C’est sans doute un très bel objectif, mais nous voici tout de même arrivés à un 24mm 1.8 à 1200 €…
D’où mon interrogation : le mirrorless serait l’avenir, lit-on souvent. Peut-être, mais pour qui ? Il faut bien voir que pour l’heure l’amateur désireux d’aller au-delà du smartphone doit continuer à acheter un réflex, car le mirrorless est cher (au moins si l’on regarde lez Z6 et Z7).
Supposons qu’arrive bientôt un Z d’ « entrée de gamme ». Je ne sais pas quel en sera le prix, mais reste qu’il faudra lui visser des objectifs dont le prix s’est envolé en même temps que la qualité… (environ 550 € pour le 50mm pour Z, 800 € pour le 35mm, et maintenant 1200 € pour le 24mm)
On voit bien comment le fait d’être talonné par les smartphones pousse à la course à l’armement – conduisant les objectifs mirrorless à un poids qui ruine en partie le gain fait sur le boîtier, et à un prix qui ne les rend pas particulièrement démocratiques.
Je ne suis pas devin, mais je me demande si réflex ET mirrorless ne sont pas voués à être un marché de niche à terme, car les smartphones, dont le développement n’est pas vraiment dépourvu de dynamisme non plus, seront capables de satisfaire une grande majorité des usages. Pas tous, on est d’accord, mais suffisamment pour transformer réflex et mirrorless en un marché très restreint, surtout s’ils doivent être très chers afin d’atteindre une qualité leur permettant de conserver une nette avance sur leurs redoutables poursuivants.