[stufly]

Bonjour,

Je souhaiterais bénéficier d'un "positif" avec un film N&B.

De ma compréhension (pure logique ne résistant peut être pas à la pratique), si je prends des photos avec un film N&B que je le développe puis le superpose avec un film vierge N&B et que je pratique une exposition à la lumière, le deuxième film une fois développé sera "positif" (soit une dia en N&B).

Est ce cohérent/réalisable ?

Corollaire, comment déterminer la source de lumière ainsi que le temps d'exposition adéquat ? N'ayant plus de paramètre "ouverture", j'avoue être pris au dépouvu (la règle F16/lumière du jour ne pouvant plus s'appliquer).

En vous remerciant par avance de vos lumières

Thierry

[Pierre]

Le plus simple serait de développer se film N&B en chimie diapo N&B comme cela tu as un positif direct...  La scala se vend peut-être encore...   

Sinon je dirais, si depuis un négatif existant acheter du film fait pour cela ou sinon il faut procéder à des essais... sur le principe de la planche contact... tu calcul un temps pour du papier qui équivaut à epu près à un 400 iso et ensuite tu remplaces le papier par un négatif N&B Mais va falloir faire ça dans le noir aboslu autre contrainte...   

[CharlesG]

Bonjour, ta logique incontestable ne tiens en effet pas en pratique, espérer faire un double par contact d'un film panchromatique sur un autre film panchromatique me semble être se lancer dans une galère de tests longs et fastidieux d'expositions (après mise-en-place dans l'obscurité totale) et de développements. Je tenterai plutôt dans ce cas la reproduction  en photographiant à 1/1 sur une table lumineuse l'original négatif, mais j'ai des doutes quant à la qualité du positif ainsi obtenu, à tester pour voir avec différents films peu sensibles.
MAIS il y a fort heureusement une solution facile à mettre en œuvre qui consiste à utiliser du film orthochromatique (donc utilisable en lumière inactinique rouge) qui se développe dans du révélateur papier en cuvette, ce film étant peu sensible il s'expose facilement sous la lumière de l'agrandisseur. Tu peux trouver de l'Ilford Ortho plus en format 4"x5" (10x12,5cm) en boites de 25 feuilles chez Photostock, peut-être Caddy photo et MX2. Elle n'est pas belle la vie de photographe?

Précision après avoir lu la réponse de Pierre: tu peux aussi faire un traitement direct de ton film négatif noir-et-blanc pour en tirer un positif, ça implique évidemment de faire des tests pour chaque type de film, il existait chez Tetenal un kit inversible noir-et-blanc, je ne sais pas si ils le font encore, comprenant le premier révélateur, le bain de blanchiment, le second révélateur et le fixateur. Bien entendu il s'agit là de développer un film noir-et-blanc exposé et non encore développé, non de transformer un film négatif déjà développé en positif. Si Tetenal ne le fait plus de toute manière les formules pour faire la chimie sont trouvables.

[BERTRAND]

Bonjour,

Il est en effet "possible" de réaliser un contact film, mais c'est "hautement folklorique" sans matériel adapté ; notez que ça occupe pleinement son homme les jours de pluie : pendant ce temps on ne fume ni ne picole.
D'abord il est bien évident qu'avec du flm panchromatique toute l'opération doit s'effectuer dans le noir total ; je ne peux que vous conseiller à vous entrainer avant à la lumière pour acquérir les automatismes nécessaires.
Veillez à ne contacter que des films de même sensibilité.
Veillez à contacter couche gélatine sur couche gélatine pour éviter les pertes de définition.
La pression entre les 2 films doit être parfaite et régulière (attention aux halos de Newton) l'idéal étant naturellement un châssis dédiè, mais faute de mieux une plaque de verre lourde fera l'affaire.
Disposez une feutrine noire comme support de surface de votre table cela évitera les irrégularités et participera à une régularité du contact film vierge, film négatif, vitre.
L'éclairage peut se faire avec une ampoule de 25 W fixée à environ 2 m parfaitement au dessus de votre vitre.
En fonction de la sensibilité du film vierge, un jeu de filtres gris peut-être nécessaire ; l'idéal serait soit des gélatines filtre de la dimension de votre vitre, vous les poseriez directement dessus ; soit adaptables à la face percée d'une sorte de boîte à lumière "made in vous" contenant votre ampoule illuminatrice.
Le temps d'exposition - très bref - devra être déterminé par essais successifs, pour cela n'utiliser que des morceaux de film test d'environ 10 cm.
Prévoir une boîte étanche pour vos morceaux de film non exposés, et une autre pour ceux qui ont été insolés.
Développement par petites sections dans la Paterson en évitant les chevauchements et collages.
...Tout cela restant naturellement "acrobatique" et "S.G.D.G." quand au résultat.

P.S.: Avec un film orthochromatique ce numéro de trapèze volant est moins "casse gueule".

Cordialement.

 

[NIKONtjrs]

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Je souhaiterais bénéficier d'un "positif" avec un film N&B.
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Tout est expliqué dans le "Prioleaud" Technique et Pratique du Développement aux éditions Paul Montel 1970 - Paris
au chapitre Le Traitement Inversible (pages 90 et suivantes) pour la solution chimique.

Pour une solution physique, utiliser un accessoire ReproDia.
Faire un premier film N&B négatif normalement et puis le re-photographier avec le même film et cet engin.
2 négatifs donnent un positif, c'est bien connu.

Bon amusement,
Phil.

[Fontanilles]

à Bertrand :
comment cela ? Dans un labo on picole, et on fume, j'en suis encore un exemple vivant.... pour j'espère longtemps puisque j'ai cessé le labo argentique... donc je picole et fume moins moins... euh .... si si mais devant l'ordi... et pas seulement les jours de pluie...
Pour la question d'origine, c'est bidouillage complexe même si la théorie est évidente, pour un résultat douteux, aujourd'hui le scan du négatif est de loin plus pratique et donne des résultats bien supérieurs au bidouillage aléatoire du passage par le film ortho, temps d'exposition, temps de développement etc...
c'était à l'époque la terreur du cap de photographe... ça permettait de coller les meilleurs photographes...

[stufly]

Mille mercis pour m'avoir permis de me nourrir de votre science !!!!

Il est de fait que j'ai omis de citer la raison qui me pousse à tenter un pareil procédé.

J'ai découvert lors d'une vente Emmaüs les visioneuses stéréoscopiques Lestrades. Pratiquant la photo 3D argentique, je me suis fixé comme défi de réaliser des cartons "compatibles" comportant mes propres clichés.

Il apparait rapidement que la taille des clichés est nettement inférieure à ceux produits par mon appareil le plus économe, mon ISO duplex 120.
Dès que j'ai réalisé la nécessité de changer de format, je me suis orienté vers le scan/impression informatique (avec des supports calques ou translucides). Il est apparu dès les premiers essais que la faible qualité de l'impression amplifiée par l'effet "loupe" des visioneuses ne permet pas d'aller bien loin (en 1200 DPI sur un traceur pro HP Z2100; on voit très distinctement les points d'encres qui composent les images).

Il me faut donc aller plus loin tout en conservant l'approche film et surtout "la restitution d'un positif".

A la question : "mais pourquoi ne pas travailler directement en film dia ?", je suis malheureusement confronté à un impératif de réalisation dans les 3 à 4 jours (stage école). De plus, le développement dia m'est malheureusement techniquement inaccessible et nécessite la plupart du temps près de 10 jours '(envoi/réception compris).

Grâce à votre précieuse contribution, j'en déduis :
- informatique NON (perte de qualité)
- reproduction en photographiant le négatif (soufflet/porte vue) NON, le format est malheureusement du 120
- réduction taille NON, trop complexe -> pis aller via cache dans viseur qui permettra de connaitre la zone effectivement exploitable du cliché
- négatif au contact film panchromatique. OUI/NON. Les contraintes techniques semblent draconiennes
- négatif au contact film orthochromatique OUI. C'est à tenter. Reste le prix d'entrée qui semble tourner dans les 60 EUR et le fait que mes cuves ne sont pas prévues pour des "plans films". Mais bon, je suppose que l'on peut les développer dans les bacs comme du papier photo.

Tout cela ne fait qu'exciter ma motivation. "Y a plus qu'à....."

Encore Merci

Thierry

[CharlesG]

Oui les plans-films ortho peuvent se développer sans problème en cuvette (bacs) comme le papier. Faire les contacts émulsion contre émulsion et bien prendre garde à ce que l'émulation du film ortho soit au-dessus dans la cuvette pour ne pas la rayer, et je conseille une agitation légère et presque constante. Il est possible de diminuer un peu le contraste si besoin en diluant plus le révélateur.
Amuses-toi bien!

[Lgalmiche]

Les images pour les visionneuses Lestrades font 14 × 12 mm, c'est pas gros (c'est plus petit que le format 110 qui fait 17 × 13 mm)…

Deux solutions qui répondent à ta question :
    - le scan de tes couples stéréo et l'impression sur film pour rétroprojecteur (il faut bien choisir son film : certains ont un grain (qui permet à l'imprimante d'entrainer le film) qui, sur une telle taille, sera visible et il vaut mieux utiliser une imprimante photo à colorants qui génère des gouttes petites (2 pl) - en tout état de cause, ton traceur à encre pigmentaire n'était pas du tout adapté pour cet usage).

    - le tirage par contact de tes négatifs sur film… il faut là aussi bien choisir son film (grain fin et contraste suffisamment élevé)… Il y a longtemps, j'aurais opté pour la Kodak Technical Pan développé à un γ de l'ordre de 2… aujourd'hui le Rollei Ortho 25 (que je n'ai pas essayé) devrait faire l'affaire (avec l'avantage du film ortho que l'on peut manipuler sous éclairage contrôlé, développer en cuvette ou sur spire (le film existe aussi en 135 et en 120). Sur le papier, un film Lith développé dans un révélateur papier ou un film Line comme L'Ilford Ortho plus  développé à un γ de l'ordre de 2 (avec un révélateur papier…) peuvent fonctionner, mais ces films ont une granularité assez élevée.

Sur le coté pratique de l'opération, j'opterais personnellement pour l'option numérique…

[CharlesG]

Ah oui je ne pense jamais à Rollei en terme d'émulsions, moins sensible il est possiblement plus fin que l'Ilford, à tester...

http://35mm-compact.com/pdf/rollei-ortho-25.pdf

http://www.ilfordphoto.com/Webfiles/2011427119221450.pdf

[Fontanilles]

Attention l'émulsion du film ortho est fragile, agiter la cuvette en produisant des vaguelettes par petit soulèvement de la cuvette,  sans toucher au plan film, les pinces marquent, après dans le fixateur ajouter une goutte de durcisseur si ça se trouve encore... ce qui oblige à un lavage encore plus minutieux... pas sorti de l'auberge....