Bonjour
Le cycle d'obturation d'un reflex à obturateur central est sensiblement différent de celui d'un reflex à obturateur à rideau.
Dans un reflex à obturateur à rideau :
- le diaphragme se ferme pendant que le miroir remonte ;
- l'obturateur s'ouvre pendant la durée d'exposition ;
- le diaphragme s'ouvre pendant que le miroir redescend.
Dans un reflex à obturateur central :
- le diaphragme et l'obturateur se ferment ;
- le miroir remonte ;
- l'obturateur s'ouvre pendant la durée d'exposition ;
- le miroir redescend ;
- le diaphragme et l'obturateur s'ouvrent.
(suivants les boitiers, la redescente du miroir et l'ouverture du diaphragme et de l'obturateur peut être instantanée comme sur les reflex 24 × 36 modernes ou se faire lors de l'avancée du film / réarmement du boitier)
Dans les deux cas, il y a "dialogue" entre l'optique et le boitier, dialogue qui demande plus de choses avec une optique à obturateur central… (il faut pouvoir transmettre séparément la commande d'ouverture/fermeture du diaphragme, la commande de déclenchement de l'obturateur et un signal de fin de cycle d'obturation)
Avec un reflex Nikon, la visée ne peut se faire qu'à ouverture réelle, il est impossible de commander le cycle d'obturation de l'objectif à partir du boitier donc c'est toujours l'obturateur focal qui fonctionne…
Et, par conception, les optiques moyen format sont moins piquées que les optiques petit format (le 24 × 36 fait partie des petits formats) (ça s'explique pour partie parce que les optiques MF doivent couvrir un cercle d'image bien plus important que les optiques 24 × 36… mais aussi parce que les images produites sont moins agrandies)
Bref, et sans rentrer dans le détail, monter une optique MF à obturateur central (ou sans obturateur pour les optiques prévues pour les boitiers MF à obturateur plan focal) sur un reflex 24 × 36 n'a que peu d'intérêts (sans parler du poids et du volume de la chose).
A+
Laurent Galmiche