Nikon n'avait manifestement plus la volonté de faire vivre NX2 depuis de longs mois (bien avant l'"annonce"), et c'est vraiment du gâchis, mais c'est comme ça...
Plus la volonté... ou plus le choix.
Décision volontaire ou forcée, peu importe au fond, mais Nikon ne dispose manifestement pas des compétences en interne pour développer seul un logiciel de retouche photo en partant d'une feuille blanche. A supposer encore que l'exercice ait eu la moindre chance d'atteindre son seuil de rentabilité, en se limitant par construction aux seuls raw Nikon.
On assiste, ne l'oublions pas, à l'abandon non seulement de CNX mais aussi de View NX, très vraisemblablement développés tous les deux en sous-traitance par les équipes de Nik Software, et au passage à NX-D, très vraisemblablement développé par Silkypix (Ichikawa Soft Laboratory) sur la base de leur logiciel Developer Studio.
Logiciel Silkypix qui propose une version payante "toutes marques", DS Pro 6, et qu'on retrouve aussi en exclusif mais gratuit chez Panasonic et Sony. Et logiciel dont la notoriété est plus que modeste, par rapport au leader Adobe et aux outsiders Capture One, DXO, ACDsee, Paint Shop et autres.
On imagine aussi que les ténors du logiciel de dématriçage ne sont pas forcément prêts à se tirer une balle dans le pied, en renonçant à une partie de leurs ventes directes pour le plaisir d'offrir à Nikon une solution de remplacement de haut niveau.
Nikon revient donc simplement, contraint ou par choix, au niveau de ses concurrents : proposer un logiciel basique et gratuit permettant de visualiser et d'exploiter plus ou moins sommairement les raw générés par ses boitiers.
Il va de soi que le contraire, ne pas proposer de dématriçeur gratuit, serait inacceptable.
Capture NX-D, c'est donc le "service minimum", comparable à ce qui se fait ailleurs : Très probablement suffisant, et même meilleur que les autres solutions gratuites (picasa, UFRaw...) pour les utilisateurs épisodiques. Et clairement insuffisant pour les utilisateurs professionnels ou amateurs-experts qui veulent mieux, mais qui sont également prêts à payer une licence.