Le FG a plus de fonctions que le EM mais il est beaucoup plus fragile. Le EM a 15% de pièces en commun avec le F3. Le FG est le premier Nikon a être fabriqué en commun avec Cosina.
Contrairement à ce qu'annoncé le marketing de Nikon, le FG n'est pas le successeur de l'EM. Le EM a été conçu conjointement avec le F3 avec la même équipe d'ingénieur. C'était, à l'origine, un exercice de style. Comment fabriquer un modèle haut de gamme et un modèle bas de gamme avec suffisamment d'écart de performance et de pièces en commun pour que les 2 modèles ne se concurrencent pas et que les économies d'échelle sont maximalisées. Il faut croire que l'étude fut suffisamment probante pour que Nikon donne son feu vert à la production. Pour l'anecdote, les dessins des 2 modèles originaux sont assez loin du design de Guigiaro pour le F3 et le EM. Le designer italien a vraiment apporté un plus à l'affaire
Pour en revenir au FG, c'est une toute autre équipe d'ingénieurs qui a travaillé sur le projet. Face à la concurrence, d'abord Pentax avec la série M puis Canon avec la série T, Nikon voulait proposer des boitiers d'entrée de gamme avec des coûts de fabrication inférieur. Ils se sont donc alliés avec Cosina pour fabriquer le FG. Ce sera le premier boîtier conçu par Nikon et fabriqué pour un sous-traitant. Suivront le FG20, le FM10, le FE10 puis les compacts AF. Ne reste du EM que le corps en aluminium et quelques pièces.
Même si Cosina est un fabricant "sérieux", la qualité des produits sortis de ces usines ne peut être comparé à la qualité de fabrication des Nikon.
Par ailleurs, le dessin du FG n'a pas du tout séduit le public contrairement à celui du EM. Malgré ses atouts, le boîtier avait un aspect plastoc mal foutu. C'est en partie pour cela qu'il n'a pas eu le succès escompté.
Cet insuccès a failli coûter très cher à Nikon. Car pendant ce temps là, Canon sortait des boîtiers plus intéressant et plus beau (T90) et grignotait le marché des professionnels avec des optiques exceptionnelles.