Voici le tutoriel en cours d'élaboration et reprenant vos différentes interventions. Toutes corrections bienvenues ...
La prise de vue lors de meetings aériens
Emplacements
La prise de vue lors de meetings aériens nécessite quelques informations préalables qu'il est bon de connaître afin de profiter au mieux de ces moments privilégiés.
Suivant les terrains, on est face au soleil ou dos au soleil, il va de soit que dans le premier cas un ciel gris est préférable.
Pensez à arriver en avance car ça évite, par exemple à Roanne, de voir les Red Arrows depuis la queue conséquente de voiture attendant pour entrer !! Si vous pouvez dénicher une place sur l'emplacement réservé aux spotters, c'est une bonne chose. Il est vrai que là où l'on place le public c'est pas mal la pagaille, et en plus c'est loin. Donc il vous faudra un télé encore plus long (voir plus bas) mais encore plus difficile à manoeuvrer dans une foule compacte, à moins d'arriver assez tôt pour être au premier rang, contre les barrières métalliques, et d'avoir toute "l'autonomie" nécessaire pour ne plus bouger (pensez aussi aux besoins naturels, un meeting aérien, ça peut être long). Ou alors, il faut être deux, avec l'un qui "garde la place" tandis que l'autre s'absente, ce qui n'est jamais bien vu des voisins qui, eux, n'ont pas votre organisation et qui vous en voudront ...
Accessoires
Une caisse en bois suffisamment solide pour monter dessus permet d'être juste 25 à 30cm au dessus des autres spectateurs, on ne gène pas trop et on n'a ainsi pas besoin d'être au premier rang où les places sont chères.
Pensez à prendre un videur de carte ou suffisamment de cartes vierges, l'évènement est généralement unique, pensez aussi à charger les batteries (!) particulièrement si le meeting a lieu un jour où il fait froid, les batteries tenant alors moins longtemps la charge.
Pour votre bien-être personnel en été, n'oubliez pas de prendre de l'eau et un pliant, les périodes d'attente peuvent être longues. La crème solaire et un couvre chef sont des indispensables en plein été, de même que les bouchons pour les oreilles selon votre emplacement par rapport aux avions.
Matériel photo
En règle générale l'utilisation de 2 boitiers est un véritable atout : un avec une optique type 200-400 et un autre avec une optique type 70-200. Le premier servira pour les prises à distance et le second pour les éventuels décollages ainsi que les passages au-dessus de la piste de certains avions à hélices et moins fréquemment des jets. Si vous pouvez utiliser les services d'un assistant qui tient un boîtier pendant que vous utilisez le second équipé d'une optique différente, c'est l'idéal, sinon il vous suffira de jongler avec les optiques ou d'utiliser un zoom adapté.
Objectifs
D'une manière générale, le choix des focales est surtout une question de :
1) disponibilité des focales (une optique qu'on a fait de meilleures photos qu'une qu'on a pas !)
2) distance entre sujet et photographe, ça dépend beaucoup du terrain, de l'organisation et de l'heure à laquelle on arrive
3) qualité de l'atmosphère, en été c'est rarement terrible, il y a souvent des brumes de chaleur qui ne sont pas en faveur des très longues focales
4) type d'évolution, il y a souvent des vols en formations, donc là aussi le 200mm peut s'avérer souvent long
5) type de photo, à la limite, quand on a une photo avec l'appareil bien éclairé, ça suffit, après on peut faire des détails dans les passages bas
6) croisement, avec un 200 c'est déjà chaud !
Au vu de la majorité des conditions de prise de vue, et l'on ne parle pas ici de prises de vue sur les expositions statiques où l'on peut s'approcher des machines, l'emploi d'une longue focale est quasi obligatoire, et un objectif inférieur à 300 mm risque de donner rapidement un certain sentiment de frustration au vu d'une micro machine perdue au milieu du cliché. D plus la variation parfois extrêmement rapide de position entre l'avion et le photographe rend assez impérative l'emploi d'un zoom, la lumière généralement disponible à foison (mais il y a des exceptions!) limitant l'inconvénient d'une plus faible ouverture des zooms par rapport à un objectif fixe de focale équivalente. Pour les photos d'avions en vol, en équivalent 24x36, les évolutions aériennes passent bien avec un 200mm, le zoom 80-200 f/2.8 est un bon compromis même s'il s'avère lourd à la fin de la journée. Le 180 f/2.8 va très bien aussi sauf pour les passages à l'aplomb de votre position où la focale s'avère trop longue. Le 500 f/8.0 à miroir peut d'avérer intéressant pour faire des silhouettes dans les brumes du réacteur, sinon il ne sert à pas grand chose. L'excellent 70-200 /f2,8 est une optique intéressante à utiliser idéalement complétée du TC-17. Les petites machines genre Pitts ou Extra très spectaculaires à photographier demandent de telles focales.
Les adeptes des zooms choisiront par exemple le Nikkor 70-300 et son système VR. L'avantage du zoom c'est de ne pas toujours être à 300mm, l'ouverture un peu faible du 70-300 n'étant pas si pénalisante en pleine lumière. En complement le 50-150 Sigma est intéressant pour les détails au sol.
Une optique onéreuse n'est pas nécessairement indispensable et un zoom comme le 80-400 peut par exemple faire l'affaire lorsque les conditions lumineuses sont bonnes et que le photographe connait bien son AF, le 80-400 ramant un peu de ce côté-là. Le convertisseur TC x1.4 sur le 200-400 dépanne et il passe relativement bien, idéalement penser à fermer d'un diaph pour gagner un peu en piqué (des images, pas des avions !!).
Le système VR mentionné ci-dessus n'est pas absolument indispensable car lorsque les conditions lumière sont bonnes, les vitesses d'obturation sont supérieures au 1/1000ème et donc le VR est inutile, tout au plus pour tenter des filés.
A noter que les images à plus de 500m de distance sont généralement peu intéressantes car l'atmosphère de belle journée d'été (si c'est le cas) procure un rendu passablement bleu.
Pour les photos d'avions au sol le grand angle est de rigueur, voir un petit télé pour les détails.
Pour ce qui est de l'ouverture, dès qu'on a une bonne vitesse permettant d'éviter les flous, être à pleine ouverture +2 diaphs permet une bonne qualité optique avec la plupart des optiques actuelles.
La vitesse d'obturation sera fonction du type d'avions : avec les avions à hélice, une vitesse plutôt lente (1/125s environ) permet de ne pas figer l'hélice ce qui donne un rendu plus dynamique.
Mise au point
Sauf si vous photographiez l'airbus A380 par beau temps, la mise au point risque d'être le souci, il peut alors s'avérer intéressant d'utiliser la 'pré' mise au point (ou faire le point sur l'endroit où va se trouver l'avion lorsqu'il va passer, à l'avance, et ne plus toucher à ce réglage jusqu'à ce que l'avion se présente dans le cadre choisi). Les systèmes autofocus récents comme ceux des boîtiers D300, D700 ou D3 disposent d'un mode AF dynamique qui peut aider beaucoup dans ce type de situations en suivant automatiquement l'avion en vol, à tester avant par contre si vous ne voulez pas vous retrouver le jour J en train de lire le manuel sur le terrain ...
Cadrages
Il est important de laisser de l'air devant l'avion, un peu comme le regard dans un portrait. Eviter les cadrages trop lointains dans lesquels l'avion apparaît bien trop petit (sauf acrobaties avec fumigènes où il faut essayer de déclencher à la fin du mouvement si le vent est faible, c'est plus joli).
Sensibilité
Avec les optiques ouvrant à f/2.8, le 100 ISO est amplement suffisant, il peut être intéressant de pouvoir monter à 200 ou 400 ISO selon les boîtiers en numérique pour gagner en vitesse d'obturation.
Exposition
L'intensité lumineuse du ciel (surtout en été) peut facilement tromper les cellules, l'idéal est de mesurer sur le ciel puis de surexposer d'environ 1,5 diaphs. Tant que les conditions ne changent pas, ne rien modifier. Il est toujours possible d'utiliser le mode M et la mesure spot sur les avions, une vérification sur les nuages peut aider si nécessaire. La correction à apporter au réglage fourni par la cellule du boîtier dépend énormement de la position relative de l'avion par rapport au soleil, quelques essais préliminaires vous aideront à trouver le réglage idéal.