Vu le nombre de D200 d'occasion dans les vitrines du boulevard du crime, beaucoup ont dû passer du D200 au D300. Je suis convaincu que le D300 est en tous points supérieur au D200, mais je suis resté un peu dubitatif en assistant dernièrement à la scène suivante : un acheteur potentiel de D300 se renseignait sur la valeur de reprise de son D200, verdict : "500€ maxi et dès qu'on en a 10 en stock on arrête de reprendre car il faudra réussir à les écouler !".
Or, le client en question avait une optique très quelconque sur son boîtier et si on fait le calcul de ce qu'il lui fallait rallonger pour s'offrir son D300, ça lui permettait de s'offrir un 17-50 ou 17-55 f2.8 constant sans soucis. (…)
Le marketing n'aurait il pas tendance à nous faite oublier que ce qui prime dans un appareil photo, c'est avant tout l'optique et que le résultat final, comme en Hi-FI, aura toujours la qualité du plus mauvais maillon de la chaîne ?
Paps
Si, bien sûr !
Le marketing a pour vocation de faire vendre le plus possible tout ce qui est nouveau, et de créer des besoins que les acheteurs potentiels n'auraient même pas imaginés sans cela. Société de con-sommation oblige…
Quant au premier paragraphe de Paps, les réponses des magasins sont une pure arnaque. D'abord, parce qu'un D200 en bon état vaut nettement plus de 500 €, ensuite parce que si "ils" n'arrivent pas à écouler leur stock d'occasions, ils n'ont qu'à ne pas en proposer car ce sont de médiocres vendeurs, enfin, l'acheteur potentiel d'un D300 a une chose à faire avant son achat : revendre par lui-même ce pauvre D200 qui ne lui a rien fait, jusqu'au jour où il "devra" se séparer de son D300 parce que le D300-XWSHZ-2bis ou le D400-chose viendra de sortir…
Le tout est de savoir si l'on est esclave du marketing ou non.
Personnellement, j'aimerais assez un D3 ne serait-ce que pour les 100 % de la visée et quelques petites bricoles en plus, mais il ne me viendrait pas à l'idée de jeter aux orties mon excellent D200 pour autant : ou bien j'ai les moyens de m'offrir le D3, ou bien je ne les ai pas et, en ce moment, je ne les ai pas, ce qui tend à résoudre un dilemme qui n'existe pas.
En outre, j'ai toujours été sidéré de constater le nombre de "photographes" qui s'offrent le dernier boîtier haut de gamme et qui, une fois le porte-monnaie passablement malmené, lui font l'affront de lui octroyer une optique médiocre…!
Bien à vous
PS : dans les années soixante-dix, un célèbre journal anar avait pour leit-motiv de prévenir les consommateurs de la sorte : « La publicité nous prend pour des c…s ; la publicité nous rend c…s ! ». Cela me semble toujours d'actualité, et ce le sera toujours.