Les composantes RVB des pixels ne sont pas enregistrées telles quelles, mais élevées à la puissance gamma, le coefficient de codage étant très généralement 2.2.
Si tu parles de
gamma, ton écran doit être réglé sur gamma 2.2. Même un Mac.
Si tu parles de
gamut, il s'agit des capacités colorimétriques de l'écran : la gamme de couleurs qu'il est capable de reproduire. Là je comprends ton équation "=1".
L'idéal serait bien sur d'avoir une reproduction des couleurs aussi nuancée que celle perceptible par l'œil humain (mais l'œil humain exercé, pas celui de M. Toutlemonde).
Ce n'est pas encore le cas, ni avec les écrans, ni avec les imprimantes, ni avec le papier photo.
Après calibration, un écran reproduit (dans les limites de ses capacités colorimétriques) exactement les bonnes couleurs, par rapport à un standard absolu. Le mot "exactement" est excessif, mais on est très proche de l'absolu. Certains logiciels de calibration permettent d'ailleurs de visualiser avec un diagramme l'écart avec les valeurs-cibles.
Maintenant, entre en jeu l'observateur, l'oeil. Et lui est sensible à différents facteurs, dont la lumière ambiante : il va s'adapter, et en particulier corriger la température de couleurs. Si cette température varie, bien entendu, l'image
perçue par l'oeil va varier en chromaticité.
Toute l'idée de la calibration de la chaîne graphique est précisément de s'affranchir des caractéristiques individuelles des media utilisés et de pouvoir garantir la même image tout au long de la chaîne, y compris sur différents matériels, que ce soit l'écran #1 ou #2, ou l'imprimante A ou B.
En revanche, on n'a pas encore réussi à calibrer l'environnement de travail et la lumière ambiante. Doù la recommandation de travailler sous lumière constante. Éventuellement dans le noir complet, en adaptant la luminance.
Un bouquin de "vulgarisation" sur la question, très bien fait, par une expert de la question :
http://www.nikonpassion.com/gestion-des-couleurs-pas-a-pas-par-jean-delmas/