Bon, on est un peu hors-sujet.
Un photosite n'est sensible qu'à la luminance, pas à la couleur.
Il génère une tension électrique analogique qui est convertie en information numérique par un convertisseur analogique/numérique. C'est la conception de ce convertisseur qui déterminera la finesse ou granulométrie du processus de conversion qui s'exprimera en nombre de bits (12, 14, 16, ...), variable selon le boîtier.
Le fichier RAW est une simple table qui donne en regard de chaque adresse de photosite un nombre de 12, 14, 16, ..., bits qui représente la luminance perçue par ce photosite.
Le moteur de dématriçage, qu'il soit embarqué dans le cas de jpeg produit par le boîtier ou externe dans le cas de Capture NX2 par exemple, calcule pour chaque adresse de photosite les poids RVB d'une part, en lisant la luminance mémorisée et d'autre part, en examinant les photosites voisins et, connaissant la cartographie du filtre de Bayer, en interpolant les valeurs manquantes.
Exemple:
A l'adresse du photosite 347, la valeur 2159 a été enregistrée et la cartographie Bayer nous dit que ce photosite est recouvert d'un filtre bleu. Pour obtenir les poids R et V, l'algorithme de dématriçage examine les photosites voisins et calcule par interpolation les valeurs manquantes.
C'est seulement alors que l'on obtient un pixel (càd luminance + chrominance).
Les informations RVB, qui, à ce stade-ci, sont sur 12, 14, 16, ... bits seront converties en 8 bits si le format final est jpeg ou tiff 8 bits et en 16 bits si tiff 16 bits.