Bonjour,
Allons allons, je pensais que ce forum était un lieu d’entraide et que les experts pouvaient partager leurs connaissances et les débutants apprendre de nouvelles choses. Que les uns et les autres pouvaient se demander mutuellement leurs avis et que cela soit constructif pour tout le monde.
Si je me trompe et que ce forum est uniquement destiné aux experts alors dites le moi, parce que je n’ai pas ma place ici.
C’est vrai qu’en lisant cette remarque je me suis dit que la personne qui l’a écrite était certainement un débutant ; mais ne dit on pas qu’il n’y a pas de bêtes questions ? Et je trouve que parfois les manuels sont difficiles à appréhender pour un débutant et que sans une connaissance minimale, certains termes nous échappent et cela nous empêche de comprendre le fond du texte. Et sans une vulgarisation pour pouvoir commencer on n’arrive pas à mettre le pied dedans.
Je vais donc tenter de donner une explication à wasnerjc, telle que moi-même peu expérimenté je le comprends. Si quelqu’un passe par là pour vérifier que je ne raconte pas une grosse bêtise ça me ferait plaisir. En sachant que j’essaie d’éviter les détails qui, à mon sens, ne doivent être « étudiés » que dans un second temps, comme la correction de l’exposition ou le réglage de la sensibilité.
Pour qu’une photo soit correctement exposée, il faut qu’il y ait assez de lumière qui passe au travers de l’objectif. Pour « doser » la quantité de lumière, il est possible d’agir sur deux paramètres. Soit sur la durée d’ouverture (on parle aussi de la vitesse d’obturation), soit sur la grandeur de l’ouverture (on parle aussi de l’ouverture du diaphragme ou tout simplement de l’ouverture).
Le premier se mesure en seconde ou en fraction de secondes (par exemple 1/30, 1/250 etc).
Le second se mesure en fraction de l’ouverture complète du diaphragme, et d’habitude on donne uniquement le dénominateur de la fraction. C’est pour ça que plus le chiffre est grand, plus l’ouverture est petite. Par exemple 1:22 est une petite ouverture et 1:2.8 est une grande ouverture.
Donc pour éclaircir une photo, soit on allonge la durée, soit on choisi une ouverture plus grande, soit les deux. Pour assombrir une photo, on fait l’inverse.
L’appareil photo est capable avant de prendre la photo de déterminer quelle sera la quantité de lumière nécessaire pour que la photo soit correctement exposée. C’est ce qu’on appelle la mesure de lumière.
En mode manuel ( M ), tu choisiras toi-même l’ouverture et la durée, et l’appareil te renseignera (sur les indications en vert dans le bas du viseur) sur l’exposition de ta photo (correct, trop sombre, trop clair) par rapport à la lumière mesurée.
En mode à priorité ouverture ( A ), tu choisiras toi-même l’ouverture, et l’appareil choisira lui-même la vitesse adaptée pour que la photo soit correctement exposée par rapport à la lumière mesurée.
En mode à priorité vitesse ( S ), tu choisiras toi-même la vitesse d’obturation, et l’appareil choisira l’ouverture adaptée pour que la photo soit correctement exposée par rapport à la lumière mesurée.
En mode programmé ( P ), l’appareil choisira lui-même la vitesse d’obturation et l’ouverture pour que la photo soit correctement exposée par rapport à la lumière mesurée.
Je ne sais pas exactement sur quelle base il fait son choix en mode P, mais au pif je dirais qu’entre toutes les possibilités il choisi celle qui se trouve au milieu des extrêmes (depuis l’ouverture max avec la vitesse adaptée, et l’ouverture min avec la vitesse adaptée et en éliminant celles dont la vitesse trop lente donnerait une image floue).
Remarque qu’en mode P, il est généralement possible de décaler le programme, c'est-à-dire qu’une fois que l’appareil a fait son choix, de passer à l’ouverture supérieure ou inférieure avec bien sûr la vitesse adaptée. Sur mon D70 on tourne la roulette.
Donc, d’après tes remarques, jusqu’ici tu comprenais bien.
Pour ce qui est de tes photos de bâtiments avec une partie de ciel, le problème réside dans le fait qu’une partie de l’image est sombre et l’autre claire. Changer la vitesse ou l’ouverture en gardant la même exposition ne va rien changer. Je veux dire que, par exemple, si tu passe en mode A, que tu augmentes l’ouverture et que l’appareil augmente la vitesse, la photo sera exposée de la même manière.
Si tu te demandes à quoi ça sert tout ça, je résumerais de la manière suivante. On joue plutôt sur la vitesse soit pour donner un effet de mouvement en réduisant la vitesse (la chute d’eau qui apparaît filée) soit pour figer un sujet en mouvement en augmentant la vitesse (le sportif qui court apparaît net sur la photo). On joue sur l’ouverture pour changer la profondeur de champs. A grande ouverture le sujet apparaîtra net, mais l’avant plan et l’arrière plan seront flous. A petite ouverture le sujet, l’arrière plan et l’avant plan seront nets.
Je fais une parenthèse pour expliquer les systèmes de mesures de lumière et puis je donnerai mon avis sur la manière de résoudre le problème des photos de bâtiment.
Je disais donc, qu’avant de prendre la photo, l’appareil allait analyser la lumière (faire la mesure de lumière) pour déterminer la vitesse et l’ouverture. Sur mon D70 (et je suppose que c’est similaire sur ton D40) l’appareil te permet de choisir sur quelle partie de l’image il va mesurer la lumière. Il existe trois systèmes de mesure de lumière. La mesure matricielle, la mesure centrée et la mesure pondérée.
En mesure matricielle, l’appareil analyse la lumière sur les quatre quarts de l’image (supérieur gauche, droit et inférieur gauche et droit) et du centre de l’image (le plus grand rond que tu vois dans le viseur). Donc cinq parties de l’image. Il fait la moyenne des lumières qu’il a mesurées dans chacune pour déterminer la lumière nécessaire.
En mesure centrée, l’appareil analyse uniquement la lumière dans le centre de l’image (le plus grand rond que tu vois dans le viseur). Il se fiche donc de la lumière des autres parties de l’image.
En mesure pondérée, l’appareil analyse uniquement un tout petit point au centre de l’image. C’est grosso modo uniquement dans la petite zone de mise au point que l’on voit au centre du viseur.
Voici donc mon avis et comment moi je gèrerais le problème, mais je dois avouer que je n’arrive pas aux orteils de la plupart des participants de ce forum. Si vous trouvez que je suis complètement à côté de la plaque, toute critique est bienvenue.
Grâce à ces différents systèmes de mesure, tu peux dire à l’appareil qu’il mesure la lumière uniquement sur le bâtiment ou uniquement sur le ciel. S’il mesure sur le ciel, le bâtiment sera très sombre et s’il mesure sur le bâtiment, c’est le ciel qui sera cramé.
Comme le disait Heywood Floyd, si tu choisis de faire la mesure sur le bâtiment, alors le ciel sera cramé et ensuite, même en abaissant la luminosité de la photo par logiciel, il sera très difficile de revenir à un ciel bleu. Si le ciel est vraiment trop cramé, alors il est blanc blanc sur la photo et tu pourras abaisser la luminosité de la photo au maximum, le ciel ne redeviendra jamais bleu.
Par contre, si tu choisis de faire la mesure sur le ciel, le bâtiment sera plus sombre mais au moins le ciel restera bleu. Ensuite, par logiciel, si tu trouves que le bâtiment est vraiment trop sombre, alors tu pourras choisir d’éclaircir la photo et le ciel restera toujours bleu, bleu clair mais bleu, pas blanc. Ensuite, jouer sur le contraste pour faire ressortir les détails du bâtiment vu qu’ils ne ressortaient guère quand il était sombre. L’inconvénient, c’est que si le bâtiment apparait vraiment trop trop sombre, tu risques de louper des détails de celui-ci.
Remarque aussi que tu n’es pas obligé de faire la mise au point complètement sur le ciel ou complètement sur le bâtiment. La manière dont je procède en général est la suivante. Je mets l’appareil en système de mesure matricielle. Je cadre la photo pour faire la mise au point, en gardant le doigt pour garder la mise au point, je déplace l’appareil pour mettre 1/4, 1/2, 3/4 ou 4/4 de l’image dans le ciel suivant l’exposition que je désire, toujours en gardant le doigt pour garder la mise au point, j’appuie avec le pouce sur le bouton AE-L pour qu’il mémorise l’exposition (dur dur ça, au début ça faisait clic pour prendre la photo et il fallait recommencer), puis toujours en gardant le doigt pour garder la mise au point et le pouce pour garder l’exposition, je recadre et puis le fait clic.
J’utilise aussi la même technique en système de mesure centrée ou pondérée à chaque fois que je veux que l’exposition soit mesurée sur un autre point que celui de la mise au point.
Je suppose que tous les experts de ce forum sont en train de bien rigoler et qu’ils se mettent en mode manuel pour la mise au point et pour l’exposition, mais moi je suis incapable de déterminer la vitesse et l’ouverture nécessaire. Et l’auto focus pour la mise au point va vachement plus vite que moi.
Voilà, j’espère que ça aura pu t’aider. Et surtout j’espère que tu arriveras à récupérer les photos de ton voyage.
Bonne chance,
Papa4