Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que les quelques errements de ces dernières années sont dus à un marché fluctuant, des conditions difficiles au Japon avec les accidents nucléaires et conditions météo, et un conservatisme japonais qui pèse un peu top parfois sur les stratégies de ces grands groupes.
Nikon a souffert des tsunamis et autres Fukushima et il fallait sortir les reflex prévus qui avaient pris du retard. Certains modèles n’auraient pas du arriver quand ils sont arrivés, ni même exister.
Abandonner la gamme Coolpix a semble-t-il été un crève cœur car ce marché finançait une bonne partie des autres. Les DL venaient pour endiguer cette chute infernale, mais en raison des contraintes précédentes, je pense qu’ils arrivaient trop tard. D’où leur retrait au final.
Les caméras d’action ont été une autre tentative de croître sur un secteur qui grimpe, mais trop tard aussi, les Key Mission sont désormais bradées en Europe avant probablement d’être arrêtées.
Les Nikon One étaient une bonne idée mais mal nés ils n’ont pu compenser les avantages de leurs concurrents, d’autant plus que la monture différente n’aidait pas.
Nikon a compris la leçon et a recentré ses efforts sur les reflex pour mettre la gamme au niveau, et quel niveau avec le D850.
Reste à l’entretenir mais ce n’est pas forcément le plus coûteux maintenant (mon avis).
Et pour le reste on fait quoi ? Question simple : où est la croissance potentielle ?
1- sur les optiques avec de nouveaux besoins liés aux nouveaux boîtiers. Nikon renforce la gamme Nikkor et tire ce marché vers le haut (Tamron et Sigma suivent, en augmentant leurs tarifs aussi).
2- sur l’hybride avec une croissance annuelle à deux chiffres. Nikon va forcément mettre le paquet mais avec le retard accumulé je pense qu’ils ne vont pas arriver en conquérants mais plutôt avec beaucoup d’humilité (c’est très Nikon) pour dire « on est là, on a les boîtiers qui correspondent à une demande, on va travailler dur pour renforcer cette gamme ».
Ne les enterrons pas trop vite, bon nombre de nikonistes convaincus ne veulent pas de Sony. Un tarif élevé n’est pas le problème (cf. Le D850). Et les pros ont besoin d’une confiance absolue en leur matériel que d’autres ne savent pas encore offrir.
Cette année s’annonce décidément fascinante !