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mathieu31

  • Invité
Un peu de théorie !
« le: 29 août, 2010, 23:31:14 pm »
Bonsoir à tous,

Ayant parcouru plusieurs sources d'information dans l'optique d'étalonner et calibrer mon écran, je me sens un peu perdu... Voici donc mes quelques questions :

1) Le but d'un écran est-il bien d'afficher une image de gamma = 1 par rapport à l'image enregistrée par le capteur de l'appareil photo, c'est-à-dire sans distorsion aucune ? Certains auteurs avancent en effet que le but est d'avoir un gamma aussi proche que celui de l'oeil ?!

2) Supposons le premier point acquis. Le but de l'opération d'étalonnage et de calibrage est donc que mon écran permettre la visualisation d'une image sans déformation. Or le moniteur a naturellement tendance à déformer l'image qu'il affiche (gamma = 1,8 par exemple), il faut donc compenser en lui demandant d'afficher une image préalablement corrigée avec un gamma = -1,8. Cette information sera contenue dans le profil ICC. D'après ce qui vient d'être dit, le gamma ne devrait pas être une valeur renseignée en paramètre par l'utilisateur mais une caractéristique physique du moniteur, sur laquelle l'utilisateur n'a aucune prise. Or on me demande de renseigner un gamma ! Par ailleurs, la valeur de ce gamma ne devrait avoir aucune incidence sur le rendu final de l'image à l'écran puisqu'il est compensé par la couche logicielle... ce n'est bien sûr pas le cas.

3) Donc je pense que je suis en train de faire fausse route et que le rendu à l'écran est finalement le résultat d'un choix de l'utilisateur. Mais dans ce cas, notre perception de l'image stockée sur ordinateur est nécessairement "fausse", puisqu'elle n'est pas la même pour tout le monde ?!

4) Enfin, le rendu de l'écran est une chose, mais les conditions d'observation en sont une autre. Le même écran observé dans le noir et en pleine lumière donnera dans la première situation une image tout à fait agréable à regarder et dans l'autre cas il sera quasiment impossible de voir l'image. Par conséquent, les retouches effectuées sur l'image par l'utilisateur risquent de ne pas être les mêmes alors qu'il s'agit de la même image (il va l'accentuer dans le second cas). Par conséquent, les conditions d'observation ne devraient-elles pas être aussi normalisées ?

Merci par avance pour vos lumières (et votre indulgence si la réponse à ces questions vous paraît évidente !)
Mathieu
« Modifié: 30 août, 2010, 14:04:38 pm par mathieu31 »

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Un peu de théorie !
« Réponse #1 le: 30 août, 2010, 18:06:52 pm »
un peu de recherche en tapant "gestion des couleurs" via Google..?

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Hors ligne Pierre

Un peu de théorie !
« Réponse #2 le: 30 août, 2010, 18:46:08 pm »
Réponses:

3) D'où l'utilité d'acheter une sonde de calibration pour créer un profil ICC

4) En effet, la lumière ambiante joue sur la perception de l'image....  et là encore une fois...  voir sonde de calibration, certaines d'entres elles permettent d'adapter le profil ICC en fonction de la lumière ambiante. Le mieux étant toutefois de travailler dans un espace où la lumière ambiante varie peu

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mathieu31

  • Invité
Un peu de théorie !
« Réponse #3 le: 30 août, 2010, 19:37:39 pm »
un peu de recherche en tapant "gestion des couleurs" via Google..?

Hmmm mauvaise réponse :) Si je pose la question sur ce forum, c'est justement que j'ai lu plusieurs articles et que aucun ne m'a apporté de réponse claire sur mes interrogations. En attendant, une réponse toute simple à mes premières questions serait la bienvenue...

Merci Pierre pour ta réponse.

Un peu de théorie !
« Réponse #4 le: 30 août, 2010, 19:53:36 pm »
Les composantes RVB des pixels ne sont pas enregistrées telles quelles, mais élevées à la puissance gamma, le coefficient de codage étant très généralement 2.2.

Si tu parles de gamma, ton écran doit être réglé sur gamma 2.2. Même un Mac.

Si tu parles de gamut, il s'agit des capacités colorimétriques de l'écran : la gamme de couleurs qu'il est capable de reproduire. Là je comprends ton équation "=1".

L'idéal serait bien sur d'avoir une reproduction des couleurs aussi nuancée que celle perceptible par l'œil humain (mais l'œil humain exercé, pas celui de M. Toutlemonde).

Ce n'est pas encore le cas, ni avec les écrans, ni avec les imprimantes, ni avec le papier photo.

Après calibration, un écran reproduit (dans les limites de ses capacités colorimétriques) exactement  les bonnes couleurs, par rapport à un standard absolu. Le mot "exactement" est excessif, mais on est très proche de l'absolu. Certains logiciels de calibration permettent d'ailleurs de visualiser avec un diagramme l'écart avec les valeurs-cibles.

Maintenant, entre en jeu l'observateur, l'oeil. Et lui est sensible à différents facteurs, dont la lumière ambiante : il va s'adapter, et en particulier corriger la température de couleurs. Si cette température varie, bien entendu, l'image perçue par l'oeil va varier en chromaticité.

Toute l'idée de la calibration de la chaîne graphique est précisément de s'affranchir des caractéristiques individuelles des media utilisés et de pouvoir garantir la même image tout au long de la chaîne, y compris sur différents matériels, que ce soit l'écran #1 ou #2, ou l'imprimante A ou B.

En revanche, on n'a pas encore réussi à calibrer l'environnement de travail et la lumière ambiante. Doù la recommandation de travailler sous lumière constante. Éventuellement dans le noir complet, en adaptant la luminance.

Un bouquin de "vulgarisation" sur la question, très bien fait, par une expert de la question : http://www.nikonpassion.com/gestion-des-couleurs-pas-a-pas-par-jean-delmas/
« Modifié: 30 août, 2010, 19:57:53 pm par Weepbitterly »

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mathieu31

  • Invité
Un peu de théorie !
« Réponse #5 le: 30 août, 2010, 21:21:18 pm »
Bonsoir,

Je réalise que la correction de gamma a deux objectifs :

1) Appliquer à l'image un gamma identique à celui de l'oeil humain, 1/2,2=0,45 approximativement, puisque la réponse de l'appareil photo numérique est linéaire, contrairement à l'oeil. Jusqu'à présent, je me disais que l'oeil voyait la même plage dynamique lorsqu'il regardait la scène et la photographie de la scène. Evidemment, c'est faux : je ne peux pas soutenir la luminosité du soleil à l'oeil nu, mais je peux regarder le soleil en photo. Si je comprends bien, Weepbitterly, cette correction est appliquée au moment de la dérawtisation et enregistrée dans l'image. Tout cela me va !

2) Corriger la distorsion induite par les écrans permettant de visualiser la photographie. Mais là je trouve 2 informations contraires :

- Les uns disent que le gamma interne de l'écran est stocké dans le profil écran, et la carte graphique de l'ordinateur effectue une conversion de profil pour afficher les vraies couleurs malgré la déformation de l'écran. Dans ce cas là, pourquoi aurait-on à faire un choix de gamma pour l'écran, c'est une donnée physique (à moins qu'on puisse jouer sur cette caractéristique physique de l'écran)

- Les autres indiquent qu'une déformation contraire à celle de l'écran est appliquée sur la photo, comme la correction évoquée dans le 1). Comme il est impossible de connaître à l'avance sur quel écran la photo sera observée, une valeur standard inverse de gamma d'écran a été choisie : 2,2. La photo subit donc une correction de gamma = 1/2,2 = 0,45. Dès lors, si la photo n'est pas observée avec un écran de gamma = 2,2, le rendu de la photo n'est pas correct. Et on comprend la nécessité d'étalonner l'écran à une valeur de gamma de 2,2.

Est-ce que je me rapproche de la vérité ?!
Merci par avance pour vos contributions
Mathieu


Un peu de théorie !
« Réponse #6 le: 30 août, 2010, 22:58:17 pm »

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mathieu31

  • Invité
Un peu de théorie !
« Réponse #7 le: 30 août, 2010, 23:06:32 pm »
Merci JCR28, c'est en effet dans l'un de leurs articles qu'est évoquée la correction de la photo elle-même avec un gamma inverse du gamma standard des écrans.

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