travers du numérique: Notamment les dons familiaux de photographies anciennes, qui seront bientôt impossible. Au mariage d'un ami, nous étions deux photographes. J'ai offert le sur-lendemain un album et mes négatifs (4 bobines). il était ravi. Le deuxième "photographe" travaillait au numérique ... le mariage a eu lieu il y a presque 3 ans... et mon ami attend toujours les photos....
????? Il me semble qu'aujourd'hui lorsqu'on veut préserver le patrimoine "images", on numérise .......
Effectivement je me demande bien ce que vont faire les générations futures lorsqu'elles hériteront du vieux PC de leurs grands parents qui contiendra toutes les photos familiales -> un bon formatage si la capacité leur évoque quelque chose ou simplement une application de l'écotaxe 2078 (désintégrateur ménager) ?
Déjà que l'on croise parfois dans les brocantes des albums de familles orphelins ...
Après tout nous ne sommes que fourmis parmi les fourmis, qui se soucie de nos pseudos témoignages de vies toutes identiques ?
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Bonjour,
Andréstéphane a écrit :
"...nous ne sommes que fourmis parmi les fourmis..."
...Et réciproquement.
Wouaff, wouaff !
Cordialement.
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A andrestephane bonsoir ! oui j'ai le m6 depuis peu, du reste j'ai développer ma premiere fp4 et fais quelques tirages ce soir.
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Bonjour à tous,
????? Il me semble qu'aujourd'hui lorsqu'on veut préserver le patrimoine "images", on numérise .......
oui, en effet, aujourd'hui on numérise dans le cadre des archives mais pour une autre raison: On numérise des documents papier ou photographiques pour préserver les originaux et permettre aux lecteurs ou aux chercheurs de travailler sans risquer d'altérer des documents souvent fragiles. Voir par exemple une superbe exposition (hélas terminée) d'autochromes aux archives de la Manche, qui n'étaient que des reproductions présentées comme à l'époque (plaques de verre + boite à lumière), les originaux étant conservés à l'abri.
Enfin la numérisation ne pose pas de problème de conservation si elle est "suivie": évolution régulière des supports et des formats (comme aux archives), tirages papier, mutliplicité des lieux de stokage.
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Attention je ne parlais pas tchnique,le débat à déja eu lieu maintes fois,il est question ici des résonances "psychiques et philosophiques"que peuvent induire sur nous ces deux techniques.Et des répercussions qu'elles peuvent avoir sur la maniere de faire des images et donc un peu sur son contenu.
Avez vous remarqué des différences entre vos images numériques et argentiques?moi oui.
Dans la mesure où je fais principalement du NB en argentique 24x36, il y a forcément une différence : la couleur ! ;)
Je ne fais de couleur en argentique qu'en MF...
Mais pour le reste, je ne m'occupe du support que d'un point de vue technique : connaitre les possibilités photographiques qu'il me laisse. En aucun cas, je ne fais de différence artistique.
D'ailleurs, quand je sors un argentique, je ne suis pas forcément plus économe en déclenchement qu'en numérique...
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On numérise des documents papier ou photographiques pour préserver les originaux et permettre aux lecteurs ou aux chercheurs de travailler sans risquer d'altérer des documents souvent fragiles.[:b]
C'est un peu hors-sujet, mais ça nous ramène à l'illusion de la pérennité des supports physiques. D'ailleurs, toute la collection HCB est en cours de numérisation... pour ne pas perdre des photos, ses films ayant des problèmes de conservation. :P
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Une dernière remarque: dans un cadre "suivi" contexte des archives par exemple, il est théoriquement nettement plus facile de conserver des documents numériques et de faire évoluer les supports que de conserver des anciens documents argentiques ou des papiers (ils sont "uniques" et nécessitent des conditions très particulières de conservation).
Sinon, le problème de "mémoire" réside bien dans l'absence de suivi et le crash d'un disque sans sauvegarde...et sans tirage papier des documents, ce que font beaucoup de photographes "amateurs" qui se contentent de regarder leurs photos sur l'écran de la télé ou du PC.
Pour conserver la mémoire du temps qui passe, il n'y a plus qu'à miser sur la statistique: il y a des millions de photos numériques chaque jour et sur le lot , certaines seront bien conservées ou tirées et récupérées dans 100 ans ???
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Pas certains que nous connaissions l'exacte évolution des pratiques avec le numérique. Il y a ceux qui donnent leur carte mémoire à la borne du labo. Là, même si la qualité n'y est pas forcément (mais y était-elle avant ?), il s'agit de savoir ce que deviendront les tirages papier. Auront-ils la même durée que les anciens ?
Se développe la mode du cadre électronique. Qui encourage peut-être les amateurs à ne plus faire développer (économies). Là ça dépend des bonnes pratiques de sauvegardes. Probables qu'il y aura beaucoup de déchet avec le temps.
Le tout est de savoir ce qui perdurera à l'échelle d'un siècle. Nous avons tous des photes de grands ou d'arrière grands parents. Difficile de savoir s'il en restera autant dans le futur.
Tout ceci concerne les pratiques du grand public. Mais en même temps, je suis surpris de rencontrer autant de personnes qui, ayant abordé la photo par le numérique, sont devenues passionnées par les possibilités qu'elles découvraient.
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Nous avons tous des photes de grands ou d'arrière grands parents.
Non...
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Oui, désolé pour cette généralisation. Ca reste quand même quelque chose de courant, non ?
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Peut-être pas si courant que ça.
En fait, je pense que l'écart n'est pas tant au niveau de la technologie (argentique-numérique) que de la facilité d'accès. Avant, une photo était un luxe. On allait chez le photographe pour se faire tirer le portrait.
Je n'ai de mes grands-parents qu'une photo de photographe. Un portrait...
Puis c'est devenu plus accessible, mais le prix de développement restait un frein.
Ensuite, à la transition argentique-numérique, de nombreux utilisateurs ont été pris d'une frénésie de clichés, qu'ils n'amenaient pas au minilab. Ca a pu donner l'impression de gratuité et de futilité de l'acte photographique.
Mais de plus en plus, les gens reviennent au minilab, car au final, la plupart des gens préfèrent feuilleter un album que s'agglutiner derrière un écran...
Ce sont ces photos-là qui serviront de témoignages. Pas de recherche artistique sophistiquée, de cadrage original, ou de message à faire passer. Juste la trace d'un souvenir. Au vu des CA des minilabs, on n'a pas de soucis à se faire. :)
Et je doute que les souvenirs que les familles cherchent à fixer soient si différents, donc qu'il y ait une réelle différence de raisonnement pour les photos qui comptent, entre argentique et numérique.
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Tu as raison. Les photos qui précèdent la dernière guerre sortaient de chez le photographe. Et si cela ne se faisait que pour les grandes occasions, il me semble que ces portraits étaient largement répandus depuis le début du siècle dernier.
Tu as raison aussi pour la frénésie qui a gagné le grand public avec le numérique. Habitant une place touristique, je la vois cadrée avec tout ce qui peut exister. Depuis le réflex jusqu'au téléphone portable. Une orgie collective d'images.
Dans les années 50, ma mère qui était préposée aux photos utilisait un Zeiss Ikon à souflet. Elle comptait les pas entre sa place et ses enfants au garde-à-vous pour régler la distance. Certes, on n'en abusait pas.