Faut pas oublier une chose, c'est qu'avant, sur 1000 personnes, t'en avais 100 qui avaient un appareil photo, 10 qui savaient s'en servir et 1 qui faisait des choses intéressantes avec. Et les images sortaient rarement d'un cercle très restreint.
Aujourd'hui, on est submergé d'images, tout le monde fait et montre des photos, mais la proportion de ceux qui font des choses intéressantes n'a pas changé: c'est toujours 1 pour 1000.
Au final, on ne fait pas moins de bonnes photos qu'avant, on en fait même plus, mais elles sont noyées au milieu du reste. Dans 20, on aura oublié toute cette daube et on se souviendra des bonnes photos.
Il est évident que pour de la news, donc des photo bas de gamme et pas travaillé et mise en ligne dans la minute qui suis, l'argentique ne fait pas le poids, et c'est clairement pas son but. Un Smartphone suffirait.
"Drôle" de perception. La majorité des photos les plus emblématiques du passé (donc de l'époque argentique) sont des photos de "news". Les plus grands noms de la photo on pratiqué et laissé un héritage énorme dans le domaine. Cartier-Bresson, Capa, etc... ne sont pas ce que j'appelle de la photo bas de gamme. Simplement à l'époque, au lieu d'envoyer un mail, on envoyait un coursier qui traversait la moitié du globe pour amener les images le plus vite possible au journal, qui avait son labo et ses techniciens.
Aujourd'hui, c'est juste plus rapide, plus facile, plus sûr et moins cher.
Pour ce qui est de péter tout un écosystème, c'est pas faux. Mais j'ai entendu personne pleurer quand le numérique a ravagé tout un écosystème 10 ans plus tôt dans le domaine du son, et aujourd'hui, tout le monde est bien content de pouvoir s'enregistrer dans des conditions digne d'un studio pro d'il y a 20 ans le cul dans son fauteuil. Et ça a même poussé les artistes à se perfectionner; aujourd'hui, plus aucun label, même le plus louche des labels undergrounds, n'accepterait d'écouter plus de 3 secondes une démo dégueulasse comme ils en recevaient 200 par jour avant le numérique.