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« Dernier message par Lgalmiche le 15 Juil, 2025, 20:27:30 pm »
Pierock, nous sommes bien d'accord…
On ne bricole pas devant le client…
On peut bricoler un peu devant le modèle si on le paye (mais comme le temps, c'est de l'argent, faut pas trop bricoler, ça coûte…)
Et il faut connaître suffisamment son setup de prise de vue et la technique pour pouvoir être en mesure de gérer les imprévus (et, des imprévus…)
Il faut donc travailler en amont…
Et je n'ai pas traité Alainbisca40 de paresseux… (mais j'ai bien fait une généralité de trop nombreux "photographes" qui posent des questions sur le forum sans avoir fait le travail de regarder, réfléchir, lire le manuel du boitier, comprendre les règles de l'optique… bref fait l'effort nécessaire pour avoir les bases qui leur permettra de comprendre le pourquoi du comment)
Rock Town n'est pas arrivé devant son modèle sans savoir ce qu'il allait faire… il a tout préparé à l'avance et n'avait qu'à positionner ses flashs dans la salle de sport où il devait se faire la prise de vue.
Il faut regarder, re-regarder, re-re-regarder la story, noter la disposition des éclairages, essayer, ré-essayer. Il n'est pas possible de comprendre les choix techniques de Rock Town sans avoir expérimenté et échoué (parce que l'échec fait partie intégrante de l'apprentissage)
Il faut avoir en tête qu'un modèle, quel qu'il soit, ça se fatigue…
Il y a 2 techniques : celle de Richard Avedon (épuiser le sujet pour arriver à faire avec ce que l'on veut avec le sujet quand il n'est plus en mesure d'opposer la moindre résistance) et celle, plus dans mon éthique, qui consiste à tout prévoir pour que la prise de vue soit torchée en moins de 30 minutes (au delà, le sujet est fatigué mais pas encore épuisé, et on ne peut rien faire de bon : la fatigue se ressent, le sujet se crispe pour se protéger et protéger son image…) (sans compter que certains sujets ont des emplois du temps de ministre et que 30 minutes, c'est déjà beaucoup)
Si je détaille un peu le setup d'éclairage, c'est parce que certaines choses écrites précédemment sont à priori erronées (on ne voit que 3 flashs, pas 5… il ne semble pas qu'il y ait 5 sources sur l'image produite… il n'y a ni filtre magenta ni filtre jaune… le fond n'est pas éclairé avec une gélatine… mais les éclairages d'arrière plan tapent dans les nuages générés par les pulvérisateurs…) (ont voit aussi une personne à l'œuvre avec une serpillière : pas sûr que le sol apprécie la flotte… et le terrain de volley risque de se transformer en une patinoire pour photographe, modèle et assistants)
Et si j'indique le modèle supposé du flash, c'est pour avoir une idée de la puissance des éclairages (et de l'exposition… sachant que la salle est un terrain de sport… donc éclairement minimum 300 lux soit 10 fois la quantité de lumière minimale pour travailler (en dessous de 30 lx, on n'arrive plus à travailler… le code du travail préconise beaucoup plus)) (dit autrement : des Godox V100 ne pourront pas faire… mais il n'est pas nécessaire d'avoir des puissances importantes : le sujet est immobile et il n'est pas nécessaire de figer le mouvement)
Comme quoi, en regardant bien, on peut faire dire beaucoup de choses à la vidéo…
A+
Laurent Galmiche