Certes,
Va pour la douce poésie et la nostalgie, et va pour le fait que ça va empirer, mais…
Mais combien d'entre nous sont-ils prêts à revendre tout leur matériel électronique, appareils photos en tête pour revenir à la diapositive (sur laquelle j'ai aussi quelque émotion), ordinateur personnel ensuite pour revenir non pas à la machine à écrire mais au stylo à plume (là, je suis franchement nostalgique : rien de plus plaisant que d'écrire sur un beau papier avec un vrai stylo à plume, toucher le papier et en sentir une odeur particulière, palper son grain…) ? Combien ? Personne.
Personne car ce n'est pour le moment plus possible pour toutes les raisons que l'on connaît plus ou moins et que je ne vais pas détailler ici, je suis déjà trop hors sujet…
Il faudrait pour cela que l'ensemble de nos sociétés, c'est-à-dire que notre civilisation en décrépitude décide de se dire qu'il serait grand temps de se remettre à prendre son temps. Ralentir la cadence. Et penser aux autres : ceux qui n'ont ni eau propre à boire, ni rien à manger. Je ne vais pas refaire le monde et ce monde, même s'il ne me plaît pas, il est ce qu'il est.
Pour revenir un peu dans le sujet, je dis : vive le numérique en matière d'image immédiate et de très grande qualité mais guère pérenne, et vive l'argentique en matière d'image moins rapide, d'aussi grande qualité et durable, durable…
J'aimais les projection d'images sur une musique de Bach, de Haendel ou de Purcell, sur grand écran…
Allez, je sors fumer une de mes dernières Gitanes (j'arrête le 11 décembre : mon cadeau d'anniversaire
).
Il va de soi que je n'ai aucune acrimonie envers ce pauvre 20-100 que j'ai peut-être choqué.
PS : regardez mon avatar ; c'est au 2,8/80~200 et F4-E.
Le souffle de cette baleine dont j'étais si près, son espèce de mugissement, son bruit de forge, sa puissance (et son odeur) dans cette lumière de fin de journée tropicale m'aide à vivre. « Comprenne qui pourra » aurait écrit Paul Éluard.
Amitiés