Voici ce que l'on peut lire sur Zone Numérique en ce moment:
L'édito de "Chasseur d'Images"
Le dernier numéro du magazine photo "Chasseur d'Images" tout juste sorti en kiosque, l'édito en ligne est édifiant : suite aux articles parus sur les soucis d'autofocus de ce qui devait être une F1, le Canon EOS 1D MkIII, la marque, sur initiative de son directeur marketing, décide de retirer son budget publicitaire à Chasseur d'Images. Cette pression économique est inacceptable si elle est bien une répression suite à un article sur un fait avéré, bien que nié grossièrement par Canon depuis le début. Le magazine a tenté de connaître l'opération réalisée par les SAV Canon dans le cadre du rappel du 1D MIII : changement du module AF, reprogrammation, calibration etc ? Ceci non plus n'aurait pas plus aux "marketers" Canon.
L'image de Canon a nouveau dégradée
Décidément, l'image de Canon aura été sérieusement endommagée par des manoeuvres aussi maladroite qu'irrespectueuses des principes de base du journalisme. Il y a quelques semaines, Canon se faisait épingler pour rémunérer les tests de son boîtier expert, l'EOS 40D ce qui fausse les cartes : la frontière entre l'éditorial et le publicitaire n'est plus très clair voire inexistante, le rédacteur bloggeur est payé par Canon, sa via régie blog. Ceci ne peut pas être en journalisme.
Ingérence dangereuse dans le contenu éditorial
Aujourd'hui, cette punition très binaire ajoute un peu d'eau au moulin des détracteurs et des déçus de Canon, en tout cas de sa manière de traiter les médias. La victime est bilatérale : d'un côté le magazine se voit privé d'un revenu important perdant le budget du plus gros vendeur d'appareils photos en Europe. De l'autre côté, Canon dégrade encore un peu plus son image et s'est bâti, par imprudence et maladresse certainement, une image de grande firme manipulatrice des media. Ses concurrents, et Nikon en tête, vont certainement profiter de cette période trouble pour Canon dont de nombreux habitués semblent vouloir "switcher" sur Nikon qui propose en plus, des D300 et D3 extrêmement performants. Mais en rendant publique cette répression économique, le magazine, à son tour, ne mêle-t-il pas le rédactionnel et les préoccupations économiques ?
Je souhaitais vous en faire profiter !