Le besoin est intemporel en effet, mais il est amplifié aujourd’hui par la situation internationale complexe, les médias qui se complaisent à montrer tout ce qui va mal, les extrémistes à créer des situations pour montrer que ca va mal, etc.
Nous n’allons pas déraper sur ce terrain ici, et pour en rester à la pratique photo, nous vivons une période complexe aussi.
Les marques souffrent d’une concurrence que beaucoup n’avaient pas anticipée, le smartphone.
L’arrivée de l’hybride change le jeu, un peu comme lors de l’arrivée du numérique.
Pour survivre il va leur falloir se passer des 80% de clients qui achetaient des compacts, et travailler avec les 20% d’experts-pros qui veulent un matériel autre qu’un smartphone.
Tous le disent, ils vont faire du leverage sur les gammes experts-pros. En bon français, proposer du matériel expert plus performant, plus onéreux. Avec une meilleure marge.
L’utilisateur est perdu, il pouvait acheter avant un reflex entrée de gamme pas trop cher et s’en satisfaire. Demain ce ne sera plus le cas. Pour justifier son statut de « photographe amateur » il va falloir investir plus dans un boitier. Et comme nos budgets ne sont pas extensibles, rogner sur le reste.
Il est alors facile de taper sur les accessoires, les logiciels, qui ne participent pas au statut social.
Là où je veux en venir, c’est que la distinction entre « possesseur de matériel photo » et « photographe » va être encore plus forte qu’elle ne l’est déjà. Les « photographes » feront toujours des photos, et se feront remarquer pour cela. Les « possesseurs de matériel photo » devront investir toujours plus pour montrer leur matériel et affirmer ce statut. De quoi être aigri.
Je ne porte pas de jugement, j’essaye de comprendre. Je dois m’adapter moi-aussi, et devoir gérer bien plus d’insatisfaits qu’avant est quelque chose que je dois appréhender. Tout le monde n’est pas réceptif à ce discours.