... Si les tests de phot'argus était parfait (à mon goût) à l'époque...
J'ai bossé à Phot'Argus et, maintenant qu'il est mort, on peut en parler car c'est justement LE cas d'école.
Le Phot'Argus "vieille formule" (avant Photo Argus puis Photo Plus) ne vivait QUE par la publicité... car les ventes étaient plus que faibles (et c'est un euphémisme) ! Je me rappelle d'une blague qui circulait à l'époque : quand les confrères nous voyaient arriver (tous les pigistes de Phot'Argus, c'est à dire grosso-modo tous les profs de Louis Lumière), ils nous disaient : "ah, vous êtes venus avec tous vos lecteurs ?". Ces quelques lecteurs étaient certes passionnés et férus de techniques mais représentaient-ils la "population" moyenne des photographes amateurs francophones ?
Je passe sur le côté pas très écolo de tirer un journal à x000 exemplaires pour les pilonner quasiment tous. Le journal a donc été "réorienté" (vers le "grand public" - c'est pas un gros mot), a gagné des lecteurs, puis a sombré pour des histoires cocasses (limite salaces) que je vous raconterais peut-être au NP Days si j'ai trop bu. Reste que question indépendance vis-à-vis des marques, c'était pas si terrible que ça : c'était même parfois carrément la Pravda (je donnerais pas les noms aux NP Days même si j'ai bu, mais bon... dans la "pub", y'avait aussi les "publi reportages" !).
Les journaux d'aujourd'hui,
parce qu'ils ont des lecteurs, sont beaucoup plus indépendants ! Mais il faut pour cela s'adapter au lecteur "moyen". Alors, on doit tous (oulala je généralise), parfois, se limiter dans nos explications techniques, au profit d'une explication plus pratique.
Bref, je suis d'accord : le lectorat "techno" n'a plus de journal. D'un autre côté, les passionnés de procédés anciens faits à la chambre 20x25, n'ont pas de journal non plus...
Mais aujourd'hui, il y a internet...