tant qu'il y aura des utilisateurs, il y aura un marché, et donc des fournisseurs...
Quoiqu'on en dise leur (petit) nombre se réduit jour à près jour... et finira par égaler 0, tôt ou tard.
J'ai vécu cette triste expérience pour mon ancien boulot.
Je développais, par galette de 600 mètres!, du film inversible couleurs 16mm (Kodak VNF - Video News Film) qui comme son nom l'indiquait développait deux types d'émulsion (7250 400 iso et 7240 125 iso)
Cette émulsion était utilisée
dans le monde entier pour "faire des news TV (JT à 99%)" car facile (?) à développer et au traitement très rapide.
A l'arrivé de la vidéo légère, le métrage acheté et donc développé a commencé à sérieusement à diminuer.
La video légère a commencé à intégrer le son, les tables de montages tournaient déjà au maximum.
A un moment (je ne saurais plus le préciser) j'ai réçu une lettre de Kodak me signalant que la production des émulsions que je développais s'arrêtait.
Le couperet était tombé.
Avec un groupe de fanatiques, nous avons rassemblé tout ce qu'on pouvait encore trouver comme stock dans les chaines de TV du monde entier.
Les derniers mètres du stock amassé ont été développés un an avant ma retraite (il y a déjà 5 ans).
J'ai encore reçu gratuitement un énorme stock de produits VNF qui allaient être détruits.
Aujourd'hui on ne parle plus du tout de ces émulsions extraordinaires.
Tout était filmé en vidéo..."légère"
Les caméras vidéo (Betacam et compagnie) sont ensuite devenues numériques et le traitement encore et encore plus facile.
Qu'en reste-t-il?
Des boitiers photo qui comportent un module vidéo HD de très haute qualité... et qui, dans les mains de professionnels de l'image, font des merveilles.
La photo analogique suivra, c'est inévitable, le même chemin. Cela fait un bout de temps qu'on ne fabrique même plus d'appareils analogiques (le F6 peut être...)
Pourquoi donc se voiler la face?