Bonjour
L'explication de sylvainmandin n'est pas correcte :
- l'ouverture géométrique correspond à la distance focale divisée par le diamètre de l'ouverture (ou plutôt de la pupille d'entrée de l'objectif) ;
- l'ouverture photométrique intègre le facteur de transmission des lentilles (n'importe quel matériau disposé dans un faisceau lumineux absorbe de la lumière… et la quantité de lumière perdue peut être importante quand il y a beaucoup de lentilles qui ne sont pas toutes minces). Parce que les cinéastes ne travaillent pas comme les photographes, les objectifs cinéma sont toujours gradués en ouverture photométrique (c'est ce qui fait qu'un objectif photo qui ouvre à 2,0 voit son ouverture passer à 2,3 dans sa version ciné… mais au niveau optique, les deux objectifs sont strictement identiques – et un autre objectif qui contiendra plus de verre passera de 2,0 à 2,5 pour les mêmes raisons).
L'avantage de l'ouverture photométrique est évident quand on travaille avec une cellule à main : l'exposition sera identique à ouverture identique…
Mais deux objectifs de même focale avec une même ouverture photométrique ne donneront pas forcément la même profondeur de champ, chère aux photographes, car ils auront pas forcément la même ouverture géométrique… L'écart entre l'ouverture géométrique et l'ouverture photométrique est constant (s'il y a 1/3 de diaph d'écart à pleine ouverture, il y a le même écart à toutes les ouvertures).
La quantité de lumière qui arrive sur le capteur (ou le film) est fonction du carré de l'ouverture relative (géométrique ou photométrique) et du carré du tirage de l'objectif (= distance objectif - film / capteur).
Il y a plein de manière de corriger l'ouverture de l'objectif pour tenir compte du tirage de l'objectif. Une de ces manière est de calculer le carré du rapport tirage/focale (mais il faut savoir précisément où est situé le plan principal image de l'objectif et connaître la focale de l'objectif (qui peut varier en fonction de la distance de mise au point) – ce qui est pratiquement impossible avec les objectifs modernes à mise au point interne), une autre de le faire à partir du grandissement de l'image (la correction étant égale à (1+G)² – c'est cette méthode qu'il faut aujourd'hui utiliser systématiquement).
Nikon et un certain nombre d'autres fabricants ont fait le choix d'intégrer la correction au niveau de l'ouverture affichée, c'est plus simple à gérer pour le photographe :
- il n'y a pas à se lancer dans des calculs pas possibles pour mesurer le facteur de reproduction et la correction d'exposition
- la diffraction est elle aussi fonction de l'ouverture réelle : si la diffraction est visible à f/11 à l'infini, elle l'est aussi au rapport 1… (attention, le calcul de sylvainmandin pour la diffraction est faux : la correction est appliquée dans le mauvais sens… la valeur de l'ouverture limite pour un diaphragme gradué à l'infini est de f/5,6 !)
Dans le cas donné par Raphael :
- au rapport 1, la distance de mise au point est de l'ordre de 31,2 cm, la distance focale du 105 Sigma est de l'ordre de 80 mm (au rapport 1, la distance sujet - plan du film / capteur est égale à 4 fois la distance focale)
- l'ouverture réelle au rapport 1 est de 5,6 (et la perte de 2 diaph est vraie pour tous les objectifs utilisés au rapport 1)
A+
Laurent Galmiche