Comme convenu, je vous soumets quelques commentaires sur les résultats des tests décrits plus haut … (Voir les messages précédents : Réponses #12, 13, 14)
1- La MAP sur les MF :
Elle fonctionne avec une précision inattendue, par contre c’est assez lent (de l’ordre d’une demie ou d’un tier de seconde dans le cas d’une translation totale de la bague) .
Si l’on a fait un pré réglage de distance (à la louche), c’est beaucoup plus rapide.
2- La précision de la MAP :
Chaque objectif est testé à pleine ouverture (et par pas jusqu’à 5.6), la référence était le 28-300 + FTZ à la focale équivalente et au diaphragme correspondant à sa pleine ouverture (pour la focale considérée).
Sur des sujets statiques l’AFS 28-300 produit zéro déchet de MAP, quelle que soit la valeur du diaphragme, alors que la Megadap commence à « pomper » à partir de f/8 et globalement on constate environ 20 % de déchets de MAP.
Dès l’ouverture f/16 , la détection de phase dépose le bilan !!
3-La vitesse de MAP :
Quelles qu’aient été les conditions, il ne me semble pas que les couples FTZ+AFS furent plus lents en MAP que mon témoin objectif Z.
Même lorsqu'on reste proche de la pleine ouverture de 1.8 à 5.6 par exemple (à 28mm et 50 mm) la Megadap est significativement plus lente, même avec un préréglage de MAP et cela augmente avec la fermeture du diaphragme.
Le phénomène « de pompage » qui arrive lorsque le diaphragme dépasse f/8, peut se décrire comme des itérations par dichotomie (un coup trop long, puis un coup trop court et enfin un coup intermédiaire et c’est bon,) . C’est donc plus long de l’ordre de la seconde pleine pour obtenir une MAP précise.
4- Les effets des réglages et de la focale :
Les seuls modes raisonnablement utilisables sont les A et M.
Afin d’avoir une exposition correcte , il est nécessaire d’afficher sur le boîtier (via la molette adéquate) la même valeur que celle choisie sur l’objectif, car il n’y a pas de transmission directe puisque les MF ne disposent pas de contact électrique.
On a vu que plus le diaphragme est fermé, plus c’est long, par contre l’effet longueur de la focale est peu sensible, ainsi que l’effet Profondeur de champs :
Par exemple, un 105 à f/2.8 à 2 mètres offre une profondeur de champs réduite de l’ordre de 5 à 7 centimètres, alors qu’un 50 mm et à fortiori un 28 à f/2.8 offrent une PDC plus importante.
Le système est étonnamment précis si bien que l’on ne constate pas de différence significative.
Cependant pour les focales courtes (28,24,20 et en dessous) la PDC est telle que l’utilisation d’une bague classique (Une basique à 40 euros) est largement suffisante en utilisant la « mise en relief (ou la loupe) » du boîtier... (Un exemple de montage d'une bague simple sur la photo ci-dessous).
C’est surtout pour les focales de 50 à 135 que la Megadap devient intéressante.
Par contre le poids de l’objectif semble quand même avoir un effet néfaste (mais très modéré) sur la rapidité de MAP.
5- Détection des yeux et zone de MAP dans le viseur:
Cette partie marche super bien, le mode AFS est très précis, on peut faire la MAP où l’on veut.
C’est nickel pour des sujets statiques (ou à faibles mouvements…), la relative lenteur du système risque de faire décoller le taux d’échecs dans le cas de portraits d’enfants du style « mignons mais remuants » !!
6- A mon humble avis, ce n’est pas adapté pour la vidéo car le moteur est bruyant. (Présence d’un grésillement clairement audible).
En conclusion :
Une opportunité pour faire revivre des MF comme nos petits télés 105 ou 135 à grandes ouvertures.
Une aide pour patienter en attendant l’arrivée de focales fixes Z dédiées pour le portrait...
Permet de ressortir nos « petits gabarits » les 50mm MF et AF et ceci quelque soit la marque sur nos ML avec un encombrement qui reste réduit (même avec la bague) par rapport à un 50 f/1.8 Z .
(J’ai utilisé avec plaisir le Pancake AiS Nikon f/1.8 et un Leica f/2 de 50 mm, ce dernier est plus long mais sans bague intermédiaire ).
Bien adapté aux portraits et aux sujets quasi statiques.
Dans le cas des GA et UGA, l’usage de cette bague me semble superfétatoire. (PDC toujours grande, même à pleine ouverture et à MAP courte)
Enfin, les contraintes de poids limitent drastiquement l’éventail de focales utilisables surtout si celles-ci offrent des ouvertures très grandes.