Ben oui, faut quand même avouer que l'espèce est menacée d'extinction.
Le mien : Fujimoto G70 tête couleur, 2 obj Schneider Componon-S 2.8/50 et 4/80.
Mais depuis que j'ai déménagé, il est dans son coin réservé et ... sans eau. C'est là justement le problème, que je n'en fini plus de déplorer sans prendre le temps de le corriger. Pourtant j'aimais bien la photo "jusqu'au bout", c'est à dire tirage compris, même si j'étais plutôt nul dans ce sport. C'était seulement pour le plaisir.
J'ai eu un choc en apprenant que Tetenal ne fournissait plus le papier RA4 en feuilles. Ce procédé était pourtant bien pratique puisqu'il me permettait du tirage en cuvette sans les grosses contraintes de température habituelles, en restant à température de la pièce. Une fois les règlages effectués, les variations restaient infimes en dessous de 2 degrés d'écart. Mais désormais ce papier ne se livre plus qu'en gros rouleaux.
Dommage, j'aimais bien les 30x40 couleur en cuvettes. J'ai essayé des 40x60 en N&B en retournant la colonne pour projeter au sol, et du 60x80 en plusieurs 30x40 assemblés. Celui-ci, je l'ai toujours dans ma cuisine, au dessus des plaques de cuisson, protégé par un verre trempé, un joli torrent de montagne en Norvège, sur un négatif 645. C'est le pied le labo argentique, non ?
Alors je me résigne : un petit numérique Sony de poche 12 Mpix et une bonne imprimante HP à 6 cartouches. Mais j'ai conservé la manie de faire plusieurs essais jusqu'à obtenir les couleurs que je veux. Point de calibrage compliqué, je corrige l'imprimante et je gâche du papier jusqu'au rendu qui me convient, même s'il ne correspond pas à la réalité. Après tout, la photo est un art, et l'art représente d'avantage des impressions que des réalités. J'ai ici encore un 60x80 couleur en 9 pages A4 assemblées, et c'était pas de la tarte.
Moralité : vive le pifomètre, en argentique comme en numérique.
.db.