Quelques réflexions qui n'engagent que moi, en réponse à la question initiales et aux réactions qui ont suivi.
Il y a bien des domaines et des sujets de photographie sur lesquels une personne photographiant "en amateur" ne marchera pas sur les plates-bandes des professionnels, et qui ne leur volera donc pas le pain de la bouche.
Certains associations culturelles, sportives, certains groupes de personnes "non organisées en association" n'ont pas les moyens d'acheter du temps d'un photographe pour des portraits, des reportages, etc. Il peut alors s'agit de photographies pour garder des souvenirs, pour "témoigner", pour retrouver une meilleure image de soi, etc.
Les gens sont assez indulgents sur les photos ainsi "offertes" (si elles tiennent la route techniquement, donc, pas ratées sur la netteté ou sur l'exposition), parce que contrairement aux membres de forum photo qui coupent les cheveux en quatre sur le piqué de ceci, la diffraction de cela, ils retiendront, de ces photos, un regard, une expression, etc. Et ils auront aussi dans la tête tout ce que la photo ne montre pas mais dont ils auront un souvenir personnel ou partagé.
A titre d'exemple personnel, j'ai choisi de faire et donner des photos au profit d'un club omnisports dont je suis membre. Ce qui intéresse le club, c'est de disposer (pour sa communication papier en particulier) d'images de qualité supérieure à celles prises par les pratiquants de sport ou leurs familles sur le bord du terrain avec un smartphone. Non pas qu'on ne puisse pas rapporter de bonnes images avec un smartphone ; mais, en l'occurrence, la plupart de celles envoyées aux services du club pour le magazine annuelle n'étaient pas "de qualité presse".
Il ne fait donc pas hésiter à faire beaucoup de photos d'un même moment, d'une même scène, en variant les paramètres, les angles ; et ne pas hésiter, non plus, à faire une sélection drastique par la suite. Mieux vaut offrir quelques photos spécifiquement choisies, qu'une volée de photos similaires.
Sur un tout autre plan, quand il s'agit de photos que l'on fait pour un groupe formel (une association, par exemple), il me semble préférable d'établir clairement un document entre les deux parties, pour déterminer les usages autorisés pour les images, la durée de la cession des droits, etc. Même pour une cession gracieuse, c'est plus prudent. Par exemple, si la structure envisage de se servir des images pour une exploitation commerciale (un calendrier destiné à la vente, par exemple), la personne qui "donne" ses photos peut avoir son mot à dire ; que son mot soit positif ou négatif, peu importe dans l'absolu, l'important est de l'écrire explicitement.