Il n'y a aucune crise de la photo! On prend plus de photos que jamais. La seule "crise" est dans le fait que les fabricants d'appareils de photo traditionnels n'ont pas vu ni suivi le trend de photos prises avec les telephones portables. En consequence, leurs lignes de produits PAS compactes sont devenus dépassés et ne se vendent plus et les fabricants qui n'ont pas réagi assez vite sont pris avec des compactes que personne ne veut plus, ce qui les force a faire des dépreciations importantes d'actifs. Ca veut dire des pertes financieres et des valeurs d'actions diminués, car ils n'ont pas encore trouvé la reponse, ni la structure qui les permettrais de continuer sans pertes.
Voila la situation de Nikon. Ca ne veut pas dire que les DSLR de Nikon sont mauvais ou qu'ils ne se vendent plus, simplement que la ligne de compactes pese encore trop lourd et que les Nikon One n'ont pas pris en Europe au meme degré qu'en Asie, par example.
Sony a d'autres produits ainsi qu'une ligne de produits plus "moderne" et au meme temps "risquée", comme Canon qui a des produits autre que les cameras pour compenser.
Fuiji a déja pris la direction des ILC, mirrorless avec la ligne des X-mount, les Fuji X-20 jusqu'au X-T1, un peu comme les fabricants de m4/3, tels qu"Oly et Panasonic. Samsung ne fait que des appareils avec wifi, gps et une excellente qualité et semble autrement positionné pour rencontrer les nouveaux trends. En plus, ils font tout eux meme, y inclu le capteur. Pentax fusionne avec Ricoh pour survivre.
Esperons que Nikon arrivera a trouver une reponse, aussi bien financiere que du point de vu des produits et cela a court terme, car le marché n'attend pas et entretemps les competitions de photos prises avec des portables se multiplient et personne n'achete plus des compactes traditionnels. Il faudrait qu'ils apprennent a écouter le marché, tel que Fuji le fait et nous donner un produit successeur au D300s et D700 et de continuer dans la ligne des Coolpix A, dont le prix a été réduit de 30% pour rencontrer le Ricoh GR V.
Je ne demande qu'a trouver un produit qui me permet d'acheter un deuxieme boitier de "back up" Nikon, que je peux garder en tout temps dans ma poche, tel que le Coolpix A, qui est arrivé un an trop tard et j'avais déja acheté un produit Samsung a capteur DX qui fait des photos superbes que je peux envoyer directement a mon smartphone ou ordi de la ou je me trouve. Je ne demande qu'a ne pas avoir a regarder chez Fuji, Olympus ou Samsung pour renouveler mon équipement. Je suis un utilisateur Nikon convaincu, avec une carte Nikon Pro et j'aimerais foncierement y rester, car les images que je sort de mon D700 me satisfont entierement ainsi que mes clients, mais le reste est dans les mains de Nikon! Ils n'ont pas beaucoup de temps pour trouver les reponses. J'ai deux boitiers D700 et a un moment donné je vais devoir les remplacer et pour l'instant il n'y a aucun produit Nikon qui me satisfait. Les D6xx ne sont pas assez solidement construits et les D800 ont trop de resolution. Les D4 sont trop chers pour mon usage. Je voudrais un D7xx avec vidéo, 16 ou au max 24 MP, wifi et gps inclu dans le boitier. Ce n'est pas compliqué, mais j'ai l'impression de pas etre seul dans cette situation.
Ches les autres il y a des reponses chez Canon et Fuji vient de sortir un boitier qui peut parfaitement me convenir avec le X-T1, qui fait un produit qui a le meilleur de chez Leica et Nikon au meme temps. Et ce produit evolue a vue d'oeil, car Fuji écoute les clients et font des mises a jour de firmware qui ameliorent les produits tout les mois. Gratuitement! Vous vous rendez compte de ce qu'aurait pu etre un D700 avec des mises a jour intelligents?
Merci Vieux-Loup pour tes remarques que je partage pour l'essentiel.
Permet moi juste de m'expliquer sur la crise de la photo que j'ai relaté et dont, il me semble, Nikon est la parfaite illustration.
La crise de la photographie que j'évoque est celle de l'économie de la photographie.
Moins de commerces spécialisées
Moins de développement photographique
Moins de pellicule, papier
Mons de labo
Quand bien même, il y aurait plus de photos prises, l'économie autour de la photo est moins forte qu'auparavant.
Kodak en est l’illustration.
En 2014, le labo majoritaire c'est Facebook.
En dehors des subsides qu'empochent leurs dirigeants et des quelques employés que cela fait vivre, quelle économie non virtuelle est générée autour de ce mode de publication?
Aucune.
Les appareils?
La plupart sont des smartphones, un peu de vintage ou de trucs exotiques.
Bien sûr, il y a quand même une petite économie générée au travers de la dématérialisation comme le tirage en ligne des photos.
Mais par rapport à la masse d'amateurs et professionnels qui, chaque année, prenaient et faisaient développer nécessairement des centaines de millions de photographies?
C'est presque infime et , pire à mon sens, cette économie ne profite réellement qu'à très peu.
Autre point, les ventes d'appareils photos se font aujourd'hui majoritairement au travers du Net imposant un politique de prix orientés vers le bas et là encore ne profitant qu'à un circuit réduit d'acteurs (fabricant/distributeur/détaillant).
Là encore, l'impacte sur la chaîne économique est très fort avec des répercussions sur l'emploi.
Donc, oui, pour moi il y a bien une crise (économique) de la photographie. Le passage au numérique c'est aussi tout un pan de l'économie photographique en mutation avec des réels dégâts collatéraux.
Tout le monde parle de Kodak en soulignant le fait qu'ils n'avaient pas su prendre le virage du numérique.
Tout le monde oublie de dire qu'on ne révolutionne pas une entreprise comme Kodak ni sur le plan culturel, ni sur le plan stratégique, ni sur le plan social et ni sur le plan économique en 5 ans.
Kodak ne pouvait pas de ne pas disparaître tant le tsunami numérique et internet a été rapide et puissant.
Et Kodak ne pouvait qu'accélérer le processus ou le ralentir mais pas l'enrayer en si peu de temps.
Et je pense que Nikon (peut être même davantage) comme les autres acteurs principaux de la photographie doivent ainsi garder en mémoire le cas Kodak. .
