Les arnaqueurs ont tous le même problème : il faut d'abord trouver le pigeon...,ce qui n'est pas le plus difficile ; et ensuite il faut encaisser l'argent sans voir la police débarquer. C'est sur la phase d’encaissement que le problème se pose.
Certains optent pour la prestation "légale" : le pigeon signe sans lire les conditions en petits caractères et il se retrouve débité "légalement".
D'autres escrocs choisissent la petite arnaque à quelques euros, en pariant sur le fait que, le préjudice étant très faible, les pigeons ne porteront pas plainte, ou qu'ils le feront en tout petit nombre et avec une dispersion géographique suffisante pour ne pas provoquer de poursuite efficace.
D'autres encore parient sur la rapidité : l'arnaque touche un grand nombre de personnes pour des sommes élevées -- cas typique des faux sites qui promettent des produits à prix cassé mais jamais livrés. L'arnaque ne dure que quelques courtes semaines, le temps pour les clients de constater que le paiement est encaissé mais que le produit n'est pas livré.
Il y a enfin la "petite arnaque individuelle" (souvent générée depuis l'Afrique francophone lorsqu'elle est à destination des pigeons européens francophones).
Dans ces deux derniers cas, l'argent récolté est systématiquement encaissé sur un compte étranger, ce qui rend les poursuites complexes, tardives, et globalement inefficaces.
Quelle que soit la méthode, elle fait des victimes. Mais la naïveté n'est pas non plus une excuse absolue. Dans certains cas, sans pour autant cautionner les escrocs, on a du mal à plaindre les naïfs.