Voici mon Rig actuel pour du reportage
seul J'ai :
Mon boitier monté sur un L smallrig (il y a des cages complètes mais mon objectif est de limiter le poids)
Une poignée, cela me permet de porter et de stabiliser par gravité l'ensemble (l'évolution serait un gimbal)
J'ai un micro directionnel d'une portée de 2m (ou des micros HF pour des interviews, j'ai aussi un enregistreur externe pour capter des bruits)
Un filtre variable pour éviter le plus possible de changer l'ouverture, la vitesse et les ISO pour garantir une cohérence de mes plans
Un casque pour le retour son.
Un petit trépied pour les plans fixes.
et très important une charte de gris ou blanc.
(ne pas oublier des batteries supplémentaires)
Un écran Led qui peux s'utiliser comme un flash mais que l'on peut poser dans le coin d'une pièce pour déboucher une ombre.
Coté objectifs, je travaille à main levée avec des objectifs inférieurs à 50mm de focale pour limiter les mouvements, ici un 35mm.
Pour une focale plus longue , j'utilise le trépied.
La partie II concerne la préparation :
1/ Qu'est ce que je vais/peux filmer ? Type de sujet (calme, rapide, en déplacement, proximité du sujet, interviews, lumière)
2/ Je fais une histoire simple (exposition du sujet, déroulement, moment fort, conclusion)
3 Je réfléchis à la diffusion pour choisir le cadrage (vertical ou horizontal, 16/9, 4/3, 1/1, anamorphique etc) et qualité de sortie souhaitée en définition et vitesse (25i/s en vidéo ou 24/i/s en mode cinema, personnellement je vise du 1080p en sortie de diffusion ce qui n'empêche pas de faire de la 4K en capture sur certains plans pour recadrer).
4/ Je réfléchis à ce qu'il me faut comme plans et prises de son minimums.
5/ Je réfléchis aux sons et plans d'illustration complémentaires.
Partie III)
Je règle mon boitier en fonction/prévision
de chaque plan ou séquence.Comment régler son boitier :
1/ Pour un flou de mouvement esthétique la "convention" vidéo et cinéma en Europe nous que la vitesse d'obturation doit être le double de la cadence d'image, par exemple 1/50s pour 25 i/s ou 1/50s pour 24 i/s
Cependant, si on est en vidéo sportive, et que je veux voir le mouvement en détail, je peux travailler à des vitesses supérieures par exemple 1/80s pour 25 i/s sur les plans d'actions, je peux aussi vouloir faire des ralentis, ce qui fera 1/200s pour 100 i/s par exemple, je peux faire des effets de flous accentués pour de la chorégraphie etc. On peux s’affranchir légèrement de de cette règles pour éviter les scintillements de lumière à 50 Hz.
Bref : la vitesse d'obturation est donc un choix esthétique, technique et fonction du sujet mais comme en photo il a aussi un effet sur la lumière si on travaille en ouverture constante.
2/ Il faut récupérer le maximum de dynamique du capteur (écart zones sombres et zone claires)
-Donc, Il faut absolument faire la balance des blancs avec une charte.
-Il faut apprendre à se servir de la mesure Spot de son boitier.
-Il faut travailler avec un picture control le plus neutre (voir plat) possible et si on part du profil "standard, diminuer le contraste, netteté et saturation sur le boitier)
- Il faut travailler en manuel, Vitesse, Ouverture et ISO fixe sur toute la séquence et c'est meiux de converver le maximum de paramètres fixes pour une cohérence entre les séquences. On joue avec le filtre variable pour rester dans la dynamique.
- Je stabilise mes plans comme je peux, poignée, trépieds, moon/ninja walk en déplacement. On utilise la stabilisation capteur sur un Z mais on désactive la stabilisation électronique du boitier.
- Veille à régler mes niveau de son pour ne pas saturer.
- Un reflex, c'est en mode Liveview que va travailler donc avec le miroir levé. Attention aux bruits du miroir. (c'est pourquoi, il y a une sequence implicite ou criée en équipe, Lumière, moteur, son, clap, action
3/ autofocus
En principe c'est mieux de faire le point en mode manuel mais cela demande de l'habitude. En autofocus, il faut le ralentir si l'option existe, il vaut mieux adapter la taille des groupes collimateurs à ton sujet et mise au point (gros plan, plan d'ensemble)
mais aussi jouer avec le Focus Zone System. Non traités ici :
La partie IV concerne l'éclairage
La partie V concerne les angles de caméra et les transitions caméras.
La parie VI concerne l'importation des rushs et les codecs dans un logiciel de montage, le montage, la stabilisation, le traitement de l'image et les génériques effets spéciaux, synchro son, et l'exportation dans les bons formats codecs du diffuseur.
Bref, le b-a-ba est un peu plus large.
C'est ensuite un domaine sans fin d'expertise, de complexité, d'équipement et de rapports humains sans limite. Mais mieux vaut bien commencer.
Voila ce que ce que cela peut donner en reportage seul (en amateur) sur un spectacle de rue que j'avais fait il y a 3 ans en mettant en pratique ces principes. C'est exactement fait avec le matériel de la photo.
Il y a la base de la base du b-a-ba. Elle est largement critiquable et même en 2m57s, c'est encore trop long !
Depuis j'ai pas mal progressé dans tous les domaines et j'ai fait mariage, entreprise, associations et court-métrages et le chemin est encore long pour me satisfaire.
C'est comme en photo, il faut rester modeste et se dire que l'on ratera moins la prochaine fois.