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Bonjour, frais acquéreur du sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm, c'est beau c'est top (monté sur un z6). Mais a ma grande surprise quand je fais quitter la bague de mise au point de l'infini vers les 31.2cm et des broutilles l’objectif lâche sont f2.8 pour descendre jusqu’à f5.6 au focus le plus court...C'est normal? ou une histoire de réglage?
J'ai cru voire sur divers testes qu'ils faisaient bien des prise a 2.8 de prés...

Merci pour vos réponses :)


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Mon sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm n'ouvre qu'a 5.6 :'(
« Réponse #1 le: 10 juin, 2021, 01:29:18 am »
bonjour,

c'est surprenant et rarement indiqué dans toutes les pages publicitaires et descriptives des objectifs qui ont tendance à écrire ''ouverture minimum 2.8'' ou bien encore  ''ouverture constante 2.8'',  et puis rien d'autre pour attirer l'attention d'un éventuel acheteur que cette ouverture se réduit vers les 5.6 au rapport 1:1
J'ai eu la même surprise que toi (tamron 90mm), à l'usage !, ainsi que d'autres photographes et dans d'autres marques également, se tracassant d'une éventuelle anomalie sur leur exemplaire alors que tout est normal.
Passé cette découverte à l'usage tout va bien avec ces macros super performants dans leur domaine particulier,  et encore très bons pour les photos plus classiques.




Mon sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm n'ouvre qu'a 5.6 :'(
« Réponse #2 le: 10 juin, 2021, 09:58:23 am »
bonjour,

c'est normal, "l'ouverture" concerne deux choses : la taille du trou qui laisse passer la lumière ET la quantité de lumière que ce trou laisse passer. Ce sont l'ouverture géométrique et l'ouverture photométrique.
l'ouverture géométrique est un rapport entre la longueur focale et la taille du diaphragme. En théorie, un 105mm qui ouvre à 2.8 à un diaphragme de 37,5mm de diamètre. (105/2,8)
l'ouverture photométrique est une quantité de lumière définie (voire des explications plus pertinentes sur internet ..). Passer de f/2.8 à f/4 signifie deux fois moins de lumière, et encore 2 fois moins de f/4 à f/5.6. (4 fois moins de lumière entre f/2.8 et f/5.6)

se rapprocher du rapport 1:1 ne change pas l'ouverture géométrique mais laisse entrer moins de lumière. 2 EV de perdus.
 
l'ouverture géométrique sert à calculer la profondeur de champ, l'ouverture photométrique sert à calculer l'exposition.
Sur les appareils Nikon, c'est l'ouverture photométrique qui est reportée alors chez Canon c'est l'ouverture géométrique. dans un cas on est perdu sur les histoires de profondeur de champ et de diffraction, dans l'autre on est perplexe face à la modification du triangle d'exposition ... de inconvénients ou des avantages ...


si tu es au rapport 1:1, tu as juste à diviser par deux l'ouverture affichée pour connaitre l'ouverture géométrique.  Mais si tu es en proxy, c'est plus compliqué, il faut regarder l'ouverture maxi disponible et calculer.
par exemple, si on considère que la diffraction dégrade l'image à partir de f/11, au rapport 1:1 on pourra aller jusqu'à f/22.
galerie Flickr ; 2017 en 365 photos : Tookapic
chaine youtube : Papa et Nous

Mon sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm n'ouvre qu'a 5.6 :'(
« Réponse #3 le: 10 juin, 2021, 16:31:52 pm »
Bonjour

L'explication de sylvainmandin n'est pas correcte :
    - l'ouverture géométrique correspond à la distance focale divisée par le diamètre de l'ouverture (ou plutôt de la pupille d'entrée de l'objectif) ;
    - l'ouverture photométrique intègre le facteur de transmission des lentilles (n'importe quel matériau disposé dans un faisceau lumineux absorbe de la lumière… et la quantité de lumière perdue peut être importante quand il y a beaucoup de lentilles qui ne sont pas toutes minces). Parce que les cinéastes ne travaillent pas comme les photographes, les objectifs cinéma sont toujours gradués en ouverture photométrique (c'est ce qui fait qu'un objectif photo qui ouvre à 2,0 voit son ouverture passer à 2,3 dans sa version ciné… mais au niveau optique, les deux objectifs sont strictement identiques – et un autre objectif qui contiendra plus de verre passera de 2,0 à 2,5 pour les mêmes raisons).

L'avantage de l'ouverture photométrique est évident quand on travaille avec une cellule à main : l'exposition sera identique à ouverture identique…
Mais deux objectifs de même focale avec une même ouverture photométrique ne donneront pas forcément la même profondeur de champ, chère aux photographes, car ils auront pas forcément la même ouverture géométrique… L'écart entre l'ouverture géométrique et l'ouverture photométrique est constant (s'il y a 1/3 de diaph d'écart à pleine ouverture, il y a le même écart à toutes les ouvertures).

La quantité de lumière qui arrive sur le capteur (ou le film) est fonction du carré de l'ouverture relative (géométrique ou photométrique) et du carré du tirage de l'objectif (= distance objectif - film / capteur).
Il y a plein de manière de corriger l'ouverture de l'objectif pour tenir compte du tirage de l'objectif. Une de ces manière est de calculer le carré du rapport tirage/focale (mais il faut savoir précisément où est situé le plan principal image de l'objectif et connaître la focale de l'objectif (qui peut varier en fonction de la distance de mise au point) – ce qui est pratiquement impossible avec les objectifs modernes à mise au point interne), une autre de le faire à partir du grandissement de l'image (la correction étant égale à (1+G)² – c'est cette méthode qu'il faut aujourd'hui utiliser systématiquement).

Nikon et un certain nombre d'autres fabricants ont fait le choix d'intégrer la correction au niveau de l'ouverture affichée, c'est plus simple à gérer pour le photographe :
   - il n'y a pas à se lancer dans des calculs pas possibles pour mesurer le facteur de reproduction et la correction d'exposition
   - la diffraction est elle aussi fonction de l'ouverture réelle : si la diffraction est visible à f/11 à l'infini, elle l'est aussi au rapport 1…  (attention, le calcul de sylvainmandin pour la diffraction est faux : la correction est appliquée dans le mauvais sens… la valeur de l'ouverture limite pour un diaphragme gradué à l'infini est de f/5,6 !)

Dans le cas donné par Raphael :
   - au rapport 1, la distance de mise au point est de l'ordre de 31,2 cm, la distance focale du 105 Sigma est de l'ordre de 80 mm (au rapport 1, la distance sujet - plan du film / capteur est égale à 4 fois la distance focale)
   - l'ouverture réelle au rapport 1 est de 5,6 (et la perte de 2 diaph est vraie pour tous les objectifs utilisés au rapport 1)

A+

Laurent Galmiche
Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

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« Réponse #4 le: 10 juin, 2021, 20:21:26 pm »
j'ai beau écarquiller les yeux très fort j'ai pourtant l'impression d'avoir dit exactement la même chose ... de manière simplifiée, certes ...
   - la diffraction est elle aussi fonction de l'ouverture réelle : si la diffraction est visible à f/11 à l'infini, elle l'est aussi au rapport 1…  (attention, le calcul de sylvainmandin pour la diffraction est faux : la correction est appliquée dans le mauvais sens… la valeur de l'ouverture limite pour un diaphragme gradué à l'infini est de f/5,6 !)
là par contre c'est clair que nous ne sommes pas d'accord ? il est admis, il me semble que la diffraction devient gênante à partir de f/11, en macro, c'est pareil ... mais quand au rapport 1:1 l'objectif est ouvert à f/11 l'appareil Nikon affiche bien f/22.
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« Réponse #5 le: 11 juin, 2021, 00:48:33 am »
La simplification a ses limites : celle d'expliquer un phénomène sans forcément comprendre ce qu'il y a derrière…

Dans le calcul de la profondeur de champ, de transfert photométrique d'un objectif ou du diamètre de la tache d'Airy (diffraction), on peut simplifier la formule en calculant le nombre d'ouverture qui est égal à la distance principal image - capteur / film divisé par le diamètre de la pupille d'entrée.

Quand le tirage augmente, l'ouverture relative diminue et tous les phénomènes liés à la diminution de l'ouverture (profondeur de champ, diffraction…) évoluent tous comme si on fermait un peu plus le diaphragme (d'où la correction de l'ouverture relative faite par Nikon et d'autres).

Le diamètre de la tache d'Airy est égal à peu près, en microns, à 1,34 × N (ouverture relative) et la diffraction devient visible quand le diamètre de la tache d'Airy couvre plus de 4 pixels (avec des capteurs dont les pixels font autour de 4 µm, on arrive à des ouvertures relatives minimale comprises entre 8 et 11 suivant son niveau d'exigence).

A+

Laurent Galmiche
Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

Mon sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm n'ouvre qu'a 5.6 :'(
« Réponse #6 le: 17 juin, 2021, 09:00:56 am »
Vos explications semblent d’un très bon niveau mais elles ont, hélas, autorisé certains piverts à partir en congrès …

Je retiens une chose de vos commentaires. Au rapport 1:1, on perd 2 IL
On m’a dit de manger des pommes. Alors j’ai acheté un Mac.
Verba volant imagines manant.

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Mon sigma macro 105mm f2,8 ex dg os hsm n'ouvre qu'a 5.6 :'(
« Réponse #7 le: 17 juin, 2021, 09:33:16 am »
Vos explications semblent d’un très bon niveau mais elles ont, hélas, autorisé certains piverts à partir en congrès …

Je retiens une chose de vos commentaires. Au rapport 1:1, on perd 2 IL
Comme avec tous les objectifs macros, l'ouverture à f2.8 n'est disponible qu'en faisant la map à l'infini. Rien de nouveau sous le soleil...

Buzzz

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